Antidote ?

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Jules avait demandé au médecin d'attendre l'arrivée de Pascal pour faire l'injection, qu'il fit dès que Pascal arriva.

Ils étaient tous anxieux. Jules était assis sur le bord du lit, tenant fermement la main de sa mère. Pascal se tenait debout derrière lui, une main sur l'épaule de Jules, regardant fébrilement Florence.

Ce fut pratiquement imperceptible, avait-il rêvé? Jules avait l'impression que les doigts de sa mère, dans sa propre main, essayaient de bouger..."Maman?" Un clignement, un peu long. Pascal se décala sur le côté, dans le champ de vision à la fois de Florence mais aussi de Jules, et demanda :

-Jules, qu'est-ce qui se passe ?

-Je crois que j'ai senti ses doigts bouger.

-Tu crois ? ou t'es sûr ?

-Je suis pratiquement sûr! Il déplia sa main de façon à laisser les doigts de Florence visibles.

Là, ils le virent tous les 2 : c'était presque imperceptible mais elle venait de bouger l'index.

Jules et Pascal sourirent à Florence, puis se regardèrent et se tournèrent enfin vers le médecin, posté de l'autre côté du lit. Il avait vu lui aussi un léger mouvement.

-C'est un signe encourageant, certes, mais il faut attendre un peu pour être sûrs de l'efficacité de l'antidote. S'adressant à Florence : N'essayez pas de forcer, laissez vos muscles réagir doucement. Puis à tous : j'ai d'autres visites à faire, je repasserai dans un petit moment. N'hésitez pas à me faire appeler par l'infirmière si besoin. Mais, surtout, ne la fatiguez pas, laissez faire les choses.

Jules et Pascal reportèrent toute leur attention sur Florence, dont le visage semblait plus détendu, elle semblait essayer de sourire. Les muscles de son cou se tendirent un peu comme si elle allait parler.

- maman, doucement, tu as entendu le médecin ? Un clignement.



Cassandre : Dans ses yeuxWhere stories live. Discover now