What You Didn't Tell Me | Tome 1 (Terminée)

8 | Maxence

Il faut que je trouve une solution pour récupérer mon dossier au plus vite et prévenir la police que ce médecin ne devrait pas exercer. Son regard méprisant me donne des frissons d'angoisse. Comment peut-il connaître tant de choses sur moi ? Est-ce la police qui l'a informé ? Et cette histoire de "bipolarité", je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Suis-je réellement dangereux ? Devrais-je suivre un traitement ? Mes pensées s'entrechoquent alors que le médecin s'approche de moi d'un air menaçant.

—Monsieur Hudson, je vais devoir vous transférer dans une autre chambre. Veuillez me suivre.

Je laisse échapper un rire nerveux en lui faisant face, croisant les bras. Je refuse de bouger avant d'obtenir des réponses claires. Le médecin s'approche et m'attrape fermement le bras pour m'intimider.

—Ça suffit, Maxence, chuchote-t-il dans mon oreille. Tu es un poison pour tout le monde. Tu n'as même pas pu empêcher la mort de ta propre sœur. Alors, tu vas gentiment me suivre ou je vais être obligé de dire à la police que tu n'as pas agi seul pour tuer Tom. Une jeune femme brune, petite, franche, et plutôt canon, si je me souviens bien.

Il me relâche et me fait signe de le suivre. Mon esprit bouillonne de colère et de confusion, mais je choisis de ne pas céder à sa menace. À la porte de la chambre, je saisis l'occasion et plaque l'homme contre le mur, verrouillant la porte derrière moi. Mon bras appuie sur sa gorge, le forçant à m'écouter.

—Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous croyez savoir sur moi, ou sur cette nuit-là. Mais si vous osez vous en prendre à mon amie ou la menacer à nouveau, je vous promets que vous n'aurez plus l'occasion de me traiter de meurtrier.

Je le lâche et ouvre la porte pour chercher de l'aide, mais soudain, une piqûre douloureuse se fait ressentir sur le côté gauche de mon cou. J'avale ma salive, désorienté, et tout devient flou autour de moi. Des silhouettes se précipitent vers moi, et je sens mon corps s'effondrer sur le sol. Une noirceur oppressante m'engloutit, et mes dernières pensées sont pour mon amie, que j'espère protéger malgré tout.

***

Je me réveille avec difficulté, la tête en feu et une nausée qui m'envahit. L'endroit est inconnu, des murs blancs oppressants m'entourent. Je m'approche de la porte et tente de sortir, mais elle est verrouillée. Je frappe et hurle à l'aide, mais personne ne répond. Un frisson d'angoisse me parcourt, et je réalise que je suis en isolement, enfermé dans cet endroit sans savoir pourquoi.

Le médecin psychopathe m'a privé de ma liberté, me laissant seul avec mes pensées tourmentées. Personne ne sait où je suis, et je suis terrifié à l'idée que personne ne vienne à mon secours. La solitude et l'incertitude me plongent dans un abîme d'obscurité.

Mon regard se pose sur l'accueil à travers le hublot de la porte. Je me surprends à espionner les visages qui viennent et qui partent, cherchant désespérément un signe familier. Les images d'Alice, cette jeune femme dont j'ai rencontré le fantôme, me reviennent en mémoire. Elle rêvait de sortir et de retrouver sa sœur, Mélissa. La tristesse envahit mon cœur, car j'ai le sentiment de comprendre son désespoir.

Je dois sortir d'ici, retrouver la liberté. La présence de la caméra me met mal à l'aise. Je ne supporte pas l'idée qu'on m'observe comme un cobaye, surveillant chacun de mes mouvements. D'un geste rageur, je me saisis de mon t-shirt et l'utilise pour détruire la caméra. C'est un petit acte de résistance, mais cela me donne un sentiment de pouvoir sur cet environnement oppressant.

L'infirmière passe devant la porte sans m'entendre, et je me sens de plus en plus piégé. Je m'assois, désespéré, et repense à tout ce qui m'a conduit ici. La mort de Charlie, le départ de ma mère, la relation tumultueuse de Lauren et Kellan, mes sentiments pour Lauren, et le souvenir d'Alice, dont la vie a été brisée. Tout cela me paraît irréel, comme si j'étais pris dans un cauchemar sans fin.