Chapitre 23.

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Feel it Still-Portugal

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Feel it Still-Portugal. The Man

PDV Ethan

Depuis qu'elle a quitté l'appartement de Marvin dimanche, personne n'a vu Victoire. Léo nous dit qu'il a de ses nouvelles et qu'il discute avec elle au moins une fois par jour, mais il ne nous dit rien sur la raison de son absence en cours depuis le début de la semaine. Je ne dirais pas que je suis inquiet, mais je trouve ça bizarre qu'elle ne soit pas là. Elle déteste louper des cours, pourtant.

-Ethan ! Tu peux venir m'aider s'il-te-plaît ! La boite où il y a mes livres est beaucoup trop lourde pour mes petits bras !, s'écrie ma mère depuis le rez de chausser

-J'arrive !

Le rez-de-chausser est en bazar. Ma mère finit de préparer notre déménagement tandis que je commence à peine à mettre mes affaires dans mes cartons. Tu me diras, je n'ai pas beaucoup d'effet personnel, donc ça devrait aller vite. En face de l'escalier, ma mère, avec mon aide pour certains meubles, a regroupé les meubles qui iront à la déchetterie, car ils sont trop abîmés pour être vendus. Parmi eux, ce foutu canapé. Près de la cuisine, ma mère a rangé, pièce par pièce de la maison, les cartons que nous emmenons chez Jean. Puis, coller au mur sous l'escalier, toutes les choses qui sont vendues ou qui vont être données sont entreposés.

Je retrouve ma mère dans la salle à manger, face à l'immense armoire qui me faisait flipper quand j'étais gosse, dans laquelle se trouve tous les livres de ma mère. Elle est une grande fan de lecture, alors forcément, elle a beaucoup de livre. Je porte la grande boite en plastique qu'elle me pointe du doigt vers le salon et pose la boite avec nos affaires. Puis je retourne dans la salle à manger et aide ma mère a rangé les livres restants dans une énième boite.

-Tes amis arrivent à quelle heure demain ?, me demande maman

-Elio, Andrew, Iris et Victoire arrivent vers neuf heures pour emmener tout ce qu'il y a à emmener tout ce qui va à la déchetterie avec une camionnette et pour descendre les derniers meubles comme nos lits ou cette immense armoire lourde. C'est le père de Julian qui nous prête la camionnette. Les autres arrivent vers onze heures chez Jean pour nous aider à décharger les cartons, expliquais-je

-Victoire ? Ce prénom ne me dit rien..., remarque ma mère

Je sais parfaitement ce quoi cette remarque va déboucher dans les prochaines minutes.

-C'est la meilleure amie de Léo, le copain d'Elio. Elle est cool.

-Elio a quelqu'un ? Je suis contente pour lui, c'est un bon gamin.

-Ouais, Léo est génial et je crois qu'ils sont vraiment heureux ensemble. Et puis, tu sais, tous mes potes sont des "bons gamins", maman.

-C'est vrai...et toi ? Tu as quelqu'un ?, me demande maman d'une toute petite voix

J'en étais sûr !

-Non, personne.

Ma mère comprend que je ne veux pas plus m'étaler sur le sujet et me demande d'apporter la boite que nous venons de remplir de livre avec l'autre. Puis quand je remonte vers ma chambre, je vois qu'elle me suit. Elle se dirige vers sa chambre, juste en face de la mienne, mais stoppe tous ses mouvements en voyant que toutes mes affaires sont encore dans mes placards et non dans mes cartons.

-Ethan, ne me dis pas que tu n'as pas encore fait tes cartons ?

-Disons qu'elles ne sont pas tout à fait finit..., me justifiais-je

Ma remarque arrache un sourire à ma mère qui entre dans ma chambre. Elle s'assoit sur mon minuscule bureau puis me pointe les cartons qu'elle m'a donnés il y a quelques jours.

-Tu ne voudrais pas m'aider ? Parce que même à presque vingt ans, je ne sais toujours pas plié mes sapes.

-T'as de la chance que je t'aime, gamin. Mais je vais juste te montrer comment on fait, après tu le feras tout seul comme un grand, sourit ma mère en s'approchant de ma commode

Elle sort mes vêtements qui sont tous en boule puis les pose sur le lit. J'ouvre une boite, puis ma mère m'explique comment plier un sweat, un t-shirt et un jean. Et tandis que je tente de faire mes pliages de fringue aussi bien qu'elle le ferait, maman sort les quelques affaires qui sont dans mon bureau et sur mes étagères. Elle les range dans une boite et à peine une heure et demie plus tard, mes placards sont vides, mon bureau aussi. Les quelques boites où se trouvent mes affaires sont avec les autres en bas. J'ai tout de même pris soin de me laisser de quoi m'habiller demain.

Il est maintenant dix-neuf heures passé et nous sommes tout les deux assis comme deux débiles sur le carrelage du salon, face à la fenêtre qui donne sur notre tout petit jardin. La nuit est tombée et le silence qui plane entre ma mère et moi ne me gêne guère. Elle et moi avons passé un vrai moment de complicité quand on s'occupait de mes affaires et ça nous a faits du bien, à elle comme à moi.

-Tu n'as pas faim ? Parce que moi si, me demande-t-elle

-Je meurs de faim.

-Je n'ai pas envie de faire à manger. On fait livrer des pizzas ?

-Si tu veux.

Et voilà comment trente minutes plus tard, nous sommes toujours assis sur le sol, une pizza à l'ananas entre nous. Et avant que vous ne critiquiez mes goûts culinaires et ceux de ma mère, cette pizza est la meilleure selon elle et moi depuis des années.

-J'ai hâte de partir de cette maison, je confie à ma mère

-Moi aussi. J'aurais tellement aimé d'avoir une multitude de bons souvenirs ici..., m'avoue-t-elle

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant