Si jamais j'oublie - Miraculous Ladybug

Chapitre 12

Gros gros chapitre, mais il est impossible à couper... J'espère que ça vous ira quand même !

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« Bon. Chat Noir. Je sais que tu vas me détester, mais j'ai rencontré ce vieux monsieur et il m'a donné... Non. »

Marinette prit une grande inspiration, son reflet dans la glace lui renvoyant les reflets rosés de sa robe.

« Salut, Chat Noir ! Tu te demandes sûrement pourquoi j'ai ces boucles d'oreilles qui ressemblent à celle de Ladybug ? Eh bien, c'est parce que je n'ai pas retrouvé Ladybug et... non, ça ne va pas non plus ! »

L'adolescente se laissa mollement retomber sur sa chaise, manquant de mettre à mal son chignon soigneusement pensé pour le gala. L'évènement avait lieu dans vingt minutes ; Chat Noir devait passer la chercher d'une minute à l'autre, et Marinette n'avait toujours pas trouvé quel sort faire aux boucles d'oreilles de Ladybug. En parler à Chat Noir, au risque de le faire mourir d'inquiétude alors qu'il devait apparaître sûr de lui pour rassurer tout Paris ? Garder tout pour elle, au risque de ne pas pouvoir retrouver Ladybug toute seule et remettre la ville en sécurité ?

« Qu'est-ce que tu en pen... »

Encore une fois, elle s'arrêta, se surprenant à parler toute seule, encore une fois. Non, pas encore une fois : comme d'habitude, en fait. Marinette grimaça. Depuis qu'elle avait récupéré ce satané bijou de la part de Maître Fu, sa mémoire manquante la lançait de plus belle, l'obligeant à avaler un anti-douleur pour pouvoir tolérer les migraines que ça lui provoquait.

Il y avait quelque chose d'étrange avec ces boucles d'oreilles. Elles suscitaient en elle cette sensation lancinante d'un mot bloqué sur le bout de la langue, impossible à remettre. Marinette ne pouvait pas vraiment dire si c'était une amélioration ; c'était comme si elle voyait l'emplacement vide de quelque chose qui avait autrefois été là. Comme par exemple, cette personne avec qui elle avait tant envie de parler à chaque fois qu'elle doutait de quelque chose dans l'enceinte douillette de sa chambre.

...ça n'avait pas de sens. Et ça avait encore moins de sens quand on savait que c'était provoqué par les boucles d'oreilles de Ladybug.

« Bon. Encore une fois, se remotiva Marinette. Chat Noir, je...

-...te trouve charmant, beau, fort et avec un humour irrésistible ? fit une voix au-dessus de sa tête.

-Aaah ! »

Marinette sursauta, manquant de tomber en arrière en apercevant la silhouette apparue au Velux de sa chambre. Dans la panique, elle fourra la boîte contenant les boucles d'oreilles dans une des poches cachées dans les froufrous de sa robe.

« Bien le bonsoir, princesse, fit Chat Noir en sautant à l'intérieur, l'empêchant de se retrouver les quatre fers en l'air. Tu es en beauté, ce soir.

-Et toi... toi... balbutia Marinette, cherchant vainement une répartie à lui renvoyer.

-Je sais, je sais, je suis en beauté tous les soirs, mais ce n'est rien par rapport à toi, je t'assure. »

Son ton se fit plus doux sur ces derniers mots et le visage de Marinette prit une délicate couleur carmin qui n'allait pas du tout avec la couleur de sa robe. Maintenant qu'elle y pensait, au-delà du fait que c'était la première fois qu'elle le revoyait depuis sa rencontre avec Maître Fu, c'était aussi la première fois qu'ils se revoyaient après leur baiser – et l'évanouissement de Marinette.