Chapitre 61 : Doute.

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Je reste stoïque face à l'information que viens de dire la médecin. Elle nous gratifie d'un sourire poli et quitte la pièce. Damen et moi restons dans le silence quelques instants, un bébé, je pose mécaniquement mes mains sur mon ventre. Quand est-ce que je suis tombé enceinte ? La seule fois possible, c'est quand nous étions en vacances, ce qui veut dire que le bébé naîtrait dans les alentours mars-avril. Damen semble reprendre vie et un grand sourie vient illuminer son visage. 

- Nils ! C'est incroyable ! On va avoir un bébé ! 

Je mets à hoqueter de rire et je sens les larmes affluer dans mes yeux, je passe du rire aux  larmes. Mon cœur bat à mille à l'heure et j'ai les mains moites, c'est si soudain et pourtant j'avais tout les signes sous les yeux. Je sens une joie imprévue dans tout mon corps, mais cette joie est bien vite obscurcie par les doutes. Je ne peux pas élever un bébé ! Pas dans mon appartement et je suis trop occupé par le travail, je ne pourrais pas toujours être avec lui et je ne veux surtout pas être absent pour lui, ou elle. Est-ce vraiment le bon moment de tomber enceinte ? Toutes ses questions envahissent mon esprit est-ce que je serais un bon parent ? Damen le sera, mais moi je ne suis pas comme lui. 

- Tu n'es pas heureux Nils ? 

Mes yeux voilé de larmes, se pose sur Damen qui ne comprends pas ma réaction. 

- Je ne sais pas. 

Mes mains toujours sur mon ventre, c'est si incroyable de ce dire que l'on porte la vie que je pourrais penser que se n'est qu'une blague. Soudain, la plus importante question s'affiche en rouge dans mon esprit, est-ce que je veux le garder ? Je pourrais avorter mais Damen veut le garder ça j'en suis persuadé, le bébé n'est pas que de moi, je ne peux pas prendre une décision si égoïstes mais est-ce que je veux vraiment le garder ? Alors que je semble complétement dépasser, je veux entendre l'avis de quelqu'un d'extérieur à la situation. 

- Damen, tu peux me laisser deux petites minutes ? 

- Bien sûr. 

Il dépose ses lèvres sur les miennes et quitte la pièce. J'attrape mon téléphone posé sur la table blanc et appelle la seule personne en qui je fais le plus confiance. La sonnerie retentit et j'ai peur qu'elle ne décroche pas, soudain, j'entends la voix familière de ma mère. 

- Mon cœur ? 

- Maman, dis-je simplement. 

- Nils, tu pleures ? C'est à cause de Damen ? S'il t'a fait du mal, crois moi il va le sentir passé. 

Je ris et me détends légèrement mais je n'oublie pas la raison de mon appelle. 

- Non, je ne pleure pas pour ça. 

- Pourquoi ? 

Maintenant, que je l'entends, tout lui dire parais plus dure, j'hésite et ma mère ne me brusque pas. J'inspire et prends une bonne dose de courage, j'ajoute : 

- Maman, je suis désolé de te l'avouer comme ça, mais je suis enceint. 

Ma mère ne dit rien, elle n'est ni hystérique ni déçus, ma mère toute crachée elle sait que si j'ai appelé ce n'est certainement pas pour rien alors elle ne me donne pas son avis pour ne pas m'influencer, elle a toujours fait ça et avoir une personne neutre en face de sois et souvent beaucoup plus facile. 

- Je suis contente que tu me l'aies dit de cette façon plutôt que de ne jamais me le dire, mais je te connais et si tu m'as appelé, ce n'est certainement pas pour me dire que ça. Tu ne me l'aurais pas annoncé de cette façon. 

- Je ne sais pas quoi faire. 

J'essuie une larme qui vient de s'échapper de mes yeux. 

- Je vais ta dire quelques choses, quand j'avais environ ton âge je suis aussi tomber enceinte, je ne savais pas si je voulais le garder ou bien avorter, ton père lui penchais plus pour le garder, mais j'étais jeune et tellement inquiète de l'avenir, j'ai mis beaucoup de temps mais j'ai finis par me dire que se ne serais peut-être pas une mauvaise chose et là pouf, tu es arriver dans ma vie et Nils sache que je n'ai jamais regretter ce choix pas une seule fois et je ne le regretterais jamais. Je sais que tu dois sûrement te dire que tu n'est peut-être pas la personne la plus adéquate pour élever un bébé, mais rappelle toi que tu n'es pas seule, je suis là et Damen aussi et là. La décision vous revient, mais sache Nils que même si avoir un bébé apporte son lot de problème, il amène aussi son long lot de bonheur et d'amour. 

- Merci maman. 

- Ne t'en fais pas mon poussin. 

- Je t'aime fort maman.

- Je t'aime. 

Je raccroche, la panique à complétement disparut je suis rationnelle et calme. Je trouve sa presque ironique, entendre ça de ma mère J'ai stresser mais elle à raison, Damen et elle sont là, je ne suis pas seul. Et même si l'avenir, je ne l'imaginais pas de cette façon rien ne se passe jamais comme prévus et avoir un bébé, ce n'est peut-être pas la plus grosse erreur de ma vie et au fond, je veux quand même voir son petit visage, ses petites mains, même s'il ne doit pas être plus gros qu'un litchi, je les imagine quand même. Damen toque à la porte. 

- Tu peux rentrer. 

Il entre le sourire au visage, Damen semble si heureux. C'est vrai que lorsque j'avais fais un teste, il semblait particulièrement déçut du résultat, mais maintenant que je le suis vraiment et que j'imagine un notre enfant dans ses bras, notre bébé mon cœur s'emplit de bonheur. Je souris au brun. 

- Je sais que c'est encore tôt et que je me prononce sûrement en avance, mais je pense que je me vois bien avec un mini-Damen. 

Il rit. 

- Je dirais plutôt un ou une minie-Nils.  

Oui, maintenant, je me projette dans l'avenir, un avenir avec Damen et notre enfant, notre famille. Si on m'avait dit, dix mois plutôt que je fonderais ma famille avec Damen, je ne l'aurais pas cru, qui l'aurait cru ?


À suivre. . . 



Mon Alpha.Where stories live. Discover now