Chapitre 8

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Cela faisait 3 jours que je n'avais parlé à personne. Mon père avait bien essayé de venir me voir mais j'avais fermé la porte de ma chambre à clé. Seule ma marraine, qui avait été prévenue des derniers événements, était autorisée à entrer. Elle venait m'apporter mes repas puis repartait car elle savait que je n'allais pas engager de conversation.

Donc voilà 3 jours que je passais mes journées enfermée dans ma chambre, assise sur mon lit à m'apitoyer sur mon sort. J'étais maintenant seule, sans ma mère, sans Tania et dans une maison avec un père qui ne me comprenait pas.
Mais une chose était sûre: j'allais arranger la situation. Et j'avais un plan.

Ne sachant pas ou était partie ma mère et que la retrouver allait prendre beaucoup trop de temps, je décida d'aller voir (ou du moins d'essayer) une tout autre personne...
Le roi.

Mon plan était simple. J'irai demain soir au château royal pour essayer de négocier avec La Bête. Auradon était à une heure en voiture, ce qui était beaucoup trop long et puis je n'avais pas le permis. J'opta alors pour un moyen de transport qui était beaucoup plus simple: la poussière de fée !

Ensuite, il me fallait une arme, un moyen pour me défendre. Car au cas où vous n'étiez pas au courant, le château royal est truffé de gardes, il y en a au moins une centaine ! Alors déjà que je vais utiliser de la poussière de fée (ce qui totalement interdit là-bas) et que je vais vouloir voir le roi sans rendez-vous, je pense que pas mal de gardes vont essayer de m'arrêter.
Il me fallait donc une arme maitrisable et avec laquelle je me battais à la perfection. Deux choix s'offraient à moi, d'un côté le poignard, de l'autre le sabre. Je réfléchis longuement puis pris mon poignard, j'allais être plus agile et plus rapide avec cette arme.

Le lendemain, je passa ma journée à peaufiner mon plan.
Le soir venu, je mis un jean clair troué et un large sweat à capuche vert clair. J'enfila mes baskets et pris ma sacoche en cuir qui contenait ma poussière de fée et saisie mon magnifique poignard. J'étais fin prête.
Il me fallait maintenant sortir de chez-moi, ce qui ne posait absolument pas de problème puisque ma chambre possédait une fenêtre.
Je jeta un dernier coup d'œil à ma chambre, comme si c'était la dernière fois que je la voyais, puis sortie en volant de la pièce.
Même si ce plan s'avérait dangereux, j'avais une chose que personne d'autre ne possédait: mes flammes. D'habitude, je mets des mitaines qui m'aident à les contrôler mais là, c'était différent. Je maitrisais ma pyrokénésie.

Mon vol dura une trentaine de minutes. Je n'avais pas froid. Il faisait plutôt bon.
Quand j'aperçus enfin le château, j'entama ma descente et atterris en toute discrétion derrière un arbre a quelques mètres de la grande porte d'entrée. Il y avait en tout six gardes, ils étaient armés d'une épée et avait une armure d'une faible épaisseur qui leur couvrait le buste, les genoux, les tibias, les coudes et les avant-bras. Au cas où ça dégénérait, je pourrais quand même réussir à me défendre.
Je sortis de ma cachette et m'avança vers les gardes.

Un garde m'aperçut:
- Qui vas là !
A cause du manque de luminosité dû à la fin de journée (il était environ 21h30), ils ne pouvaient distinguer que ma silhouette et mon visage était couvert à cause de ma assez large capuche.
Il y avait maintenant la totalité des gardes qui regardaient dans ma direction.
-Qui êtes vous et que voulez vous ?

Je releva ma capuche et répondis.
-Je suis Kiwa Pan, Fille de Peter et Wendy Pan, et je souhaite parler au roi !

Les gardes se regardèrent puis éclatèrent de rire.
- Qu'est-ce qu'une pauvre gamine sauvage voudrait à notre roi ? Allez rentre chez toi fillette ! Rentre sur ton île de tarés !
- Vous vous trompez, je ne partirai pas tant que je n'aurais pas parlez au roi !
- Et bien puisque c'est comme ça, on vas t'y ramener de force !

Épées en mains, les gardes s'approchèrent dangereusement.
-Aller viens par la petite, sois gentille et on ne te fera pas de mal...
Je dégaina mon poignard et repris une poignée de ma précieuse poussière. Je passerai cette porte et rentrerai dans le château. Je me battrais si il le faut !

Je m'envola et survola le groupe de gardes qui, à cause de la pénombre, ne savaient plus où j'étais passée et atterris derrière eux. Je ricana puis m'avança vers la porte. Quand tout à coup, on m'agrippa le bras. Il y en avait d'autres !
Je me dégagea violemment en faisant une balayette à mon adversaire qui chuta lourdement. Malheureusement, le bruit alerta ses collègues qui coururent dans ma direction. Le premier m'agrippa violemment le poignet et connu le même sort que son compère.

Commença alors un combat plutôt inégal.
Épées contre poignard, six contre un. Grâce à ma grande maitrise des armes, je pouvais parer leurs attaques à grande vitesse. Contrairement à eux, je ne souhaitais pas blesser ou faire du mal, je voulais juste me défendre et m'enfuir. J'étais choquée qu'ils n'aient aucun problèmes pour se battre en majorité contre une fille de 13ans !
Cela faisait 5minutes qu'on se battait dans la pénombre. Je commençais à fatiguer mais qu'importe ! Il me devait de réussir à rentrer ! Soudain, un garde, l'épée levée au dessus de sa tête, porta un coup qui aurai pu me coûter cher si je ne l'avait pas esquivée au dernier moment. Dans une tentative de défense, mon poignard fendit l'air.

Tout d'un coup, le silence se fit et je vit les gardes reculer doucement, comme par crainte en me regardant. Je sentit comme du froid sur mes mains.
Je baissa les yeux... Il y avait du sang sur mes mains ! Du sang !

Un gémissement se fit entendre, je regarda dans sa direction et alors je compris.
Dans ma tentative désespérée de défense, ma lame avait rencontrée la joue du garde. Ce dernier avait maintenant maintenant une énorme balafre qui lui prenait la moitié du visage. Même si les yeux n'avaient pas été atteints, la blessure était vraiment très grave et la victime garderait sans doute des séquelles et des cicatrices a vie.

J'étais paralysée. Je n'avais jamais blessé (ou du moins gravement blessé) quelqu'un. J'allais avoir des problèmes.
Je voulu partir en courant.
Quand tout à coup, je reçu un choque sur le crâne.

Puis tout devint noir.

 Bannished Girl ( Story of Kiwa Pan )Donde viven las historias. Descúbrelo ahora