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Le manque et l'absence exacerbe les sentiments jusqu'à créer une nécessité. Et cette nécessité est une addiction que mon corps, mon coeur et mon âme réclame. Les larmes qui coulent le long de ma joue sont une preuve de ce besoin. Le trajet jusqu'au campus devient une atroce souffrance que je n'arrive pas à contrôler. L'air se fait rare si bien que mes poumons sont dépourvu d'oxygène. Sous les supplications, le chauffeur arrête le véhicule à quelques mètres de l'entrée principale. A l'abri des regards, ma valise à la main, je le renvoie gentiment auprès de ma grand-mère.
Le banc en fer forgé qui longe la grille accueil le corps d'une jeune femme pleine de regret. Assise, sous les rayons du soleil, je continue cette longue phase de tristesse. Mes mains cachent ce visage meurtrie de chagrin et d'inquiétude. C'est à cet instant, dans une des respirations mélancolique, que Julian apparaît devant moi. Il accueil mon corps dans ses bras pour rester de longues minutes dans un silence le plus totale. Seul, nos coeurs semblent se parler en accordant leurs rythmes.

- Ne pleure pas Hayley !

Les sanglots sont incontrôlable pourtant d'autres sentiments refont surface. Cette sécurité, cet amour inconditionnel  se multiplient à chacune de ses caresses.

- Viens...

Je ne lutte pas lorsque sa main me guide vers sa voiture. Comment peut il me faire ressentir autant d'émotions en une seul journée. Les phases sont sensationnel. Il me fait penser à une drogue. L'effet est immédiat, puis vient la succession d'une plenitude et d'une abominable descente aux enfers. J'ai alors besoin d'une nouvelle dose. Je veux garder ce cycle de bonheur mais je sais que la chute est imminente. Après une heure et demi de trajet silencieux, de contemplation maladroite, et de phases d'endormissement, j'ai la surprise de découvrir que nous nous arrêtons à l'université de Stanford. Son bras se glisse le long de mon dos pour me diriger a travers les allées. En passant devant une des fontaines, je me rappelle que ma mère avait participé, elle aussi, à cette fameuse tradition du Fountain Hopping. Il suffisait de sauter dans l'une d'elle par une chaude journée d'été. Je l'imagine, toute jeune etudiante avec ses longs cheveux bruns arborant un grand sourire aux lèvres pendant qu'elle dansait avec ses amis. Ses pieds nus appréciant la fraîcheur de l'eau.

Nous arrivons devant un bâtiment beige avec de grands vitres qui lui donne un style particulier. Après quelques marches d'escaliers nous traversons de longs couloirs qui desservent de nombreuses portes. Il cherche maladroitement ses clefs dans sa poche puis ouvre la porte de son appartement. La cuisine est la pièce qui nous accueille en premier puis dans le prolongement un petit salon. Un canapé en cuir marron est positionné face à l'écran de télévision. Étrangement tout est propre. L'odeur est plutôt agréable quand on pense que deux hommes, étudiant et de surcroît sans leur mère  y vivent. Une chambre sont à l'opposé l'une de l'autre il me guide vers la sienne. Un grand lit au couleur du campus prend une place importante. Un petit bureau glissait sous sa fenêtre est entouré d'étagère pleine de livre et de manuel. Une petite armoire se cache dans l'angle de la pièce puis je découvre qu'il a une salle de bain privée.

- Assied toi. Tu as faim ou tu veux boire quelques choses ?

- Je n'ai pas encore mangé aujourd'hui ... Alors oui j'aimerai bien s'il te plaît.

Il quitte mon regard et je me permet de m'allonger sur son lit. A cet instant, je ne veux pas penser aux conséquences de cette fuite. Tout ce que je désire c'est lui. Et par dessus tout je veux entendre ce qui nous a conduit à autant de reproches et d'ignorance. Il dépose une assiette avec un sandwich improvisé et un thé glacé sur le bord de son bureau. Pendant que je mange, il reste concentré sur chacune de mes bouchées. Il a le même regard que sa mère lorsqu'elle s'inquiète.

- Tu vas finir par me dire ce que je fais ici  Julian ?

- On avait besoin de parler. Alors je me suis dit que le seul endroit où c'était possible c'était au campus.

- Et bien je t'écoute !

- Tu vas pas me rendre les choses facile ?

- Tout dépend de ce qui sortira de ta bouche.

Il réfléchis tellement qu'il semble lutter contre son propre esprit. Il cherche mais ne trouve pas par où commencer. Je n'en peux plus ... Je brise se silence religieux.

