Chapitre 24

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À bout de souffle, nous nous détachons en souriant. Malgré tout, je vois cette lueur d'imcompréhension dans les magnifiques yeux noisettes du plus bel Italien qui soit.

- Entre. M'invite-t-il.

Je reprends mon sac et m'exécute. Il ferme la porte derrière moi et me regarde intensément.

- Karol je..Commence-t-il.

- Oui, je sais tu ne comprends pas...Je vais tout t'expliquer. Lui dis-je avant de prendre une grande inspiration.

- En fait..le jour où..je t'ai crié dessus..je ne sais pas si tu te souviens mais tu étais parti chercher des protections et pendant ce temps là..Mon frère m'a parlé..Il m'a dit que tu ne m'aimais pas, que tu étais toujours avec Cande. Ça m'a mis hors de moi et mon cœur s'est brisé. Puis..il y a deux jours..j'étais encore entrain de pleurer et mon frère semblait vraiment embêté..puis il m'a avoué que tout était faux..alors je suis partie à ton hôtel..mais j'ai vu que tu n'étais pas là..alors je me suis remise à pleurer et puis avec Val on a cherché à qui tu pouvais t'être confié..on a essayé avec Agus et Mike, et ils ne savaient pas où tu étais. Alors j'ai envoyé un message à ton frère..qui m'a dit que tu étais retourné en Italie. J'ai directement cherché un billet d'avion pour Pescara le plus rapidement possible et..me voilà...Lui racontais-je. Je suis tellement désolée de ne pas t'avoir fait confiance..tu as pris soin de moi tout ce temps et moi...moi voilà comment je t'ai remercié...m'excusais-je en baissant la tête.

Il s'approche de moi et place ses mains sur mes hanches. Un milliard de frissons me parcourent et je relève la tête.

- C'est normal que tu aies cru ton frère..c'est censé être une personne de confiance...

- Mais je t'ai fait du mal...

- Oui, c'est vrai, je ne vais pas te cacher que j'étais vraiment pas bien...mais tu es là, tu m'as expliqué, alors..je te pardonne..parce que je t'aime beaucoup trop pour être fâché contre toi.

Un grand sourire se dessine sur mes lèvres.

- C'est vrai ?

Il hoche la tête en souriant et je ne peux m'empêcher de le prendre dans mes bras. Il enfouit sa tête dans mon cou et me chuchote :

- Tu te rappelles de ce que tu m'as aussi dis ce jour-là ? Que tu voulais être ma petite-amie. C'est toujours le cas ?

Mon cœur s'emballe. Quelle question ! C'est ce que je désire plus que tout au monde !

- Oui, évidemment que oui..Lui chuchotais-je contre son torse.

Il se détache -toujours son magnifique sourire accroché aux lèvres- et m'embrasse tendrement. C'est sans aucun doute un des jours qui figure parmi les meilleurs de ma vie.

***

Nous étions allongés sur le sur le canapé dans les bras l'un de l'autre. Qu'est-ce que ça faisait du bien de le retrouver..Soudain, je me souviens que ses parents et son frère ne vont pas tarder à rentrer. Je me lève mais Ruggero resserre son emprise sur moi.

- Où tu vas comme ça ?

- Il faut que je m'en aille Rugge, tes parents vont bientôt rentrer...

- Hum non..tu restes avec moiii..

- Mais Ruggiii..je dois y aller..

- Mais non..on s'en fou, mes parents t'adorent..Dit-il en enfouissant sa tête dans mon cou.

Je soupire et caresse ses cheveux.

- Je ne veux pas déranger vos moments en famille mon amour...

Je le sens sourire contre mon cou.

- Appelle-moi encore comme ça..

Je souris de tendresse.

- Allez mon gros bébé, il faut vraiment que j'y aille.

- Tu vas rentrer à Mexico ? Demande-t-il d'une petite voix.

- Non, j'ai pris un hôtel pour quelques jours..

- Hum..tu peux rester ici..mes parents seront forcément d'accord !

- Mais j'ai l'impression de m'incruster et je ne veux pas vous déranger !

C'est alors que j'entends la serrure se déverrouiller et la porte s'ouvrir. J'essaye de me dégager de l'étreinte de Ruggero, mais je me rends vite compte que c'est impossible.

- Rugge...Soufflais-je.

Il ignore mes protestations alors que ses parents et son frère arrivaient dans le salon. Mes joues se mettent à chauffer. Je me trouve impolie de ne pas me lever pour les saluer, d'autant plus que je suis chez eux. Mais bon, après tout, je ne peux pas.

- Karol ! S'exclame son frère. J'étais sûr que vous alliez vous réconcilier.

Je souris.

- J'aimerais bien me lever, mais ton frère m'a emprisonnée. Rigolais-je.

Un petit gémissement se fit entendre. J'ai la nette impression que Ruggero faisait comme s'il venait de se réveillait. Il dégage sa tête de mon cou et lâche un bâillement.

- Oh coucou Léo..Fit-il d'une voix faussement endormie.

Je lui jette un regard amusé. Ses parents arrivent dans le salon.

- Bonjour Karol ! Me saluèrent-ils.

- Bonjour monsieur et madame Pasquarelli.

- Appelle-nous Antonella et Bruno. Me sourit sa mère.

J'hoche timidement la tête, toujours prisonnière de Ruggero.

- Tu t'es endormi mon chou ? Fit Antonella en regardant don fils aîné avec tendresse.

C'est vrai qu'il était carrément mignon avec sa petite tête de bébé là. Même s'il n'avait pas vraiment dormi, il avait une petite tête fatiguée.

- Hum..

Il me lâche enfin et je pars faire la bise à sa famille.

- Tu peux rester là Karol si tu en as envie ! À moins que tu ne préfères l'hôtel. Me propose Antonella.

- Euh bah..je..je ne veux pas vous déranger..

- Mais qu'est-ce que tu racontes ! Tu es la bienvenue !

- Sinon, s'ils veulent plus d'intimité, ils vont tous les deux à l'hôtel. Propose Bruno en haussant les épaules.

- Oui, si vous préférez. Comme ça ça vous permettra de vous retrouver.

Je rougis légèrement avant de tourner la tête vers mon copain.

- On fait ça ? Me demande-t-il.

***

Nous voilà dans notre chambre d'hôtel, le souffle court à cause de notre activité. C'est sûr que monter les escaliers à toute allure pour faire la course, ça fatigue. (Nda : les esprits mal placés ont pensé à autre chose 🤫)

- Tu m'as tellement manqué.. Fit Ruggero alors que nous nous asseyons sur le lit.

Il vient me prendre dans ses bras et me caresser les cheveux.

- Toi aussi tu m'as manqué..

Probablemente Olvides Mi Nombre Pero Vuélveme A Mirar AsíOù les histoires vivent. Découvrez maintenant