┊
┊
┊
┊
⋆
✧Remus appela madame Pomfresh. Lorsqu'elle arriva, il lui demanda de s'approcher pour qu'il puisse lui parler à voix basse.
— Pouvez-vous endormir ma camarade ? commença-t-il à voix basse. Je voudrais parler au professeur Dumbledore.
L'infirmière acquiesça et revint quelques minutes plus tard, un plateau de thé à la main. Remus était inquiet : les somnifères de Pomfresh étaient puissants et difficilement supportables. Pourtant actuellement, il n'y avait pas meilleure solution. Il ne précisa pas pourquoi il voulait voir le directeur et l'infirmière s'exécutait sans poser plus de questions. Il fallait que le professeur Dumbledore vienne le plus vite possible : avant le réveil de son amie.
C'est seulement une quinzaine de minutes plus tard que le vieil homme entra sereinement dans l'infirmerie.
— Remus ! Tu souhaitais me parler ?
— Oui, marmonna le jeune garçon. Comme vous pouvez le voir de vos propres yeux, j'ai blessé Primrose.Il allait droit au but. Le professeur Dumbledore admirait le haut plafond comme si c'était la première fois qu'il le voyait, puis il plongea ses yeux dans ceux de son élève pas dessus ses lunettes en demi-lune.
— Que faisait mademoiselle Blankley avec vous hier soir ?
Le jeune sorcier mit quelques secondes à répondre, déstabilisé par le ton ou les sous-entendus du directeur.
— Elle... elle insiste pour venir aux pleines lunes, bégaya-t-il.
— Et qu'attends-tu de moi ?Remus réfléchit un instant puis déclara :
— Je veux que vous lui interdisiez de venir à mes pleines lunes, et qu'elle n'ait pas le choix, précisa-t-il.
Le directeur ne répondit pas. Il continua d'admirer chaque recoin du plafond.
— Sans dire que c'est mon initiative, conclut l'adolescent.
— Bien, bien, chantonna Dumbledore. Mais je ne pourrai pas la punir si elle le fait quand même.Remus se mordit la lèvre anxieusement. C'était ça, ou rien.
— D'accord, accepta-t-il.
— Dors à présent, madame Pomfresh, appela le vieil homme.L'infirmière accourut et cacha aussitôt Remus derrière ces rideaux d'un vieux bleu abîmé.
⊹
Les yeux de Primrose la faisait souffrir, peut-être était-ce la faute de la lumière du soleil, mais la couleur blanche de la pièce était bien trop éblouissante pour elle et ses yeux fatigués. Elle mis quelques minutes à y voir clair.
— Mademoiselle Blankley ! Vous êtes de retour parmi nous ! Dit d'une voix enthousiaste le professeur Dumbledore à son chevet.
Étonnée, le jeune femme mis quelques secondes à comprendre où elle était. L'infirmerie.
— Que me vaut votre visite monsieur, parvint-elle à articuler avec ma mâchoire encore engourdie.
— Oh je viens voir les blessés de temps en temps.Le titre de blessée ne lui convenait pas, mais elle se contenta de répliquer :
— Vous êtes là pour autre chose je me trompe ?
Entre temps, elle avait voulu jeter un coup d'œil à Remus, mais des rideaux cachaient son lit. Le directeur sourit puis suivit le regard de la sorcière.
— Je suis ici, car je dois vous imposer une nouvelle règle.
— Je vous écoute.Elle s'attendait au pire. Le vieillard se rassit correctement sur sa chaise et ajusta ses lunettes en demi-lune.
— Je me vois dans l'obligation de vous interdire l'accès aux pleines lunes de notre ami.
Prim ouvrit de grands yeux, dans l'incompréhension.
— C'est lui qui vous l'a demandé pas vrai ? Marmotta-t-elle. Et c'est de sa faute si madame Pomfresh m'a entendu.
Elle marqua une pause.
— Je ne suis pas si stupide que ça Remus !
Elle avait crié, espérant qu'il entende et encore mieux qu'elle le réveille.
— Voyons, voyons, gloussa le professeur Dumbledore. C'est pour votre sécurité.
Il ne niait pas.
— Je ne suis pas morte à ce que je sache.
— Pas pour le moment, chantonna le directeur en se levant. C'est un ordre, et ne pas le respecter entraînera un cinquantaine de point en moins pour Gryffondor et d'une dizaine d'heures de retenues.Il lui fit en clin d'œil avant de lui tourner le dos.
— Le professeur McGonagall a été mise au courant.
Puis il s'en alla sans dire un mot de plus. Primrose attendit quelques minutes avant de parler. D'ailleurs elle ne parla pas. Elle pleura.
— Tu n'es qu'un égoïste, chuchota-t-elle tandis que de grosses larmes coulaient sur ses joues. J'étais consciente du danger.
Un sanglot la secoua.
— Je me fiche d'avoir une cicatrice, mais là pour ce que tu fais : je te déteste, marmotta la blonde entre deux sanglots.
Remus ne répondait pas, mais au bruit de sa respiration Prim savait qu'il ne dormait pas. Elle continua son monologue.
— Remus tu n'es qu'un égoïste, répéta-t-elle plus fort. Ne vois-tu pas à quel point j'ai besoin de toi ? Ne vois-tu pas que je-
Elle s'interrompit.
— Que tu ? Grogna Remus d'une voix endormie qui ne parvint que faiblement à Prim.
—Tais-toi, grogna la sorcière. Je te déteste.
VOUS LISEZ
Ephemeral But Their Love
Fanfiction𝖗𝖊𝖒𝖚𝖘 𝖑𝖚𝖕𝖎𝖓 Tout est éphémère, mais leur amour ne l'était pas.