- Et si on commencé par le début ? Dis moi pourquoi tu m'as ignoré pendant deux jours ?

- Ça s'appelle éviter les conflits Hayley !

- Alors tu préfères disparaitre que d'en parler. J'ai fait une mauvaise blague mais ca ne valait pas autant d'indifférence !

- Ça n'avait pas l'air de te poser un problème quand Banner avait ses lèvres sur ton corps!

- Ah non !

Je me redresse de tout mon corps pour imposer une certaine supériorité face à son corps assis sur le lit.

- Tu n'as pas le droit de dire ça ! Ses lèvres n'étaient pas sur mon corps mais sur ma main.

- Ça ne t'a pas posé de problème d'accepter son cadeau non plus !

- Putain mais c'est quoi le problème avec ton frère. Tu n'as pas le droit d'agir comme ça ! Tu es venu complètement ivre avec ton ex !

Il attrape ta main colérique qui s'agite face à lui. Son regard est aussi sombre que le tien. Ma voix est toujours rempli de reproche.

- Lâche moi Julian ! Tu es le pire hypocrite ... Je ne t'ai jamais donné de raison d'être jaloux de ton frère ! Je ne le connaissais même pas jusqu'à hier soir ! Par contre, je dois tolérer Chelsea ? Tu es retourné vers elle parce que tu étais en colère après moi. Tu sais quoi ... Je n'aurai même pas dû venir avec toi...

J'attrape mon sac convaincu que cette relation ne mène à rien. Que tout nos reproches son bien plus pesant que nos sentiments. A cet instant, je le déteste au point que la rage a pris possession de mon corps.

- Tu ne m'appartient pas Hayley !

- Je n'appartient à personne et certaine plus a toi Julian ! Tu es tellement ...

En une fraction de seconde ses lèvres se déposent sur les miennes. Ce baiser est brutal rempli d'une colère appréciable. Nos corps rageux s'enlacent tombant littéralement sur le lit. L'ébullition de nos sentiments furieux emportent notre envie de l'un et de l'autre vers une connexion sexuel explosive. Le contact de sa main sur ma peau est une délicieuse sensation. Sa bouche descend le long de mon chemisier jusqu'à la naissance de ma poitrine. Sa langue forme des mouvements incompréhensible mais elle me rend folle de désir. Ses doigts glissent dans mes cheveux, imposant une douleur qui fait monter une chaleur brûlante par le biais de ma peau. Rapidement, il retire mon chemisier férocement lui laissant une envie de venir mordiller ma poitrine à travers le soutien gorge. Cette colère amoureuse n'est pas patiente. Le désir est bien trop présent pour apprécier une certaine tendresse. Sa main se glisse sous ma jupe la remontant sur ma cuisse. Ses doigts sont audacieux, ils carressent ma culotte sur une partie sensible qui irradie tout mon corps. C'est un désir délectable si bien que mes dents mordillent mes lèvres et laissent échapper un gémissement de besoin. Il décale se qui l'empêche de venir en moi. Il me pénètre aussitôt en imposant son ardeux regard dans le mien. Les mouvements sont énergique et sensuel. Mes ongles se plantent dans son dos à chacun de mes cris. Ils signent une explosion sensuel et érotique. Notre danse intime et toujours brutal, rempli de désir et de reproches. Nos orgasmes s'accordent aussi à la perfection. Si bien que nous plongeons dans ce bouillonnement charnel avant que son corps se dépose bestialement sur le mien. Je n'ai jamais ressenti cet extase, cet envie irrésistible de le sentir en moi. Avec James c'était presque un acte de conclusion. Une façon de maintenir un couple qui n'était pas fait l'un pour l'autre. C'était militaire et mécanique, le jour et l'heure ne donnaient aucune place à l'improvisation. Ce qui supprimer tout réel désir pour lui.

Être dans ses bras c'est comme rentrée à la maison. C'est un cocoon de bonheur et de chaleur. Emmitouflée sur son corps nu et chaud, nos respirations ont trouvé un rythme régulier. Les tensions ont été assouvie et ont calmé ces colériques reproches. J'ai goûté à sa langue, senti son odeur, touché sa peau, vu son corps de dieu grec et entendu tous ses gémissements et la conclusion est bien réelle. Je ne pourrais plus jamais me passer de lui. Je n'aimerais personne d'autres que Julian. Il est gravé éternellement dans mon cœur, sur ma peau et dans ma tête.

L'amour Des Sens (Terminé) Onde histórias criam vida. Descubra agora