La Lumière d'Hallmar - Tome I

Chapitre 6-1

Comme son nom l'indique, la magie élémentaire s'appuie sur les quatre éléments: eau, feu, air et terre.

La plupart des mages maîtrisent au minimum une affinité avec l'un de ses éléments. Beaucoup peuvent en maîtriser un deuxième. Et rare sont ceux à pouvoir en combiner trois.

L'eau est souvent perçu comme un élément dit négatif car il a la capacité de s'opposer au feu et à la terre.

La combinaison des éléments complémentaires permet de créer des synergies. Par exemple, la terre et le feu créent le magma, le feu et l'air produisent la foudre. Ces synergies sont déjà difficiles à maîtriser, mais seuls les virtuoses peuvent utiliser trois éléments.

Les plus rares et les plus recherchés, sont ceux pouvant utiliser l'eau, le feu et l'air car cela leur permet de maîtriser le climat.

Il existe des mages encore plus rares, possédants l'affinité absolu avec les quatre éléments. Nommés Archimages il y'en a eu moins d'une dizaine au cours de l'Histoire du continent.

Dictionnaire de la magie, Auteur inconnu

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Ellie

La cité d'Iris apparaissait au loin, ses tours argentées illuminant le ciel comme une multitude de petits joyaux. Grisée par cette vision merveilleuse et par la complicité avec ma monture ces derniers jours, je partis au galop vers les portes de la ville.

D'abord, je sentis Erik s'énerver derrière moi puis il se mit à aiguillonner son étalon pour nous rattraper, Einar sur ses talons. Leurs puissantes montures lancées à toute vitesse ne tardèrent pas à rattraper ma petite jument alezane. Je voyais qu'Erik et Einar sollicitaient sans cesse leurs montures pour se rattraper l'un l'autre et tenter de me dépasser. Déjà je voyais, Erik passer devant moi en riant.

— Encore trop lente petite sœur ! lança-t-il avec taquinerie.

— Tu peux toujours rêver Erik ! dis-je en riant en poussant ma jument à accélérer.

C'est donc en faisant la course avec nos montures, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres, Lupo courant derrière à bonne distance pour ne pas effrayer les bêtes, que nous arrivâmes devant la cité.

Arrivé devant les gardes de la porte Ouest, notre joyeux petit groupe devint beaucoup plus sérieux. Chacun de nous descendit de cheval et c'est en essayant de réprimer notre fou rire que nous passâmes les portes.

A Artha, cité montagnarde, Lupo, malgré sa taille, pouvait se faire passer pour l'un des nombreux chien-loup qui accompagnaient régulièrement les bergers. Mais la cité d'Iris était bien trop citadine pour que nous puissions faire illusion. C'est donc avec regret que j'ai dû me séparer de Lupo en lui promettant de revenir le chercher.

Après avoir négocié durement avec le maître d'écurie pour qu'il garde nos montures et qu'il accepte la présence du grand loup, nous découvrîmes enfin la ville.

Une fois dans la rue, j'eu le souffle coupé tant la ville était magnifique et surprenante. Malgré les descriptions d'Einar, rien n'aurait pu me préparer à ce spectacle.

La ville était encore plus vivante qu'Artha. Chaque ruelle était parée de toutes les couleurs par les étals des marchands et les tenues des passants. Mes yeux faisaient sans cesse la navette entre les fleurs multicolores accrochées aux balcons des maisons, les différentes étoffes des tailleurs et tous ces peuples mélangés dans un même lieu. Je n'avais encore jamais vu autant de cultures et de tenues traditionnelles différentes.

Il y avait les tuniques amples couleur sable des habitants des steppes, les tenues beaucoup plus près du corps et criardes des femmes des cités libres.