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Cela faisait à peine cinq jours que Diana avait déménagé dans son nouvel appartement, en collocation avec Sherlock Holmes. Elle soupira, pendant qu'elle avalait une gorgée réellement chaude de son chocolat chaud, installé confortablement sur le canapé du salon qu'elle partageait. Elle pensait qu'il allait finir par comprendre son petit manège, mais rien. La chercheuse scientifique en attendait un petit peu plus que cela de la part du « grand détective ». N'était-il pas supposé être le meilleur? Elle avait la forte impression que son cerveau marchait trois fois plus lentement que le sien, à son grand malheur.

Pendant ces cinq jours, il y eut quelques incidents comme le fait que Sherlock la confondait avec John, ce qui, elle se l'avoua, n'était pas d'une aussi grande importance que le deuxième incident.

Vendredi dernier, elle se promenait tranquillement avec son habituelle tasse de chocolat chaud, sans dire un seul mot, comme à son habitude, lorsqu'elle entendit un coup de fusil dans l'appartement. Ceci ne la dérangeait guère, elle s'y était habituée, en trois jours de colocation. Sauf que, normalement, après ce bruit, il n'y avait pas un hurlement qui parvenait à ses oreilles. Elle avait déposé lentement sa tasse sur la table où se trouvait un œil décortiqué et elle se rendit dans le salon. Un inconnu avait le bras en sang, devant un autre homme qui tenait froidement une arme à feu. Ce fut à ce moment qu'elle prononçait les premiers mots depuis qu'elle était là.

«- Voyons, Sherlock... Un ami que vous ne m'avez pas encore présenté?»

Celui qui était interpellé avait seulement contenter de hausser les épaules avant de ranger son arme et de continuer de parler à, elle l'avait deviné en quelques secondes, le tueur d'une petite fille.

«-Monsieur, comme votre niveau de stupidité dépasse les limites que Londres peut contenir, je suis navré -vraiment- de vous annoncer que je vous arrête pour un meurtre.»

Diana avait ajouté:

«-Probablement celui d'une enfant dénommée Ann Roy. Est-ce que vous vous souvenez d'elle? Je veux dire... de son visage lorsque vous avez étranglé votre propre fille, après, cela dit, lui avoir enfoncé un couteau dans le ventre? Mais dites-moi... qu'elle était la raison de tant de violence?»

Elle savait que Sherlock Holmes, qui était quelque peu surpris de sa démonstration, avait fait exprès de ne pas dire devant elle les crimes de l'homme, puisqu'il pensait qu'elle était un petit peu trop sensible. Cependant, elle avait réussi à faire en trente secondes ce qu'il avait fait en deux jours. Si cela avait quelque peu perturbé Holmes, il n'en laissa rien paraître. Elle passait à côté du père-tueur pour prendre son cellulaire, alors que celui-ci l'a pris, un couteau sous la gorge, dans ses bras, malgré son bras ensanglanté. Diana s'était mis à rire, alors que Sherlock, lui, calculait avec sérieux les probabilités qu'il puisse la sortir vivante de cette situation. Elle s'adressa à l'homme.

«-Si votre sang touche un seul millimètre de ma chemise, je vous jure que je vous tue.»

Si l'homme avait pensé qu'elle ne le ferait jamais, puisqu'il était en position de force, il se trompait. Elle appuya sur sa blessure -diversion-, enfonça son coude dans la côte cassée qu'il avait et qu'elle avait observée plus tôt -deuxième diversion, si ce n'était pas assez-, puis dégagea le couteau que l'homme avait lâché vers Sherlock, puisqu'elle lui avait carrément tordu le bras -attaque-. Un autre coup de feu partit. Elle avait tourné la tête vers Sherlock, surprise. Il avait vraiment tiré sur un homme même si elle était bien évidemment en position de force? C'était une question dont elle effaça plus que rapidement de ce que contenait sa boîte crânienne. L'homme était totalement inconscient sur le sol. Il n'était malheureusement pas mort.

La démarche de l'ombre (En écriture)Where stories live. Discover now