Le Genie du Collège Saint Marine

Monsieur Lagrue

Le ciel était bien clair, et le vent présomptueux se remuait. Le soleil hésitait pendant que le fils cadet de Mme Ghandi se dégourdissait les jambes dans l'agglomérat.

Chaque voie se trouvait combler des jeunes écoliers qui luisaient dans des uniformes impeccables.
Certains étant accompagnés d'un parent et d'autres d'un confident.

DOUE chemina un long parcours en se contenta d'admirer d'autres collégiens aussi propres que lui et arrivé à quelques mètres du collège Saint marine, il aperçut son meilleur ami qui achetait des beignets soufflés.

C'était un garçon froid aux sourcils bien dessinés. Il avait des yeux marrons, des paupières tombantes, un teint olivâtre et une bouche mince. Il s'appelait Jamel.  Et le plus étonnant de tout, c'était son caractère. En dépit de son jeune âge, il savait penser en adulte, et ne parlait qu'après mille réflexions.

Il s'approcha de lui, alors que le concerné portait toute l'attention sur la dame qui lui servait.

- Monsieur a faim d'aussi beau matin. C'est souvent pas prudent de gaspiller l'argent de poche avant midi. Lui dit-il en plaisantant.

Avant de répondre, celui-ci attendit d'abord qu'on lui livre son paquet. Ensuite, il regarda intensément son interlocuteur.

- C'est mon argent je te rappelle, j'en fais ce que je veux répondit-il

- Ça alors, je n'ai dit ça que pour plaisanter, pas la peine de te mettre en feu. tu me passes un pet-de-nonne?

Il lui laissa le petit sac inconsidérément. Et
Sans gêne, son complice qui était habitué à supporter son caractère maussade plongea sa main dedans, prit un pet-de-nonne, et ils dégustèrent jusque devant la porte du fascinant collège saint marine.

Devant la majestueuse porte, un monsieur au visage tâches de rousseur, avec une éternelle expression rébarbative, un teint hâlé, des paupières tombantes, des dents éclatantes et des moustaches à la gauloise, faisait office à surveiller l'accoutrement des tous les collégiens.

À sept heures, les élèves se bousculaient déjà dans la cour du collège et avant qu'ils occupent les salles de classe, les enseignants les alignèrent par rangers pour le discours du monsieur le proviseur.

Pendant ce temps les anciens élèves formèrent des groupes. Isolant les nouveaux, parlant d'exploits réalisés pendant les vacances. Certains allaient jusqu'à se moquer des redoublants, pendant que d'autres leur témoignaient de la pitié.

Les retrouvailles donnèrent naissance à des bruits qui ne cessaient de grossir, jusqu'à ce que parut un monsieur à la barbe frôlée et aux cheveux effilés, qui donnait une aisance à craindre.

Sans qu'il ouvre sa bouche, ceux qui le reconnurent laissèrent la place au silence.

- Bonjour tout le monde. entama t-il avec sa voix très rude qui produisait des sons voilés.