35: Changement de plan

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___Tu restes à la maison ce soir ? Je lui demandai pour briser le blanc qui avait prit place entre nous durant le trajet.

___Non, je ne vais pas me ramener tous les soirs non plus.

Je profitai du fait qu'il ne pouvait pas voir mon visage pour laisser ma déception prendre place. Je savais qu'il était concentré sur la route. Il ne pouvait donc pas voir ma réaction.

___Pas la peine de bouder... Je ne savais pas que tu étais aussi attaché à moi...

Même s'il ne me regardait pas directement, je pus apercevoir un sourire fière prendre place sur ses lèvres.

___Oui bein c'est pas vraiment ma faute. Je commençai à bouder dans mon coin en reportant mon attention sur le paysage citadin qui défilait à travers la fenêtre de la voiture.

___Tu veux venir chez moi ?

Sa proposition eut le mérite de me prendre de court.

J'avais bien entendu ce que j'avais entendu ?

Il venait de me proposer à l'instant de venir dormir chez lui ?

La dernière fois que j'y étais allé c'était pour le nouvel an... Et à vrai dire ça n'avait pas trop été déplaisant.

___Il me faudrait une réponse rapidement, que je puisses savoir si je dois tourner ou pas au prochain virage.

Je pris un quart de seconde pour réévaluer la situation.

Il avait dormi avec moi la veille dans mon lit. On avait passé la fin d'après-midi ensemble. Et là il me proposai d'aller chez lui pour la nuit.

À cet instant, prise de panique je finis par répondre par réflexe.

___Oui, allons chez toi alors !

Quelques secondes passèrent avant qu'il ne daigne me répondre.

___Alors allons chez moi. Rigola-t-il légèrement. Previens ta mère.

J'acquiesçai puis me saisis de mon téléphone portable. Je sélectionnai le contact de ma génitrice puis la prévenais en message que j'allais dormir chez Livaï.

Il ne se passa d'ailleurs pas beaucoup de temps avant qu'elle ne me réponde par un "okay, fais bien attention à toi et pensez à vous protéger !".

À la lecture de la fin de son message, je sentis mes joues prendre littéralement feu.

Qu'est-ce qu'il lui prenait de m'envoyer des choses pareilles alors que le concerné était juste à ma gauche ?!

___Ça ne va pas ?

Livaï semblait avoir remarqué que la panique et la gêne avaient gagnées mon corps en l'espace de seulement quelques secondes.

___Je... euh... oui ! Je vais bien. Je balbutiai en essayant de cacher mes rougeurs.

___Si tu le dis...

Après ce petit échange, le calme revint. Même si d'habitude je détestais les blanc, quand personne ne parlait, là je me surprenais à bien aimer ce moment. Ce n'était pas un blanc gênant, mais un blanc juste reposant et calme.

L'ambiance était détendue et rassurante. Un peu comme celle qui m'a  permis de m'endormir rapidement la veille.

Même si j'avais un sentiment de sécurité avec mon meilleur ami, celui-ci était un peu plus poussé.

Ça crevait les yeux. Que ce soit pour moi ou sûrement aussi pour les autres... J'étais bel et bien tombé amoureuse du noiraud.

Enfin... tomber amoureuse était un peu faible. On pouvait plutôt dire que je m'étais fracasser la gueule.

PROFESSOR ACKERMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant