Chapitre 29

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J'arrive pas à dormir.

Le vieux et Comaïta sont partis chercher de l'aide au près d'un chaman moderne si j'ai bien compris et j'angoisse...

Conor a été clair, c'est ma dernière chance.

J'ai l'impression d'être de nouveau en prison, en train d'attendre le verdict de ma sortie, sauf que là, j'ai une bite entre les jambes.

- Conor...
Je chuchote alors qu'il gratte sur une vieille guitare.

- Ouais ?
Il lève la tête vers moi.

- Je flippe grave.
J'avoue.

En réponse, il me sourit doucement et soupire.
Je crois que lui aussi attend la suite avec inquiétude...

Si jamais ça marche pas, je vais devoir m'enfuir et me créer une nouvelle identité.
C'est la merde.

La porte de la chambre s'ouvre et je me redresse comme un suricate.
C'est Comaïta.

- Alors, prête ?
Elle me lance.

- Ouais, finissons-en.
Je me lève, suivie par Conor.

On s'installe dans le salon en silence alors que le grand-père de Conor farfouille dans une grosse boîte et sort pleins de trucs bizarres.
Des herbes, des cailloux et d'autres machins qui me font grimacer.

Des herbes, des cailloux et d'autres machins qui me font grimacer

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- Tu as retenu la phrase en Lakota ?
Me demande t-il.

J'hoche la tête quand un homme arrive à son tour.
Je reste sans voix.

Je m'attendais à un homme âgé, typé mais, rien à voir.
Quand ils disaient Chaman moderne, ils ont pas exagérés.

Quand ils disaient Chaman moderne, ils ont pas exagérés

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- C'est donc toi la malchanceuse...
Enchanté, moi c'est Mikael.
Il se présente en s'allumant une cigarette.

- Romy...
Je me présente en baissant les yeux.

J'espère sérieusement qu'il sait ce qu'il fait.

Il ne me calcule plus après s'être présenter et place les objets sortis plus tôt sur la table en faisant cramer une herbe.

L'odeur que j'ai senti devant le bar quand le sorcier s'est volatilisé...

- Romy, prends ça.
Comaïta me tend un petit récipient vide.

- Ok, j'en fais quoi ?
Je lève un sourcil.

- Rien, juste garde-le en main.
Elle m'explique.

- Maintenant, récite la demande.
Me dicte Mickael.

Je souffle longuement et me lance, moyennement sûre.
Je n'ai qu'une seule chance.

- Wicasa ska kipda winya wowihanb Pouwowin, Waka tanka...
Kwe tepika.
(L'homme blanc redevient femme, ô toi grand esprit Pouwowin, réveille-toi et aide-moi.)

Je parle le plus distinctement possible, les mains agrippant le bol en pierre vide.
Je tremble et la sueur perle dans mon dos.
J'ai peur.

Pourquoi rien ne se passe ?
Pourquoi je suis toujours en mec ?
Pourquoi personne ne parle ?

Je suis en train de paniquer quand Conor souffle bruyamment, un sourire soulagé scotché au visage.

- Quoi ?
Je demande sans comprendre.

- Le bol.
Murmure Mikael.

Je remarque seulement maintenant la substance blanchâtre dedans.
Waouh.

- Tu dois y boire.
Explique Comaïta.

Ok, c'est le moment.
Soit ça passe, soit ça casse.

Je porte le bol à mes lèvres sans réfléchir et bois cul sec.

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Et puis quoi Encore ?!Where stories live. Discover now