Bonus Epic Inked Battle - édition été 2020 - Round 2

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Voici le deuxième texte, qui doit être en continuité du premier, ce que je ne savais pas alors... Bon, comme Madame a tué tout le monde, comment je vais faire, moi ? 😅


Consignes de la deuxième épreuve : 

Mme la Mort au lycée et découvre que la personne qu'elle aime en secret aime une autre personne et qu'il a en plus découvert que votre protagoniste l'aime.

Alors, je suis tellement bonne en romance 😅 que j'ai demandé des précisions, et surtout qu'on m'explique comme si j'avais 3 ans (pas sûre d'avoir bien tout compris😬🤣) : La Mort est amoureuse de X. X amoureux d'un autre perso du lycée Y et apprend en plus que la Mort l'aime. La Mort n'a pas encore déclaré sa flamme à X. 



Après cet épisode tragique qui coûta la vie à une classe entière (j'aime les exécutions groupées : c'est facile et surtout plus rapide), l'école organisa une enterrement collectif dans l'église de la ville. Tous étaient présents, réunis dans la peine et la compassion pour les familles endeuillées. Que voulez-vous, c'est la vie... enfin, plutôt la mort, dans le cas qui nous occupe ici.

Sur une longue table, des photos de visages souriants et pleins de promesses étaient alignées devant nous. Plus grand que les autres, le portrait de M.Georges trônait au milieu de ses élèves. Les êtres humains me fascineront toujours ! Comme si la vie d'un professeur bedonnant valait plus que celle de ses élèves ! Vous et votre ego surdimensionné, je vous jure... « La vanité, c'est décidément mon péché préféré », lancerait le diable en rigolant.

Dans la froideur de l'édifice, les mouchoirs s'imbibaient de souffrance, tandis que les cœurs saignaient à l'intérieur (oui, je sais, ça rime. Mais pour une fois, je n'ai pas trop envie de plaisanter avec ça. C'est bizarre, d'ailleurs. Mais qu'est-ce qui m'arrive, moi ?). L'émotion atteignit son paroxysme lorsqu'une mère se leva, tremblante, et se dirigea vers l'image de sa fille, à jamais disparue. Elle s'agenouilla et posa un baiser sur la vitre transparente qui, désormais, les séparait. Je vis qu'il s'agissait de Léa, ma copine au sourire d'acier.

J'aurais tant voulu crier à cette pauvre dame que sa gentille demoiselle était partie vers la lumière et qu'elle avait sans nul doute poussé la bonne porte qui la mènerait vers le paradis, mais je n'en fis rien. L'émotion me serrait si fort la gorge qu'une nausée m'assaillit soudain. Depuis mes vacances, il y a quelques années de cela, je suis devenue une vraie chochotte, plus humaine parfois. Quelle horreur !

Je courus vers les grandes portes de bois, une main plaquée sur la bouche. Sitôt arrivée dehors, je rendis mon petit déjeuner dans le bosquet de fleurs qui garnissait le parvis de l'église. Le patron allait encore m'en vouloir de salir son antre...

— Ça va ? me demanda un garçon aux cheveux blonds en me tendant un morceau de tissu blanc.

— Oui, merci, répondis-je en prenant le mouchoir pour m'essuyer la bouche.

En me relevant, je pus voir mon sauveur de plus près. Une grand gaillard, souriant, de ce sourire bienveillant qui fit aussitôt battre mon cœur. J'avais à jamais rayé l'amour de ma vie, enfin, si je puis dire (depuis ce petit con d'Alessandro, vous vous rappelez ? Prenez des notes, je ne vais pas répéter !). Mais là, je craquai lamentablement devant cette mine d'ange auréolée d'or. Je clignai des yeux. Non, c'était juste les reflets du soleil qui dansaient dans ses cheveux.

— C'est terrible, ce qui s'est passé, soupira-t-il en plongeant ses yeux dans les miens. La mort est parfois cruelle.

— Oui, mais elle en bave souvent aussi, murmurai-je dans une moue attristée.

Je suis la Mort  [sous contrat d'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant