Chapitre 57: "J'aime votre fils".

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Damen

Je n'ai pas le temps de rattraper Nils qu'il claque la porte me laissant seul avec cet homme si haineux. Si je ne pensais pas à Nils je lui aurais envoyé mon poing dans la figue. Comment ce genre de mentalités peuvent encore exister ? Je m'assois sur une des deux chaises présentes dans la pièce.

- Je suppose que je n'ai pas besoin de vous parler, dis-je avec une froideur voulue.

L'homme au teint blafard, se tourne vers moi. Son visage inexpressif parsemé de ride le rend plus froid encore.

- Pourquoi n'allez-vous pas rejoindre mon fils ?

Je le gratifie d'un regard noir et d'un sourire en coin.

- Votre fils ?

Je le vois soupirer et regarder par la fenêtre.

- Oui, mon fils, quoi que je fasse rien ne pourra changer ça. J'ai beau être affreux envers lui il m'aide toujours. Ça reste mon fils.

Sa voix prend un ton doux qui me fait enrager ! Il ya à peine quelques instants il l'envoyait balader comme un chien et maintenant il a des remords ? Je serre les poings.

- Il y a pourtant à peine quelques secondes vous venez clairement de le renier ! Ma voix est asserbe et je sens la jointure de mes poings blanchirent. 

- Je sais, mais comment est-ce que je pourrais le considérer comme tel ? Après tout, les omégas ne sont-ils pas juste des êtres inférieurs ?

Je me relève subitement.

- Comment osez-vous !  Les omégas ne sont pas " des êtres inférieurs " Nils réalisent des choses que même moi je serais incapable de réaliser ! Il est même plus humain que vous ! J'aime votre fils et votre façon de penser me dégoûte. À mes yeux vous ne représentez rien et ne mériter aucun respect.

- Finalement les alphas sont vraiment hautains, chuchote le père de Nils.

- Je vous en prie affirmez-vous, après tout n'êtes-vous pas un bêta ? Un être supérieur ?

Je lui jette mon regard le plus noir. Le père de Nils ricane sèchement et je comprends à son ton que son rire est tout simplement ironic.

- Vous avez raison.

Je ne lui réponds pas, pendant de longues minutes, un silence de plomb nous entoure. Plus les minutes passent et plus je sens que  je n'arrive pas à rester en place. Où est Nils ? Est-ce qu'il va bien ? Comment le pourait-il après tout ce que son " père " lui a dit.

L'homme ridé ne dit rien, se contentant de me fixer. La porte de la chambre coulisse et Nils entre. Je quitte des yeux le vieil homme pour les poser sur Nils. Je me lève et m'approche de lui, je l'observe et remarque ses yeux sont devenus rouge, ses cheveux bruns sont légèrement depeignés.

- Nils ça va ?

Question inutile. Nils, qui jusque-là avait le regard livide les poses sur moi. Il me sourit, mais ce sourire n'a rien de joyeux et d'heureux, ce sont justes deux lèvres qui s'entrouvrent. Ses yeux quittent les miens pour les poser sur le second homme dans la pièce. De longues secondes se passent et j'hésite à le prendre dans mes bras, puis Nils ne reste plus stoïque et s'avance vers son père.

- Je vous présente Damen Gray, mon patron et mon copain. C'est un Alpha, je suis un Oméga. Je suis heureux avec lui et j'espère finir ma vie avec cet homme, soudain Nils me tire et m'embrasse chastement, Adieu, papa.

Nils sort simplement de la pièce, je reste quelques instants sans comprendre pourquoi, mon copain vient d'énoncer tout ça. Je dis rapidement au revoir et rejoins Nils. Je le cherche dans tout l'étage mais aucune trace du brun. Je descends au rez-de-chaussée et vois Nils, assis sur une chaise de la salle d'attente. Des larmes roules sur ses joues déjà rosies par les précédentes. Je m'assois à sa droite, et pose ma main sur la sienne. Nils ne me regarde pas, se contentant de fixer le sol. Une larme tombe sur ma main et mon cœur se serre. Je prends mon brun dans les bras et tente de le calmer. On ne parle pas, se contentant de laisser notre présence apaiser l'autre. Nils finis par légèrement me repousser, les larmes n'obstrue plus sa vue. Il se lève sans pour autant délié nos doigts. 

- On passe voir ma mère ? 

Je me lève et le prend une nouvel fois dans mes bras, sans lui répondre. Je le serre contre moi. Je sens que Nils ne bouge pas reste droit. 

- Nils, tu as le droit d'être triste. 

Je sens que son corps tremble et qu'il me prend à son tour dans ses bras. Je le serre tandis que je sens mon épaule devenir humide. Il a plusieurs soubresauts,  mais après plusieurs minutes il s'éloigne de moi. 

- Merci, ajoute le brun la voix cassé. 

- Tu n'a pas besoin de me remercie. 

Il me sourit cette fois avec émotion.

*

La maison de Nils, ne ressemble en rien à ce que je m'étais imaginé. Elle ressemble beaucoup à certaines maisons que l'on trouve en France. La mère de Nils, elle me souris de toutes ses dents, plusieurs mois que nous ne nous sommes pas vue et pourtant elle n'a pas l'air d'avoir changé d'un pousse. Ses petites mèches blanches qui parsèment ses cheveux brun, la vieillesse, pourtant son visage n'est pas si marqué par les rides. Soudain elle quitte son sourire. 

- Comment ça c'est passé ? Demande la matriarche. 

Je comprends sans problème qu'elle fait référence à la rencontre tendue, de tout t'haleur. Nils, est parti dans la salle de bain depuis déjà plusieurs secondes, sa mère c'est surement dit que ce n'était pas une bonne idée de demander ça alors que Nils, n'a clairement pas le sourire au visage. 

- Plutôt mal. 

C'est un euphémisme mais je n'ai pas envie d'enfoncer le couteau dans une vieille plaît qui ne cicatrisera peut-être jamais. Je pense voir qu'elle est vraiment déçue, elle joue avec ses doigts mais finit par ajouter: 

- Est-ce qu'il a été dure avec lui ? 

- Sincèrement, je n'aurais jamais pu croire qu'il lui dise ça en face. Il avait une telle haine envers Nils que j'en étais surpris. Je ne pense pas que Nils le reverra un jour, du moins pas dans les prochains mois, ni dans les prochaines années. 

La brune soupire, s'y attendait-elle ? Après tout elle devait observer cette relation père-fils, de près. Elle boit une gorgée d'une sorte de thé à la camomille. Ses lèvres s'entrouvrent mais ce ferme de suite. 

- Depuis quand est-ce que leurs relations se sont dégradées ? Demandais-je. 

- Je pense, que depuis ses douze ans ? 

- Sérieusement ?

- Malheureusement oui, Nils a eu son appartenance à ses douze ans et il s'est empressé de nous le dire depuis son père est froid avec lui. Et quand j'ai dit à Christian que Nils était gay ça a été le coup de grâce. 

Je soupire, les gens sont vraiment effrayant. 

- Je vois. 

Je finis ma tasse quand, j'entends un bruit sourd dans la salle de bain. Je me lève et rejoins rapidement la pièce. J'allais ouvrir la porte mais celle-ci est fermée. 

- Nils ? 

Aucune réponse

- Nils ! Ajoute la brune à ma gauche, ouvre la porte. 

Le déclique de la serrure retentit et je m'empresse de rejoindre Nils. 


À suivre . . . 



Mon Alpha.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant