Aujourd'hui se déroulait ma 4ème semaine au sein de l'entreprise Lights, une entreprise familiale où je travaillais en tant qu'assistante. J'avais trouvé ce travail grâce à mon adorable père qui n'avait rien trouvé d'autre que de me présenter à la dynastie des Lee. Il pensait que de me faire travailler dans cette boîte allait me permettre un jour de devenir comme eux. Riche. Mais moi j'en avais strictement rien à faire de devenir milliardaire. J'étais très bien dans ma petite vie paisible. Je n'avais pas besoin d'être quelqu'un d'arrogante et superficielle pour m'intégrer dans la société, mais ma famille n'était pas de cet avis. Ils disaient je cite : " Depuis de nombreuses générations, nos entreprises ne cessent de s'agrandir dans le monde entier. Le jour où ne nous seront plus en capacité de diriger quoi que ce soit, il faudra que quelqu'un reprenne le flambeau. Je mets mon espoir entre tes mains, alors fais en bon usage ". Voilà ce que j'entendais depuis petite, j'étais née pour succéder aux autres, mais je n'avais pas le droit de faire ce que je voulais de ma vie.
Alors j'avais accepté d'intégrer cette entreprise pour le plus grand plaisir de mon père, pas que j'en étais très ravie, mais je ne voulais pas attirer les foudres de ce dernier. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, en plus de devoir supporter le monde du travail, toutes ces assistantes aussi fausses les unes que les autres, il fallait que les patrons soient aussi de vrais tyrans. Cette dynastie était composé d'hommes puissants avec comme pour pilier Lee So Man, l'un des hommes les plus riches du continent asiatique. C'est lui qui avait crée cette entreprise la nommant Lights, pour faire référence à la naissance de ses 4 fils qui était pour lui, une façon de dire que ces 4 hommes allaient changer le monde et monter au pouvoir. Jaehyun, Yuta, Taeyong et Doyoung étaient donc ces "4 fameuses lumières". Ils avaient tous des caractères différents, Jaehyun était le plus âgé des quatre, il avait le sens des responsabilités, c'est pour ça que son père l'avait nommé directeur de l'entreprise. Aucune expression ne traversait son visage, il paraissait sans arrêt fâché, froid et distant. Certaines de ses assistantes disaient que c'était son côté bad boy qui faisait ressortir pour montrer aux autres qu'il était le maître.
Yuta et Taeyong étaient ceux qui se ressemblaient le plus, ils avaient le même caractère pourri et passaient toutes leurs sautes d'humeur sur les plus faibles. Ils se prenaient comme les directeurs même si aucun statut ne le confirmait, ils avaient aussi ce besoin de faire régner l'ordre comme bon leur semblait. Comme leur aîné, des expressions faciales froides, parfois haineux. lls étaient exactement le type de personne que je ne voulais pas dans mon entourage.
Puis pour finir, Doyoung, le plus jeune de la fratrie est peut-être celui qui était le plus posé et réfléchi. De ce que j'avais vu, il était celui qui se faisait écraser par le caractère de ses frères aînés. Il ne s'imposait que très rarement et dès que son avis était donné, personne n'y faisait attention, il paraissait délaissé et incompris de sa famille. Mais ce qui le différenciait des autres était sa façon de vivre, il souriait beaucoup plus que ses frères, il se montrait stricte mais serviable et cordiale envers les salariés ce qui faisait de lui, le plus abordable et le plus gentil.
Par chance, je n'avais pas été choisi pour être l'assistante de ces 3 diables mais pour Doyoung. Personne ne m'avait laissé le choix, mais je ne m'en plaignais pas, je m'entendais plutôt bien avec lui et j'arrivais à communiquer sans me faire aboyer dessus.
Cela faisait presque un mois que je travaillais dans le bureau de Doyoung, il avait insisté pour que je n'ai pas de bureau appart, il disait que c'était important pour lui d'avoir quelqu'un porté de main s'il en avait besoin, en l'occurrence moi. Mes journées se ressemblaient toutes, je passais des coups de téléphone, imprimait des centaines de feuilles et allait chercher des cafés pour mon supérieur. Parfois il m'arrivait de somnoler comme une adolescente sur sa table d'école, mais j'étais très vite réveillé par mon patron qui me lançait des crayons sur la tête.
Doyoung : Mlle Kang, arrêtez de vous assoupir, je vais finir par ne plus avoir de crayons à force de vous les lancez. ajoutait-il en fixant son ordinateur.
Je m'étais excusé en m'inclinant légèrement de mon comportement, certes je n'aimais pas ce boulot, mais je n'avais pas à dormir sur mon bureau et encore moins devant mon patron.
Doyoung : Avez- vous pris le temps de manger ce midi ? me demandait-il.
Je sursautait à l'entente de cette question qui avait brisé le silence qui régnait dans la pièce. Il avait tendance à toujours me poser des questions dans les moments où ma concentration était au maximum ce qui me surprenait toujours. Voyant que je ne répondais pas , il s'était vu obligé de répéter une deuxième fois sa question.
Doyoung : Je vous ai demandé si vous aviez pris le temps de manger ce midi.
Je répondis non de la tête ce qui fit souffler le jeune brun.
Doyoung : Savez- vous qu'il est important de se nourrir correctement ? Et quand je dis correctement, ce n'est pas avec des barres céréales que vous allez réussir à travailler. répondit-il en me montrant de la tête les emballages de mes barres chocolatées.
J'avais rougi comme une tomate, j'avais l'impression de m'être faite grondé par mon père qui avait trouvé ma cachette de bonbons. Mais pour être honnête, ces deux derniers jours, je n'avais pas eu le temps de prendre un repas vu la tonne de travail qui s'était abattue sur moi. C'était limite si je me retenais d'aller aux toilettes pour éviter tout mon retard dans mon travail alors j'avais préféré louper des repas, que de me faire assassiner par mes supérieurs.
Moi : Je suis navré, mais j'ai beaucoup de papiers à faire, je n'ai pas le temps d'aller manger. ajoutais-je gênée.
Doyoung : Laissez votre travail à plus tard et allez-vous restaurer. Je ne voudrais pas me faire arrêter pour maltraitances de mes salariés.
Il esquissa un léger rictus sur son visage qui m'avait fait aussi sourire légèrement. Je pris mon sac à main et quittais le bureau avant qu'une voix m'interpelle.
Doyoung : Je vous envoie manger, mais ce n'est pas pour avaler votre plat en dix minutes. Prenez le temps de prendre l'air et soufflez un peu, j'ai conscience que je vous en demande beaucoup ces derniers jours, alors pour me faire pardonner, je vous demande d'oublier le travail le temps d'une petite heure.
Je le remerciai plusieurs fois et fermai la porte de son bureau. Sur le chemin de la sortie, je me disais que même si je n'aimais pas cet endroit, j'avais quand même eu de la chance d'être tombé sur Doyoung. Il était certes strict et très carré, mais il arrivait à mettre de la forme dans ses paroles envers les autres, ce qui rendait les choses plus faciles. Je me dirigeais vers l'ascenseur quand mes yeux furent attirer par le bureau du PDG où se trouvait le reste de la famille Lee. Ils avaient l'air de travailler sérieusement quand le regard du troisième frère croisa le mien. J'avais détourné immédiatement mon regard du sien, impressionner de l'aura que ce dernier pouvait avoir. Je l'avais vus dire quelque chose d'incompréhensible à ses autres frères qui m'avaient fallu les regards de tous les occupant de cette salle. Rouge de gêne, je repris mon chemin en baissant la tête et parti de cette foule.
