Je suis là [ Sois une étoile ]

Chapitre 4 : Olivia

Le lendemain Margareth eut son cours de piano avec Günter. Elle s'installa dans le salon de musique. Il arriva.

« Guten morgen Margareth, comment vas-tu ?

-Bien merci.

-Nous allons reprendre « Für Elise », t'es-tu entrainée ?

-Oui, je bloque encore un peu mais c'est mieux.

-Nous allons voir. »

Elle mit ses mains sur le clavier et fit des gammes. Elle se sentait bien et commença la mélodie. Elle eut toutefois des problèmes au début mais se rattrapa vite. Elle se sentait en confiance et sereine, elle repensa à la soirée passée et réussit à faire la musique sans erreur. Le cours arriva à sa fin.

« C'était très bien aujourd'hui, nous verrons la prochaine musique la semaine prochaine.

-Monsieur, j'ai une idée de musique très peu conventionnelle mais que j'aime beaucoup. J'aimerais vous proposer l'idée.

-J'y réfléchirais, envoies la moi. Au revoir. »

Günter partit, laissant Margareth seule. Ses parents s'étaient absentés avec sa petite sœur. Elle mangea ce que Maria avait cuisinée et se prépara pour son cours de l'après-midi.

Après son cours de self-défense, elle retourna au café pour dessiner et se recentrer sur elle. Elle aperçut Olivia qui commandait, elle l'appela.

« Salut, ça va ? s'exclama Margareth.

-Oui très bien et toi ? Tu dessines encore ?

-Oui, répondit Margareth avec un petit sourire, tu as encore besoin d'aide pour le prochain contrôle ?

-Euh oui, reprit Olivia, je suis vraiment en galère.

-Si tu veux je peux t'aider mercredi à la bibliothèque.

-Oui ce serait super.

-On fera ça alors, je t'enverrais par message l'heure.

-D'accord très bien et encore merci. Maintenant je dois rentrer.

-Au revoir »

Margareth resta au café pour réfléchir avant de rentrer tandis que Olivia rentra chez elle. Sur le chemin de retour Olivia flâna dans les rues piétonnes de Saint-Louis. Elle regarda les vitrines des magasins, les gens qui se promenaient, elle arriva sur une place et s'arrêta auprès d'une fontaine. Elle s'assit sur le rebord et sortit un petit livre. Elle le feuilleta et partit. Avant d'arriver chez elle, Olivia s'arrêta dans un parc, posa ses affaires sur un banc et se coucha dans l'herbe. Elle observa les nuages et les oiseaux qui virevoltaient au-dessus d'elle. Elle ferma les yeux, une brise légère effleura sa peau. Elle était calme et reposée, l'esprit léger. Elle resta ainsi plusieurs minutes jusqu'à ce que la sonnerie de son téléphone la réveille. Elle quitta alors le parc et regagna sa maison qui n'était qu'à quelques mètres.

Quand elle arriva chez elle, Olivia vit sa mère.

« T'as passée une bonne journée ma chérie ?

-Oui maman.

-Comment ça s'est passé ? Vous vous êtes dit quoi ?

-Comme d'habitude on a parlé des raisons pour lesquelles on est parti de Louisiane.

-Tu as trouvé des personnes avec qui traîner dans ton lycée ?

-Oui maman, c'est Margareth, elle va m'aider pour mes cours en plus.

-Je suis vraiment contente. Je m'inquiète encore pour toi après ce qu'il s'est passé.

-Je sais maman, mais ce n'est pas nécessaire. Je vais mieux maintenant. Le psychiatre est d'accord avec moi.

-Je préfère être sûre que tu ne rechutes pas.

-Ça n'arrivera pas. C'est bon je peux partir ?

-Oui. »

Olivia alla dans sa chambre et s'écroula sur son lit. Elle redescendit seulement pour le dîner et étudia jusqu'à son coucher pour ne par être perdu le mercredi.

Le lendemain, elle se prépara et alla en cours. Elle aperçut Margareth dans les couloirs mais elle entra dans une salle, non loin de là un groupe de filles parlaient d'elle en ricanant.

« Elle vous fait rire, s'insurgea Olivia, vous trouvez ça drôle de perdre son frère dans un accident ?

-Ne sois pas si dramatique, répondit l'une d'entre elle.

-Comment oses-tu, interrompit Olivia.

-Calme-toi, reprit une autre.

-Elle en fait trop, ajouta la première, déjà qu'elle était à part, alors maintenant c'est un ermite.

-Chacun est impacté différemment par ce genre de chose, s'exclama Olivia, c'est mieux qu'elle reste seule pour le moment plutôt qu'elle ne devienne comme vous. »

Olivia partit et alla en cours. La journée passa. Le soir même alors qu'elle s'apprêtait à dormir, Olivia repensa à ces filles et à Margareth. Elle se souvint de ce qui lui était arrivé en Louisiane. Une boule d'anxiété se forma dans sa gorge, elle respira profondément et écouta de la musique. Après un certain temps elle se calma et put dormir.

Le mercredi arriva. Olivia rejoignit Margareth à la bibliothèque. Elles étudièrent pour leur prochain devoir. Au bout d'un certain temps Olivia fut agacée par la quantité de chose à apprendre.

« Comment fais-tu pour tout comprendre ? questionna Olivia, je n'y arrive pas.

-Je relis le cours et je refais les exercices, comprendre est un bien grand mot, j'apprends les méthodes et je les applique.

-Mais y a trop de choses, dit Olivia déprimée, je n'y arriverais jamais.

-Mais si, le devoir est après les vacances tu auras le temps de réviser, on pourra parler s'il le faut.

-Je n'en peux plus, on arrête ?

-Oui, on a bien travaillé aujourd'hui. »

Elles rangèrent leurs affaires et partirent de la bibliothèque. Elles décidèrent de rentrer toutes les deux à pied. Sur le chemin Margareth questionna Olivia.

« Je peux te poser une question ?

-Oui bien sûr.

-Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-On s'est rencontrée il y a plusieurs mois quand on m'a demandé de te faire visiter la ville et on n'a pas parlé après mais dernièrement tu viens vers moi.

-C'est parce que les filles sont méchantes avec toi dans ton dos et je ne peux pas le supporter. T'es vraiment super gentille et ce que tu vis en ce moment est vraiment compliqué. J'ai un peu vécu ça en Louisiane c'est pour ça qu'on est vraiment parti.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Je me faisais harcelée par des personnes de ma classe et j'étais seule, les amis que je pensais avoir se sont retournés contre moi.

-Je suis vraiment désolé, je ne savais pas.

-Personne ne le sait ici, c'est pas quelque chose qu'on crie sur tous les toits.

-Oui je comprends, et ça va mieux ?

-Oui, je vois un psy les dimanches, c'est pour ça qu'on se croise au café.

-Ah d'accord, si un jour tu veux parler je suis là.

-Je préfère oublier ça et aller de l'avant. Mais c'est sympa d'avoir une personne à qui j'ai pu en parler. »

Elles continuèrent de discuter jusqu'à ce qu'elles arrivent près de chez elles. Elles s'envoyèrent des messages toute la soirée.

Le reste de la semaine, elles restèrent ensemble au lycée. Margareth ne faisait plus attention aux regards sur elle. Le week-end arriva et les vacances avec.