Probablemente Olvides Mi Nombre Pero Vuélveme A Mirar Así

Chapitre 11

Je n'en croyais pas mes yeux. Alors comme ça, c'était un plan de Ruggero ? Mais comment Val a pu me faire ça ? Je croyais qu'on était amies ! Elle s'est bien foutue de ma gueule ! Elle sait à quel point j'en bave de cette putain d'histoire avec Ruggero, elle ne trouve pas autre chose à faire que de me faire revenir à Buenos Aires, à la demande de Ruggero ? 

J'entends le bruit de la chasse s'eau et la porte qui s'ouvre. Les pas de la personne que je considérais comme ma meilleure amie se rapprochent de moi, et elle apparaît dans mon champ de vision, tout sourire. 

- Tu m'as bien prise pour une conne hein ?

Son visage devient livide et son sourire disparaît.

- De quoi tu parles... ? Demande-t-elle hésitante.

- De quoi je parles ? Je ris amèrement. Eh bien je parles du fait que Ruggero t'a demandé de me faire revenir à Buenos Aires, ce que tu as lâchement accepté.

Elle porte ses mains à son visage et soupire. Je la dévisage tandis qu'elle se pince les lèvres, embêtée.

- Écoute je...Ruggero m'a supplié de ne rien te dire. 

- Ah oui ? Alors je vais lui demander moi-même !

Je dirige à nouveau mon regard sur le téléphone de mon amie et clique sur le contact de Ruggero. Je remarque qu'ils on échangé plusieurs messages et je décide de lui en envoyer un. «Alors comme ça on utilise ma meilleure amie pour me faire revenir à Buenos Aires ? Pff bouffon. Je ne retomberai jamais dans les bras d'un connard comme toi. Ps : C'est Karol 😙. » 

- Envoyé. Dis-je fièrement. 

- Quoi ? Qu'est ce que tu as envoyé ?

- Lis. 

Je lui tend son téléphone et son visage se décompose à la lecture de mon message. Elle relève la tête vers moi et secoue la tête en soupirant.

- Putain !

- Il le méritait !

- Non ! Non, il ne le méritait pas !

- Ah oui, pardon, j'avais oublié que madame était du côté de Ruggero ! As-tu oublié ce qu'il m'a fait ? Il a du prendre un malin plaisir à me détruire, alors je peux te dire que je ne regrettes absolument pas de lui avoir envoyé ce message !

- Mais merde, tu ne comprends pas ?! 

- Qu'il m'a prise pour une conne ? Ah si, ne t'inquiète pas, j'ai bien compris !

- Qu'il a fait ça par obligation ! Cria-t-elle.

Un lourd silence s'installa dans l'appartement. Il a fait ça par obligation ? Et puis quoi encore ? Le doute commence à s'installer, mais je sais que je suis bien trop naïve, mais surtout que ce n'est certainement pas par obligation qu'il m'a fait subir cette humiliation. 

- N'importe quoi.

Ma voix était beaucoup moins sereine. Mais merde, Karol, ne crois pas ces conneries !

- Lis les messages. 

Je fais ce qu'elle me dit et remonte la discussion. Dès le premier message, je comprends mon erreur d'avoir accusé ma meilleure amie. Elle voulait seulement me protéger. Plus j'avance dans les sms, et plus je constate que Ruggero aussi, voulait me protéger. Ne sois pas si naïve, Karol ! Me reprenais-je.

- Pourquoi il fait ça ?

- Je n'en sais rien, j'ai compris que tu étais en danger, alors j'ai fait ce qu'il m'a dit. Puis, j'ai réfléchi car je ne comprenais pas son comportement. Et la seule solution que j'ai trouvée, c'est qu'on lui a fait du chantage... Je te l'accorde, ça peut paraître inimaginable, mais je ne vois que ça...