Chapitre 1

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Le soleil m'accueillit à la sortie de l'aéroport, j'abaissai mes lunettes de soleil sur mes yeux et tirai ma valise en direction de la Mercedes noir contre laquelle m'attendait Ilan, mon cousin que je voyais au loin.

« La belle Alaïa enfin de retour ! Tu nous fais enfin le plaisir de te revoir, c'est surprenant. »

« Ce qui est le plus surprenant c'est toi ici. Grand-mère t'a forcé ? »

« Personne ne me force à rien. » lâcha t'il avec un sourire suivit d'un clin d'œil.

« Oh mais oui bien-sûr. »

Je fis le tour de la voiture, installai mes valises à l'arrière sans l'aide de mon très chère cousin qui était déjà installé du côté conducteur.
Je refermai le coffre et m'installai à mon tour dans la voiture. L'odeur du cuir titilla mon nez. Je portais ma bouteille d'eau à ma bouche en ignorant les remarques de mon cousin sur mon sois-disant retard. Désolée de ne pas pouvoir faire voler l'avion plus vite.

Il démarra enfin. Le paysage était encore plus beau que dans mes souvenirs. L'Italie m'avait manqué, je l'avais quitté il y a des années maintenant mais aujourd'hui la retrouver c'était comme enlacer un premier amour.
Mon cœur se réchauffait à chaque regard que je posais ici et là sur le paysage.
Quand je vis les murs beiges du domaine au loin surplombés par le soleil chaud, je me redressai sur mon siège. Le grand portail était ouvert, du monde semblait s'afférer ici et là.
La voiture ralentit doucement dans l'allée jusqu'à s'immobiliser complètement. Je descendis de l'habitacle et le premier visage que je reconnu une fois mon talon par terre fut mon grand père.
L'émotion me prit aux tripes et je le pris directement dans mes bras.

« Oh qu'est ce que tu as changé ! Tu m'as tellement manqué ma petite fille. »

« Toi aussi, tu n'as pas idée. »

Il me regardait les yeux brillants. Des yeux bleus qui rappelait l'océan qui se trouvait à plusieurs mètres de là. Ses rides s'étaient intensifiées mais son regard était le même, celui de toujours.
Ses cheveux grisonnant n'avait cependant pas perdus de leur superbe et sa carrure emblématique était identique à celle de mes souvenirs.
Il m'emmena avec lui à l'intérieur. Nous passâmes les lourdes portes de l'entrée et après avoir traversé le hall la grande terrasse avec vue sur la mer me fit face. Je restais éblouie quelques instants par le paysage. Le soleil jouait de son reflet dans l'eau au loin, la végétation se mariait avec les pierres blanches de l'édifice et du monde se trouvait là autour de très grandes tables.

« Tu ne m'as pas prévenu qu'il y aurait autant d'invités. Je ne suis même pas présentable je sors de l'avion. » lui dis-je tout bas en redressant mon chemisier en satin quelque peu froissé par le voyage.

« Oh ne t'inquiètes pas, les manières seront pour plus tard. Ils savent que tu as eu un long vol. »

Mon regard croisa celui de ma grand-mère, de mon père ainsi que de quelques oncles, tantes et cousines que je reconnaissais à peine.
Ils étaient pour la plus part assis mangeant des aperitifs sûrement préparés avec soin par un chef et d'autres debout avec une coupe de vin ou de champagne entre les mains.
Les salutations de tout le monde furent plus ou moins chaleureuses, parfois gênés, parfois indifférents. J'avais du mal avec tout ce monde tout à coup. Une famille dont je ne connaissais presque plus rien, il ne me restait d'eux que des souvenirs d'il y a 13 ans.

Mon père m'offrit le sourire glaciale que je lui connaissais, je n'y fis pas plus attention et acceptai l'invitation de Clara, l'une de mes tantes, à m'asseoir près d'elle.
Les questions s'enchaînèrent. Qu'est ce que je devenais, quel âge avais-je aujourd'hui.

« Vingt-quatre ans, je les ai eu il y a deux mois. »

« Oh c'est vrai déjà ! Vous grandissez tellement vite. Je me sens vielle d'un coup. »

« Tu n'as pas à t'en faire, tu ne sembles pas avoir pris une année de plus. »

« C'est mon chirurgien qu'il faut remercier. » dit-elle en riant avant de porter sa main à mes cheveux et de me complimenter sur leur couleur.

En fin d'après-midi j'eus enfin la tranquillité de rejoindre la chambre des invités. Douchée et le corps réhydratée, je me couchais sur le lit en fixant le plafond. Mon grand-père m'avait supplié de venir, il avait quelque chose à m'annoncer et à me présenter qui ne pouvait se faire qu'en presentiel selon lui. Pas de FaceTime possible.
Et ce soir nous étions invité à dîner à l'extérieur. J'imaginais que ce serait à ce moment là qu'il se déciderait enfin à m'expliquer pourquoi il m'avait fait revenir dans cette famille que ma mère avait eu tant de mal à nous faire quitter.

La Promise (1er jet) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant