Chapitre 6

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- Je suis sûre que ce n’est pas une blague moi !

- Moi je te dis que si. Tu ne le connais pas toi ! Tu le prends juste pour un beau gosse gentil, mais réveille-toi on n’est pas dans une comédie romantique ! Répliqua Hermione à sa confidente.

- Mais imagine si c’en était pas une ! Tu raterais une si romantique aventure… Soupira-t-elle rêveuse.

- C’est une farce douteuse comme il en a toujours fait. Une fois il m’a rallongé les dents de devant jusqu’au cou parce qu’il me surnommait Dents de Castor ! Et tu crois toujours après ça qu’il ne fait pas des blagues nulles ?

- Il a sûrement grandi depuis.

- C’est une blague nulle. Rétorqua la lionne, campant sur ses positions.

- Nan ça c’est une blague nulle : Que demande Harry quand il va à la boulangerie ? Un éclair de feu !

Puis elle éclata d’un rire euphorique, devant le regard médusé de son amie.

Cette dernière la rejoignit peu à peu dans son délire, pas que la blague soit hilarante mais son rire était tellement contagieux qu’elle ne put s’en empêcher.

Concluant cette pause matinale, elles reprirent le cours de leur vie.

L’une en classe et l’autre à son mini-guichet dans l’immense hall du bâtiment.

Pendant qu’elle traversait les couloirs, elle secouait la tête frénétiquement de gauche à droite en repensant à ce que son ami lui disait depuis qu’elles discutaient du « cas Malfoy » mais surtout, depuis que les petits mots avaient commencé à affluer.

Lorsqu’elle arriva en 6E, la Gryffondor s’était blindé l’esprit et restait persuadée que ce n’était qu’une blague de très mauvais goût.

Mais encore une fois, son masque de visage froid et fier qu’elle venait de se confectionner, tomba dès qu’elle aperçut encore un nouveau mot de son ennemi juré sur le bureau.

Et lui lança un regard qui signifiait clairement « T’es sérieux, encore ? » et qui jetterait des Sectum Sempra s’il le pouvait.

Comme d’ordinaire, elle ne reçut qu’un sourcil levé accompagné d’un rictus qui eux donnaient une impression de « Je ne sais pas de quoi tu parles », mais cachaient un très certain « Je ne vais pas te lâcher » ce qui la fit étrangement frissonner mais elle ne sut pas vraiment pourquoi ni si c’était du dégoût ou de… l’excitation ?

Non ça devait être du dégoût.

Elle ne ressentait que ça dès qu’elle le voyait de toute manière. Il était si puéril, malsain et imbu de sa toute petite personne !

Sur ces bonnes pensées, Hermione se décida à ouvrir le papier qui l’attendait, bien qu’elle fût toujours en colère profonde contre son expéditeur.

Elle hésita une fois encore à l’ouvrir mais se persuadent qu’Aline la tuerait à la sortie si elle ne le lisait pas, elle continua son entreprise.

Alors ce fut avec un certain rictus pensant aux conseils farfelus de son amie, qu’elle lut les phrases inscrites par son ennemi.
 
Chère Granger,

Severus Rogue m’a appris beaucoup de choses, mais la chose la plus importante que j’ai apprise est de ne Jamais lâcher sa née-moldue préférée.

Love,
Drago

 Ce n’était qu’un idiot

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Ce n’était qu’un idiot.

Oui.

Elle le disait haut et fort, enfin pour l’instant elle le pensait haut et fort.

Drago Malfoy était un idiot !

Et le stupide croquemort aux cheveux gras qui lui servait de parrain aussi, d’ailleurs !

Oui. Malfoy/Rogue, la stupidité de parrain en filleul !

Ils pourraient monter une boîte pour apprendre à tous les Sang-pur de Poudlard à mépriser les nés-moldus puis à leur faire croire qu’ils les aiment bien !

Vous allez voir c’est tordant !

Le slogan pourrait même être : De génération en génération, nous vous enseignons la plus pure des trahisons !

 
Elle n’avait même pas remarqué que pendant qu’elle se faisait son petit délire toute seule dans sa tête – qui plairait beaucoup à Aline, soit dit en passant – elle avait totalement déchiré le mot du blond peroxydé en petits morceaux.

Ce qui lui valut un regard de jugement de la part de deux autres élèves.

Cette dernière, apparemment prisonnière d’une rage incontestable, persuadée qu’on s’amusait avec ses nerfs et ses émotions, lança un :

- Quoi ? T’as jamais vu quelqu’un d’énervé, espèce de snobinard ?

Puis elle se leva violemment, pris son sac et sortit d’un pas rapide, laissant échapper des « Bande de scroutts à pétards » sur son chemin.

Ce Serpentard n’était qu’un crétin, il n’avait vraiment rien à faire d’autre dans sa vie que de l’embêter et de lui faire louper un cours tellement elle était sur le point d’exploser.

A peine sortie de l’enceinte, elle transplana devant chez elle.

Elle monta la moitié de ses escaliers tout aussi violemment, puis décida de reprendre une démarche normale car elle était essoufflée.

La rouge et or arriva devant son grand lit, lâcha son sac à dos puis tomba d’un seul coup et de tout son long sur le matelas moelleux.

Sa tête bien enfouie dans son oreiller en plumes, elle se mit à crier le plus fort possible pour extérioriser sa haine.

Une fois ses esprits retrouvés et sa frénésie meurtrière passée, elle se dit qu’elle retournerait en cours après la pause.

Mais qu’elle devait d’abord chercher le moyen que Malfoy junior arrête sa plaisanterie et arrête de lui envoyer des pseudos mots doux accablants.

Si tout cela n’avait pas été qu’une grosse tarte aux quetsches au doux coulis de mensonge…

Elle dû admettre qu’elle serait sûrement tombé sous le charme du blond, malheureusement la réalité était tout autre, elle en était intimement convaincue.

 
De son côté, le jeune homme avait regardé la sorcière s’en aller avec un air dépité plaqué au visage.

Son but n’était pas de l’énerver, bien que ça le fasse toujours bien rire de voir ses joues rouges et ses cheveux ébouriffés, et encore moins de la faire sécher des cours !

C’était inimaginable que la Miss-je-sais-tout rate volontairement des heures d’apprentissage !

Il avait beau essayé, il ne comprenait pas bien ce que lui reprochait présentement son amour secret.

Il lui demandait juste pardon et tentait de lui dévoiler peu à peu ses sentiments, il pensait que cela serait plutôt flatteur même si non-réciproque…

Le blond comprenait totalement qu’elle lui en veuille encore pour les années d’insulte, mais pas la peine non plus de s’énerver à ce point pour quelques mots demandant de plates excuses…

Peut-être était-il aller trop loin ?

Peut-être devait-il arrêter ?
 

12 Lettres pour te ConquérirWo Geschichten leben. Entdecke jetzt