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✧— Joyeux Noël !
Il était seulement huit heures du matin lorsque le reste des maraudeurs ainsi que Lily débarquèrent dans l'infirmerie. L'ambiance avait tout d'un jour heureux mais pourtant il manquait quelqu'un. Quelqu'un qui n'était pas là.
— À vous aussi ! parvint-il à grogner de sa voix du matin.
Lily lui tendit cinq tablettes de chocolat venant de chez Honeyducks.
— Cinq ? s'écria-t-il en se léchant les babines d'avance.
— Une chacune, confirma la rouquine.
— Vous êtes quatre, observa Remus en plissant les yeux.
— La cinquième est de-, commença Peter.
— Il sait de qui est la cinquième, coupa brusquement SiriusJames changea immédiatement de sujet et déclara qu'il avait lancé un boule de neige sur Severus Rogue, en plein milieu de son nez. Remus sourit.
— Merci à tous.
— Quand pourras-tu sortir ? enchaîna Lily sans même lui laisser le temps d'enfourner un carré de chocolat dans sa bouche.Le garçon réfléchit un instant.
— Sûrement à la rentrée.
— Même pas au nouvel an ! s'indigna la rousse.
— Tu vas rater la dinde ! s'écrit Peter, déçu.
— Dommage, répondit le blessé en gobant une sucrerie.
— Quand est la pleine lune de janvier ? l'interrogea James.
— Je ne sais pas encore, dans les dix premiers jours sûrement, répondit Remus.Personne ne répondit.
—Des nouvelles de Primrose ? demanda-t-il avant d'engloutir à nouveau du chocolat.
Les quatre visiteurs échangèrent des regards soucieux. Lily prit la parole, commençant par se racler la gorge.
— Je lui ai écrit, mais elle ne m'a répondu que par des cadeaux.
Remus leva les yeux vers la rouquine. Il ne savait pas comment interpréter le silence de Primrose. Les autres semblaient inquiets.
— Allez ! C'est fini !
Madame Pomfresh chassa ses amis, lui ordonna de se recoucher et de laisser son chocolat.
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Les quelques cadeaux au pied du petit sapin semblaient appeler Primrose. Ils lui demandaient de les ouvrir. Depuis toute petite Prim adorait Noël, pas plus qu'Halloween, qui restait objectivement sa fête préférée, mais elle aimait beaucoup celle-ci tout de même, et la perspective de la passer sans son petit frère était dure.
Depuis sa mort, toute sa famille paternelle avait coupé les contacts. Elle fêterait donc cette fête censée être joyeuse avec sa famille maternelle, et donc moldue, qui ne se doutait de rien. Son père devrait donc se contenter d'utiliser ses mains, et de laisser sa baguette magique de côté pour une journée.
— Prim ?
Son père était en train de mettre la table.
— Oui ? répondit-elle en se levant du canapé.
— Tu as écrit à Remus ?L'adolescente frotta ses yeux rouges. Elle passait son temps à pleurer depuis qu'elle était rentrée de Poudlard. Elle attrapa un coussin qu'elle serra dans ses bras.
— Je lui ai envoyé des chocolats en guise de cadeau.
— Même pas une carte ? s'enquit le sorcier.
— Écoute Papa, moi et Remus on ne s'entend plus vraiment alors c'est déjà beaucoup une tablette de son chocolat préféré.Sa mère entra dans la salle à manger à ce moment-là.
— Ce n'est qu'une dispute d'adolescent chaton, ça va lui passer.
— Et ça, ça va passer ? railla Primrose en montrant sa joue gauche.
— Ne parle pas à ta mère comme ça Primrose ! dit sévèrement monsieur Blankley.La concernée leva les yeux au ciel.
— Je vais faire sortir Calypso, marmonna-t-elle.
— Et change-toi au passage ! précisa son père.
— Qu'est-ce qu'il a mon jogging ? cria-t-elle en tapant des pieds dans les escaliers.Lorsqu'elle arriva dans sa chambre, elle claqua la porte maudissant ses parents. Elle ouvrit rageusement sa fenêtre pour laisser sa chouette s'envoler. Lorsque l'animal fut parti, elle se jeta alors à plat ventre sur son grand lit à baldaquin. Laissant ses larmes couler sur sa cicatrice, elle observait chaque recoin de la pièce qu'elle connaissait si bien.
Un bureau en bois vernis où un plusieurs cadres photos, magiques ou non, trônaient, l'observant, une grande armoire incrustée dans le mur où des habits s'entassaient, non pliés et une grande fenêtre d'où le soleil, même hivernale, éclairait entièrement la pièce. Les yeux de Primrose arrivèrent à la poubelle débordante de lettres raturées. Elles étaient toutes destinées à Remus. La blonde aurait voulu expliquer ses sentiments pour lui. Elle aurait voulu lui dire. Lui dire qu'elle l'aimait. Enfin qu'elle pensait l'aimer.
Lui dire qu'elle ne pensait qu'à lui. Tout lui dire. Si seulement elle savait s'exprimer.
— Primrose ! Les invités sont là !
La voix de sa mère la sortie de ses pensées. Elle enfila une robe noire et passa son peigne dans ses longs cheveux blonds, prête à être inondée de question quant à la provenance de sa blessure. Elle prit une grande inspiration, essuyant son visage humide.
— Joyeux Noël ! s'écria-t-elle en dévalant les escaliers, tout sourire.
Embrassades après embrassades, Primrose accusa un chat de son « internat privé » de l'avoir griffée profondément sous les murmures indignés de toute sa famille.
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Ephemeral But Their Love
Fanfiction𝖗𝖊𝖒𝖚𝖘 𝖑𝖚𝖕𝖎𝖓 Tout est éphémère, mais leur amour ne l'était pas.