Chapitre 43.

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Die for you/Léon

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Die for you/Léon

PDV Ethan

Je crois n'avoir jamais été aussi anxieux que maintenant. J'ai réfléchi toute la nuit. Et c'est aujourd'hui que je vais aller parler à Victoire. Je sais que nous avons cours, je sais aussi qu'elle ne veut plus me parler. Mais notre histoire mérite que je me batte pour qu'elle continue. Victoire mérite que je me batte pour rattraper mes conneries. Cette fille est, et je le pense vraiment, la femme de ma vie. Elle est mon unique et mon grand premier amour. Je suis prêt à tout pour elle et pour voir son sourire jusqu'à la fin de mes jours.

C'est pourquoi, ce matin, j'attache une importance toute particulière à mon apparence, ne laissant aucune imperfection. J'enfile un pantalon bleu que Clarisse nomme "jean mom" ainsi sweat gris dont l'écriture bleutée très américaine donne le nom de la capitale de la Californie et mes incontournables vans noirs et quelques colliers et bagues.

Le week-end dernier, Clarisse et maman nous ont traîné de force dans les boutiques, Jules et moi, et même si je ne leur dirais jamais, je dois bien avouer que j'aime de plus en plus ce que devient mon style vestimentaire. Je me suis découvert une passion pour les bijoux. Ah oui ! Pour ce que ça vaut, Clarisse, Jules et moi avons eu une discussion il y a deux semaines sur notre "relation". Et nous en sommes tous les trois venus à la conclusion qu'il était temps qu'on enterre la hache de guerre.

Dans le miroir, les cernes qui soulignent mes yeux et mes sourcils froncés me trahissent et laissent facilement deviner mon stress. Jules, qui se brosse les dents dans la seconde vasque de la salle de bain, me regarde et je vois dans son regard qu'il est mi-moqueur, mi-inquiet.

-C'est pour Victoire que tu t'es fait tout beau ?

-Ouais... Aujourd'hui, je vais aller lui parler.

-Tu es stressé ?

-Bordel, je suis mort de trouille, ouais ! Je n'ai pas dormi de la nuit..., avouais-je en cherchant ma brosse à cheveux et mon démêlant

-Ça va bien se passer..., affirme Jules en me tapotant l'épaule avant de sortir. Oublie pas de mettre du parfum, il me semble que les filles aiment quand les gars sentent "l'homme".

Je lève les yeux au ciel puis attrape le démêlant. Et rien qu'à le regarder, le souvenir de notre week-end chez les grands-parents d'Andrew pour mon anniversaire me revient en pleine tête. Après quelques derniers ajustements, je m'asperge de déodorant et de parfum, puis attrape mon sac de cours, mes clés et mon téléphone puis rejoins les deux zigotos qui m'attendent dans le salon.

-Bisou papa ! Bisou Angèle !, s'écrit Clarisse avant de fermer la porte

_________

La pause de dix-heures vient de sonner.

Ethan : Salut mec, vous êtes où dans le lycée ?

Eliob: à côté des machines à café dans le hall, pourquoi ?

Je ne prends pas le temps de lui répondre, il aura bientôt la réponse. Je monte les quelques marches pour rentrer dans le hall, passe les portes et repère mes amis. J'avance vers eux et tapote l'épaule de Victoire, qui est de dos à moi. Je sais que si j'hésite le temps d'une seconde, je vais abandonner.

Victoire se tourne vers moi et après la surprise, la méfiance prend place sur son visage. Elle me regarde de haut en bas. Je ne sais pas si mon cerveau déconne, mais un silence plane autour de nous.

-Ethan ? Je ne veux pas parler avec toi.

-Alors écoute-moi...

-Ecoute Ethan-

-Victoire, s'il te plait ! Je sais que tu ne veux pas me parler, mais moi, j'ai besoin de te dire tout ce que j'ai sur le cœur, m'exclamais-je avant de prendre une grande inspiration. Tu es mon premier amour et pas seulement, tu es aussi mon ange gardien, mon refuge, et ma meilleure amie, celle sur laquelle je peux compter, celle à qui je confie tous mes secrets, celle qui sait toujours quand je vais mal, même quand j'essaie de cacher ma tristesse...avec toi, je me sens bien, je me sens aimé, je me sens compris, tu me rassures...tu me fais tellement de bien au cœur et à l'âme, sans toi je ne serais plus rien. Tu me rends heureux. Je t'aime putain, du plus profond de mon âme. Je ne veux pas vivre sans toi. Je ne peux pas vivre sans toi. T'aimer est la plus belle chose qu'il m'ait été donner de faire. Aujourd'hui, je suis essoufflé et je n'arrive plus à respirer si tu n'es pas avec moi. Je sais que c'est un risque de reprendre une relation brisée, mais je ne veux pas uniquement la reprendre. Je veux tout recommencer, avec toi. Recommençons à zéro, effaçons tout et apprenons à nous connaître comme nous l'avons fait la toute première fois. Quoi qu'il arrive ,quoi qu'il se passe, tu es et tu seras toujours le plus beau cadeau de ma vie. Je ne veux plus te voir pleurer, je ne veux plus te décevoir. J'essaie d'être meilleur pour toi. Je sais que les paroles ne valent rien à côté des actes, mais j'avais tellement besoin de te dire tout ça, putain.

Je fais une pause, essoufflé. Victoire me regarde, les larmes aux yeux. Puis après quelques secondes d'un silence flippant :

-Victoire...veux-tu essayer de recommencer avec moi ?

Ma question finit de l'achever et une larme roule sur sa joue. Le cœur battant, j'attends sa réponse.

Sa tête bouge de gauche à droite et j'entends mon cœur se fissurer et tomber en morceau au sol. Putain, non, Victoire, non...

-Victoire, s'il te plaît...tu ne peux pas me faire ça...je t'aime, bredouillais-je, les larmes aux yeux

-Je suis désolée..., renifle Victoire avant d'étouffer un sanglot

Un temps.

Puis ma tête se met à tourner. J'ai besoin d'air. J'étouffe, je suffoque. Mon cœur tambourine à toute vitesse dans ma cage thoracique. J'ai l'impression que je vais crever. Je suis incapable de bouger. Je regarde autour de moi. Tout le monde me regarde, attendant ma réaction. Dans un effort surhumain, je déracine mes pieds du sol et me rue vers la sortie, ouvrant les portes de plein fouet.

Je descends les marches à une vitesse folle et m'arrête quelques mètres plus loin en entendant Victoire m'appeler. Je me tourne. On s'échange un regard. Un temps. Puis après s'être écrié "et puis merde", elle descend les escaliers et me court dans les bras.

Et je sais que je l'ai retrouvé.

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant