Chapitre 10

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Quelques élèves étaient déjà arrivés, mais aucun ne méritait pour l'instant l'attention de notre vert et argent.

Il n'en attendait qu'une seule.

Certains lui avaient fait des signes de tête pour dire bonjour et il n'avait même pas répondu, ses yeux fixés inlassablement sur la porte d'entrée.

Quand enfin, à 7h50, l'unique jeune fille de la classe débarqua d'un pas léger en apparence.

En effet, Hermione avait beaucoup de choses qui tournoyaient en même temps dans sa tête et tentait de ne rien laisser paraître.

Durant tout le week-end qui venait de passer, elle s'était soumise à la méthode Coué.

Autrement dit, elle se répétait sans arrêt : « Malfoy est un crétin, tu ne ressens rien pour lui si ce n'est de la haine, sa blague est nulle ».

Tous les matins devant le miroir, tous les midis, tous les soirs avant de se coucher...
Et cela semblait avoir marcher !

En parallèle, elle espérait toujours de ne pas avoir mis une mauvaise idée dans les pensées de son amie, ce qui la tracassait pas mal.

D'autant plus depuis que le matin-même, la française lui avait glissé qu'elle devait lui parler de secrets croustillants...

Au lieu d'exciter notre héroïne, cela l'avait simplement stressée !

Soudain elle avait vu un mot sur son bureau. Son cœur se mit à battre de plus en plus vite quand elle l'aperçut, et ce fut pareil pour Drago lorsqu'il entrevu la brune.

Tous les deux se mirent à penser une phrase très fort en priant Merlin.

Pour la première ce fut :

Ce n'est qu'une blague, ne le crois pas, ne te laisses pas atteindre...

Alors que le second pensait :

Faites qu'elle comprenne et qu'elle m'aime en retour...

Le Serpentard baissa le regard vers sa feuille blanche, faisant mine d'être très occupé, pour ne pas paraître trop bizarre à la fixer pendant longtemps.

Alors qu'elle s'avançait vers son bureau centrale, et déposait son sac délicatement à côté, elle reprenait dans sa tête sa méthode persuasive...

Elle s'assit et prit le petit papier dans ses mains.

La Gryffondor s'en voulait beaucoup de se réjouir secrètement de cette attention, persuadée malgré tout, de tomber dans son piège cruel ...

Elle l'ouvrit doucement, espérant que ce qui allait être écrit lui indiquerait que tout ceci n'était qu'une vaste blague, qu'elle pourrait enfin en avoir le cœur net et qu'elle pourrait aller pleurer chez elle en insultant son petit cœur de guimauve qui commençait à ressentir trop de choses pour cet idiot de serpent.

Mais ce ne fut pas du tout le sujet du mot, bien au contraire !

Elle lut les quelques lignes et son petit cœur céda...

C'était beaucoup trop beau pour être vrai mais la raison et les nerfs de la brune lâchèrent et elle s'autorisa à croire que c'était possible...

12 Lettres pour te ConquérirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant