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Aujourd'hui, 31 juillet 1991, nous allons enfin chercher ma baguette ! Nous n'avons pas pu avant car maman est tombée malade et cela a pris un bon bout de temps avant qu'elle ne finisse par se rétablir ! A vrai dire, je crois qu'elle se tracasse un peu trop à propos de ma rentrée en première année... Ou peut-être qu'elle n'arrive pas à penser à autre chose qu'à mon père... Je dis ça parce que c'est également mon cas, je me tracasse un peu trop. Enfin, oublions ça! J'ai si hâte d'avoir ma propre baguette !

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Après quelque temps, nous arrivons enfin au chemin de traverse. Direction la boutique Ollivander. Je veille à ne pas marcher trop vite, maman vient juste de se remettre et il ne faut pas qu'elle fasse trop d'efforts physiques.

Une fois arrivées à la boutique, me voyant un peu stressée, maman me rassure:

« Ne t'en fais pas ma puce, je vois bien que tu angoisses un peu mais tout vas bien se passer, me dit-elle avec douceur, moi aussi j'étais anxieuse, à ton âge, à l'idée d'avoir enfin ma baguette, mais...

- Mais ?

- Mais une fois que j'ai eu la bonne entre les mains, je l'ai tout de suite su, je l'ai tout de suite... ressenti. Et c'était un sentiment merveilleux, tu verras. Tu ne vivras ce moment qu'une seule fois dans ta vie ma chérie, alors profite en pleinement !

- Merci maman, dis-je en lui souriant, merci. »

Je rentre dans la boutique, beaucoup plus sereine qu'à mon arrivée. Maman m'attend dehors, elle préfère rester à l'air libre. Elle a vraiment un don pour ce qui est de rassurer les gens.

À ma surprise, monsieur Ollivander est déjà occupé avec un client. Quelqu'un est assis sur un banc, sûrement en attendant. C'est un homme immense, on pourrait presque le confondre avec un géant. Peut-être est-ce un demi géant ? Je ne lui poserais pas la question, je ne voudrais pas paraître impolie. Il a des habits un peu sales et une énorme barbe. Mais malgré le fait qu'il ai tout pour faire peur, on dirait plutôt un gros bisounours. Je le vois me fixer.

« Bonjour... dis-je en souriant timidement.

- B'jour. N'ai pas peur je ne vais pas te manger ! dit-il en rigolant joyeusement, assis toi donc à côté de moi. Harry est avec monsieur Ollivander mais il ne devrait pas en avoir pour trop longtemps. »

Harry..? Non... Je me monte la tête toute seule, il existe beaucoup de Harry, pourquoi faudrait-il que je tombe sur CE Harry là. Non. Impossible.

J'ai à peine eu le temps de m'asseoir que la porte qui nous séparait du reste de la boutique s'ouvrit. Monsieur Ollivander en sortit, ainsi qu'un jeune garçon assez mince, avec des cheveux bruns et de magnifiques yeux verts. Je ne pu m'empêcher de le fixer. Ce garçon. Il faut que je sois sûre que ce ne soit pas lui...

« Harry ! s'écria le demi géant. Alors cette baguette ? Montre moi ! »

Le fameux Harry sortit sa baguette, tout sourire.

« Nous n'avons pas mis beaucoup de temps à la trouver, c'était plutôt... évident... dit Ollivander avant de chuchoter quelque chose à l'oreille du grand bonhomme.

- Je vois... lui répondit-il. Bien ! Tu viens Harry ? Nous allons laisser la place à cette charmante demoiselle. »

Harry me regarda en m'adressant un sourire, que je lui rendit. Ça ne peut pas être LE Harry. Non. Je refuse d'y croire. Ollivander repris la parole:

« Hagrid, Harry Potter. Ce fut un plaisir, dit-il en les saluant. »

Les deux individus partirent, tandis que je ne cessais de me répéter la phrase, ou plutôt le nom, que Ollivander venait de prononcer.

« Harry Potter... Harry Potter... Harry Potter... » C'était donc lui... Harry Potter.

« Bien ! A nous, Ellie.

- Vous... Vous connaissez mon prénom ? demandais-je un peu abasourdi.

- Bien sûr. Dumbledore m'a informé de votre venue. »

Dumbledore l'avait informé de ma venue ? Il ne m'avait pourtant pas précisé le nom de Garrick Ollivander lorsque je lui avait demandé qui exactement serait au courant.

« Veuillez me suivre. »

Je n'avais même pas eu le temps d'assimiler tout ce qu'il venait de se passer que monsieur Ollivander m'emmena dans une pièce minuscule, dans laquelle des milliers de boîtes étroites s'entassent presque jusqu'au plafond. J'éprouvais soudain une sensation étrange, un frisson me parcourra la nuque. La poussière et le silence du lieu semblaient receler une magie secrète. Le drôle de bonhomme me demande de quelle main je tiens ma baguette, et lorsque je lui répondit de la main droite, il commença à me mesurer le bras, de l'épaule jusqu'au bout des doigts, puis du poignet jusqu'au coude, puis la hauteur de l'épaule jusqu'aux pieds, puis du genou à l'aisselle et enfin, il prit mon tour de tête. Je trouvais ça absolument étrange, mais je n'osais pas poser de questions.

« Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mlle Brown. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de phénix ou des ventricules de cœur de dragon. Et de même qu'on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux phénix exactement semblables, il n'existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J'ajoute, bien entendu, qu'aucune autre baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres. »

Le vieil homme alla prendre plusieurs des boîtes disposées sur les étagères. Il paraissait réfléchir très assidûment avant de choisir chacune de ces boîtes.

« Hum... Ça ira comme ça. Tenez, dit-il en s'adressant à moi, essayez donc celle-ci Mlle Brown. Elle est en bois de chêne et contient du poil de licorne, 23,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez la et agitez-la un peu. »

Je pris la baguette qu'il me tendais et la fit tournoyer légèrement.

Je me sens un peu idiote. Mais monsieur Ollivander me l'arracha presque aussitôt des mains et m'en fis essayer une autre.

« Bois d'érable et plume de phénix, 18 centimètres. Très flexible. Essayez donc... »

Je l'essaye, mais à peine avais-je levé la baguette que monsieur Ollivander me l'arracha également des mains. Il fait cela à plusieurs reprises, avec plusieurs baguettes différentes. Je commençais à perdre espoir et à me dire que l'on n'allait jamais trouver de baguette qui me correspondait.

« Une cliente difficile, commenta Ollivander d'un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient, ne vous en faites pas. Voyons celle-ci... Bois de houx et ventricule de cœur de dragon, 26,5 centimètres. Puissante, facile à manier. »

Je pris la baguette, et je sentis aussitôt une étrange chaleur se répandre dans mes doigts. Je la levais au-dessus de ma tête, puis l'abaissais en la faisant siffler dans l'air. Une gerbe d'étincelles vertes et or jaillit alors de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Maman n'avait pas menti. Je l'ai tout de suite sentie en la prenant en main. Cette baguette est la bonne.

Ollivander applaudit en poussant une exclamation enthousiaste:

« Bravo ! s'écria-t-il. Très bien, vraiment très bien... »

Tandis que je souriais bêtement, il reprit ma baguette et la remit dans sa boîte d'origine, puis il l'entoura de papier kraft avant de me la tendre. Je payais les sept Gallions que coûtait la baguette et le vieil homme m'accompagna jusqu'à la porte de la boutique.

« Merci beaucoup, monsieur Ollivander.

- Mais de rien, Mlle Brown. Tâchez d'en faire bon usage... »

Il me fixa une dernière fois avant de refermer la porte de sa boutique. Que voulait-il dire par « tâchez d'en faire bon usage » ..? Je rejoignais maman, toute souriante, qui ne se rendait pas encore compte de tout ce qui venait de se passer...

Si tu savaisWhere stories live. Discover now