La Fleur

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Et je dansais ma vie

Comme la plus solennelle des valses

Sans cavalier ni musique

Seule pensante vivante dans la salle de bal

Et mes spectateurs

Admiraient ma grande affliction

Et mon mépris pour la vie

Ma grande philosophie

Tapis plus loin, mon esprit

Pleura ma candeur narcissique

Inoffensive suicidaire

Cavalière solitaire

Qui souffrira de sa folie

Belle folie éclatante et éphémère

Qui oublie que le temps détruit

Que le corps est profane

Que le cœur s'éduque

Que l'esprit grandit

Et que le temps fui

Déjà fanée

L'annulaire dénué

Le cœur affamé

Le caractère fier

Autoritaire et amer douairière

Elle verra de belles roses

S'accorder sans épines

Empressées d'être appréciées

Jeunes sottes resplendissantes

Qui oublient que le temps

Voleur de beauté

Les laissera seules

Hantées de regrets

Le Miroir De NarcisseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant