Chapitre 30

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Il a encore grossi.
Nettement cette fois.
Il fait au moins le double de sa taille d'origine.
Je m'en rapproche.
J'ai l'impression d'être si proche de lui,
Que tendre mon bras suffirait à l'atteindre.
Malheureusement ce n'est pas le cas.
Il me reste encore du chemin à parcourir.
Encore un peu,
Encore un petit effort.
J'y suis presque.
Je le sais,
Je le sens.

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Nous qui venons de fuir le deuxième étage, voilà que le premier se présente comme un vrai champ de bataille. L'odeur de sang et de poudre est désormais omniprésente, il y a des corps étendus au sol un peu partout et surtout il y a un trou béant dans le mur. Je ne sais pas où donner de la tête et Ace n'apparaît nulle part. Je réalise alors que le trou béant est celui par lequel le brun a du passé un peu plus tôt après avoir reçu un méchant coup de la part du vice-amiral.

« - Alya ?

Je regarde Arthur complètement perdue.

- On va laisser les autres s'occuper des prisonniers ou aider la deuxième et la quatrième. Tous les deux on va aller retrouver Ace d'accord ?

- Oui, ok ! »

Arthur soumet son idée à notre groupe et quelques secondes plus tard nous voilà séparés des autres. Maintenant que je sais quoi faire, je peux retrouver mon calme et analyser la situation avec discernement. Si je n'ai pas vu Ace en arrivant au premier étage, il est cependant très facile de le retrouver.

La chaleur ainsi que la lumière qui émane de ses pouvoirs nous indique sa position immédiatement. En fait il n'a pas vraiment changé de place après avoir sauté du premier étage contre son gré. Le voilà toujours en train d'affronter la dirigeante de cette base navale au beau milieu de l'arrière-cour, dévastée par l'affrontement qu'ils mènent.

Nous tentons d'appeler Ace, en vain car le chaos autour de nous couvre nos voix. Faute de moyens, nous décidons de le rejoindre en arpentant les couloirs, l'escalier principal étant bouché par les hommes. Arthur ouvre le chemin tandis que je couvre nos arrières.

Bien que le temps presse, nous avançons pas à pas, les soldats de la marine sont nombreux et il ne ferait pas bon de se retrouver nez à nez avec une unité alors que nous ne sommes que deux pour les affronter.

La pression sur mes épaules actuellement est telle que je dois lutter pour ne pas trembler. Mes tempes résonnent tellement fort que je ne sais pas si ce sont elles qui vont exploser en premières ou si ce sont les murs à côté de nous. Il ne fait aucun doute que la bataille aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur est rude. Trois soldats débarquent alors dans la foulée à notre suite, je coupe ma respiration aussitôt et tire au niveau de leurs jambes, ils tombent en hurlant de douleur. Au même moment c'est Arthur qui en tranche deux au niveau de l'abdomen.

Nous parvenons finalement à atteindre le rez-de-chaussée. Plus que quelques mètres à faire. Nous cherchons notre chemin et après nous être trompés deux fois nous trouvons enfin le bon. Thatch est d'ailleurs en plein milieu d"une pièce que nous devons traverser, aux prises avec quatre marines. Je m'occupe de deux d'entre eux, tandis que lui et Arthur s'occupent des derniers. Nous profitons de ce court moment de répit pour faire le point.

« - Alors comment vous vous en êtes sortis là-haut ?

- Plutôt bien. Je réponds à Thatch. On évacue les blessés et on peut repartir.

- Il ne manque que le signal d'Ace, mais il est en plein duel avec le vice-amiral Hanjo.

Thatch grommelle à la nouvelle d'Arthur.

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