Chapitre 37.

434 24 0
                                    

PDV Ethan

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

PDV Ethan

Quelques semaines plus tard...

-Une bouteille de vin ? Vraiment ?

-Quoi ? Tu penses que c'est trop ?, se met à stresser Marvin

-Non...c'est juste un peu...vieillot. Mais t'inquiètes pas, je suis prêt à te parier ce que tu veux que Victoire va venir avec des fleurs. Ça fait deux jours qu'elle me harcèle pour savoir quelles sont les fleurs que ma mère préfère, le rassurais-je en me rendant dans la cuisine, pour que Marvin aille poser la bouteille

Marvin s'appuie contre l'îlot central de la cuisine. Il n'a pas enfilé la chemise, mais il est habillé un peu plus classe que d'habitude. Parce que bon, son style skatos drogué habituel, je ne suis pas sûr que Jean aime, voyez ?

Si on m'avait dit il y a encore un mois que Marvin serait sur le point de rencontrer mon beau-père car il sort avec ma demi-sœur, j'aurai ris au nez de celui que me l'aurait dit.

Non, vous n'avez pas rêvé, j'ai bien dit que Marvin sortait avec ma demi-sœur, donc Clarisse. Difficile à croire, mais depuis presque un mois, Marvin et Clarisse filent le parfait amour. Ne me demandez pas comment c'est possible qu'il soit amoureux de cette petite peste, mais il l'est. Et puis il l'est vraiment beaucoup, en plus, amoureux de cette buse. Mais je dois bien avouer que depuis que Clarisse sort avec Marvin, elle est calme et ne me fait plus de remarque dès qu'elle me voit.

-Et sinon...tu m'expliques pourquoi il y a personne dans l'appartement ?

-Ma mère et Jean ont un rendez-vous, mais ils ne devraient pas tarder et Clarisse est sous la douche...

Je le vois se triturer les doigts et se passer la main dans les cheveux toutes les trois secondes. Et je commence à savoir que ça, ça veut dire qu'il est stressé. En réalité, je ne comprends pas pourquoi il est stressé. Parce que, par exemple, même si Jean ne peut pas se voir Marvin, vu comment Clarisse est butée et bornée, elle continuera de fréquenter Marvin.

-T'es stressé ?

-Ça se voit tant que ça ?

-Ah bah là oui...mais tu sais, t'as pas à stresser. Ce n'est pas un tyran, Jean, non plus. Il est moins vicieux que sa gamine, si ça peut-

-Marvin !, s'écrit Clarisse en arrivant dans la cuisine

Pudique (pour une fois), Clarisse embrasse son copain sur la joue et se contente de se coller à lui.

Quelques minutes, plus tard, ma mère et Jean reviennent de leur rendez-vous et je vois Marvin perdre des couleurs. Pauvre chou. En revanche, ce qui m'inquiète, c'est que Victoire ne soit pas encore là. Elle m'a dit qu'elle serait là à dix-neuf heures, et il est déjà presque dix-neufs heures trente. Et elle ne répond pas à mes messages. C'est compliqué pour elle en ce moment. Entre le divorce de ses parents (que dis-je ! la guerre entre ses parents), elle doit aussi surmonter le fait que sa plus vieille sœur soit atteinte d'un cancer assez avancer.

-Je...je vous ai apporté une bouteille de vin, bredouille Marvin, visiblement bien stressé, avant de tendre la bouteille à Jean

Ils discutent entre eux, tandis que Jules sort de sa chambre et que maman vient vers moi. Elle me demande si Victoire va bientôt arriver et c'est à ce moment-là que je reçois un message de ma copine, m'annonçant qu'elle est en bas de l'immeuble, mais qu'elle veux que je vienne la chercher.

Je descends donc les escaliers, ne prenant pas la peine de mettre des chaussures. J'ai déjà fait l'effort de mettre une chemise (sous la demande de Victoire qui a su être très persuasive pour que j'accepte...), ça devrait aller.

Je retrouve donc ma copine dans le hall. Et quand je la vois, c'est comme-ci je tombais amoureux une seconde fois. Elle porte un jean soir un peu large ainsi qu'un pull tout doux blanc, camouflé par son manteau et son écharpe et une paire de talons. Et le bouquet de lys qu'elle a dans les mains pourrait donner des idées de mariage... Elle est magnifique. En revanche, l'expression triste et inquiète qui habite son visage me plaît moyennement. Je pose mes lèvres sur son front et l'incite à me dire ce qui la tracasse d'un regard.

-Ma mère. Elle refuse de verser la pension alimentaire, sauf que les revenus de mon père ne sont pas extensibles, donc c'est compliqué... Mais je n'ai pas envie de t'embêter avec mes problèmes.

-Tu ne m'embêtes pas, Victoire, voyons... Je te promets que ça va s'arranger pour ta mère, soufflais-je avant de poser mes lèvres sur sa joue droite. C'est pour ça que tu voulais que je vienne te chercher en bas ?

Victoire hoche la tête, puis ensemble, nous rejoignons l'appartement. Là-bas, tout le monde est déjà installé dans le canapé pour l'apéritif. Ma mère affiche un immense sourire en voyant le bouquet qu'elle s'empresse de mettre dans un vase, tandis que je vois la mine de Marvin reprendre un peu de couleur.

-Je ne me sens pas trop seul, du coup, ça fait plaisir..., se plaint Jules en voyant qu'il est seul sur son canapé, tandis que les trois autres sont occupés par Clarisse et Marvin, maman et Jean ainsi que Victoire et moi

-Pourquoi tu n'as pas demandé à Juliette de venir ?, demande innocemment Clarisse

-Qui est Juliette ?, demande Jean

-Clarisse ! On peut rien te confier, ce n'est pas possible !, s'exclame Jules

-Ça va, c'est bon...

Je sens Victoire s'approcher un peu plus de moi. Elle pose sa main sur ma cuisse et appuie sa tête sur mon épaule. Maman remarque notre proximité (et le grand sourire enfantin que j'aborde en regardant Victoire qui elle-même regarde Clarisse et Jules se faire la guerre) et me fait un clin d'œil.

Puis, quand le repas touche à sa fin, quelques heures plus tard et que tout le monde va se coucher, maman me retient quelques minutes dans le salon. La lumière basse et le fait qu'elle parle en chuchotant pourraient faire croire qu'elle est sur le point de me vendre de la drogue ou de me donner les codes de la bombe atomique.

-Tu as l'air bien avec Victoire, Ethan... Et elle a l'air de vraiment tenir à toi... Ne la perds pas...

_______
Le calme avant la tempête...

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant