Puis-je l'avouer ?

VIII

Le lendemain, son mal-être monta en grand.

Il était difficile pour elle de voir son corps, alors aujourd'hui elle porta un pantalon et une chemise, le classique de tout son quotidien en fait.

Elle avait très peu dormi cette nuit aussi, passant une bonne partie éveillée à regarder son Gajeel dormir et le serrant si fort.

Plein de flash lui venait en mémoire, lui donnant des nausées et l'autre partie elle le passa au toilette.

Un moment il s'était réveillé, lui demandant ce qui n'allait pas.

J'ai mangé un truc pas bon, lui avait t'elle répondu, toujours aussi mal de lui mentir.

Alors, il resta éveiller avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme une ou deux heures jusqu'au levé du jour.

— Tu as mauvaise mine, lui dit son amie.

— J'ai pas dormi, répondit-elle las, en classant des jouets pour enfant, son amie à ses côtés.

— Tu n'étais pas obligé de venir aujourd'hui.

— Je ne peux pas abandonner mon travail.

— La directrice comprends.

La directrice et détentrice du centre, Polyussica, l'amie de grand-père qui l'avait fait travailler ici sans obligation.

Elle était libre de venir ou de ne pas le faire puisqu'elle connaissait sa situation.

— Ce travail me rassure et permet de me dire que ma vie n'est pas fichu. Et je ne pouvais pas rester, Gajeel allait me demander pourquoi j'y vais pas et j'aurais répondu quoi ?

— La vérité.

— Non ! Je veux qu'il garde l'image parfaite qu'il a de moi, dit-elle.

Les mains de Levy se mirent à trembler.

— Qu'est-ce qu'il y'a ?

— Des souvenirs, des flashs, tout me revient, tout.

— Vient là.

Lucy prit son amie et la conduisit à l'infirmerie.

— Allonge toi. Je vais appeler Gajeel pour qu'il vienne te chercher. Tu ne peux pas travailler dans cet état.

— J'ai envie de dormir.

— C'est bien, endors toi.

Lucy caressa la tête de son amie la regardant attrister.

Elle ne méritait pas de vivre ça, aucune femme d'ailleurs.

Levy ferma les yeux, alors que son amie mit un drap sur elle.

Elle faisait tout pour ne pas se souvenir de cette malheureuse nuit mais justement pendant ce mois tout revenait, c'était comme programmé, son cerveau faisait tout revenir d'un coup et elle se sentait au plus mal.

* * * * *

Un coup d'œil à son portable, il regarda l'heure dessus.

— Midi.

Il souffla, la journée promettait d'être longue avec le travail qu'il avait.

Juvia le causait, mais il n'écoutait plus, se souciant de sa femme. Elle n'avait pas bonne mine ce matin et en plus elle avait fait une nuit blanche.

— Gajeel, tu m'écoutes ?

Avant qu'il ne puisse répondre, son téléphone vibra et il décrocha direct, voyant le nom de sa femme s'afficher à l'écran.