chapitre 10

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bon et bien au final je re publie 1837 après la plainte de beaucoup de lecteurs ! je l'avais arrêté par manque d'idée mais au final je vais essayer de m'y remettre :) par contre je ne garantis pas de poster des chapitres très souvent.
insta : laura_dce.wattpad
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Lundi matin, je retourne au château avec une boule au ventre. J'ai peur que le prince Itzan se moque de moi à cause de ce qu'il a vu ce week-end. Je ne pourrais pas le supporter. Heureusement, il n'est pas là quand je fais le ménage dans sa chambre. Enfin... les dix premières minutes. Pour la énième fois depuis que je travaille dans ce château, je sursaute quand il se racle la gorge. Je me retourne.

- Vous pourriez arrêter de faire ça ? je demande.

- Arrêter de faire quoi ? demande-t-il en s'accoudant à l'encadrement de la porte.

- De me faire sursauter.

- C'est pas de ma faute si tu flippes de tout. Et dis-moi, tu es effrayée par ton homme ?

Je fronce les sourcils.

- Je... non ! Ça ne vous regarde pas.

Il se rapproche de moi.

- Et alors ? Faut croire que j'aime bien me mêler de la vie des autres.

- Pourquoi votre vie est trop ennuyante ?

Je le vois tressaillir. Je n'aurais pas dû lui parler sur ce ton. Malgré ce que je pensais, il ne relève pas et penche la tête sur le côté.

- Ça fait quoi de servir les autres ? finit-il par demander.

- Pardon ?

- Bah ouais, moi je n'ai jamais eu et je n'aurais jamais à le faire, dit-il avec un sourire cruel. Ça fait quoi d'être pauvre au point de devoir se marier à un enfoiré ?

C'est fou ce que des mots peuvent blesser. Je me retourne et poursuis le ménage, bien décidée à ignorer ses remarques blessantes et méchantes.

- Hé ! s'éxclame-t-il. Tu oses tourner le dos à ton futur roi la domestique ?

Je me retourne lentement.

- Excusez-moi monsieur, allez-y, continuez à m'insulter si ça peut vous faire plaisir, ça rendra peut-être votre vie moins monotone.

Il fronce les sourcils.

- T'as du cran, dit-il. J'aime pas beaucoup ça. Tu sais qu'il me suffit de claquer des doigts pour que tu te retrouves à la porte ?

- Alors pourquoi ne suis-je pas encore dehors ?

- Quelle audace ! s'exclame une voix derrière le prince.

Il se retourne. C'est la reine. Je me suis mis dans un pétrain pas possible.

- Itzan ! Vous êtes en retard à la chasse tout ça parce que vous parlez à la bonne ??

- Non mère, je suis rentré assez tard de ma sortie dans les crampes avec Carolina, si vous voyez ce que je veux dire.

Elle prend un air choqué tandis que lui s'en va. Bon, au moins elle n'a pas entendu notre conversation.

- Arrêtez de me regarder et astiquez donc ! lance-t-elle avant de faire demi tour à la poursuite de son fils.

Je soupire et finis le ménage dans le silence.

*****

Le lendemain soir, je suis en train de couper de la volaille avec Claudio car apparement, le futur roi Itzan va rencontrer plusieurs jeunes femmes venant d'un peu partout dans le monde. D'après Rebecca, la semaine dernière était plutôt calme car il y avait la réception mondaine mais apparement, les Espartero reçoivent du monde pratiquement chaque soir.

Une fois que j'ai fini de préparer la volaille, j'aide Claudio à finir l'entrée composée de concombre et tomates ainsi que de l'huile d'olive.

- Tu peux l'apporter s'il te plaît ? me demande-t-il. Je suis toujours nerveux devant la famille royale.

- D'accord.

Je m'empare du plat et m'avance vers la grande table où le roi, la reine, Ambrosia, Itzan et cinq filles d'environ mon âge vêtues de robes somptueuses sont installés. Toutes les filles me regardent avec véhémence. Je fais une révérence avant de commencer à les servir après leur avoir expliqué ce que c'était. Une fois que c'est fait, je m'apprête à repartir quand la reine m'interpelle.

- Restez dans le fond de la salle au cas où nous ayons besoin de vous.

- Bien madame.

Je m'y rends donc.

- Je n'aime pas beaucoup ces légumes, ont-ils été correctement préparé ? demande une des filles, rousse aux yeux bleus.

- Je suis d'accord, dit une autre fille en me lançant un regard dégoûté. Vous devriez faire plus attention au personnel, se plaint-elle.

- Ma fois, ces légumes sont très bons, dit le roi, ce qui me rassure.

- Ils ne me posent pas de problème non plus, dit Ambrosia en me lançant un regard compatissant.

Pourquoi ces filles sont si méchantes ? Ne pourraient-elles pas tout simplement m'ignorer ??

- Il n'y a plus de vin, lance la rousse à mon intention.

Je soupire discrètement.

- Je vais en chercher, je dis.

Je pars jusqu'à la cuisine après avoir repris le plat de légumes et prends la bouteille de vin qui était déjà prévue. Je l'apporte à table.

- J'ai failli attendre, lance la rousse.

Je l'ignore et lui sers du vin.

- Mer... oh mince ! lance-t-elle.

Elle vient de renverser son verre de vin... sur moi. J'entrouvre la bouche, choquée. Le prince nous regarde d'un air ennuyé.

- Excusez-moi, j'ai vraiment pas fait exprès, dit la rousse avec un sourire de peste.

- Non mais c'est bon là ! s'exclame soudain Ambrosia en se levant, faisant sursauter sa mère.

- Ma fille voyons ! Assieds-toi !

- Mère, vous ne voyez pas le comportement odieux d'Élisa ?? Il est clair qu'elle a quelque chose contre Emily ! Itzan, j'espère que tu ne comptes pas la marier ! Une fille comme ça ne mérite pas un mari de ton rang !

Ça me touche qu'elle prenne ma défense, mais ça me gêne aussi. La dénommée Élisa prend un air choqué.

- De toute façon, fait Itzan en se levant à son tour, je ne compte pas me marier, alors la question est déjà réglée. Ce dîner ne sert à rien, je préfère m'en aller.

Et il quitte la table sous les regards ébahis de toutes les filles, y compris le mien.

1837 LIVRE ÉDITÉМесто, где живут истории. Откройте их для себя