Chapitre 2

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Il était maintenant 7 heures et je devais commencer à me préparer pour aller à mon premier cours de psycho, je pars donc dans ma salle de bain et me fais une toilette, je m'attache les cheveux en chignon en laissant deux mèches de cheveux devant mon visage, je me mets du mascara bleu pour donner une touche de fantaisie, j'enfile un t-shirt blanc un peu trop grand pour moi mais c'est ce qui me plaisait et un jean noir avec des trous sur les cuisses et les genoux. Je prends mes affaires de cours et me mets en route vers ma fac en espérant que là-bas avoir les cheveux rouges ne fera pas de moi un paria, parce qu'en France ça voulait dire que l'on était forcément une délinquante ou une sorcière, l'un des deux était peut-être vrai ma foi, à cette pensé je n'ai pu me retenir d'esquisser un léger sourire, ces remarques me faisaient toujours sourire comme si les vêtements ou la couleur de cheveux d'une personne la définissaient parfaitement, c'était stupide et c'est ça qui me faisait sourire.

J'arrive enfin à la fac et tout ça avec du retard parce que je me suis trompé de métro comme une débile, il aurait peut-être fallu que je me renseigne avant de faire quoi que ce soit, mais ça bien évidemment je n'y pense que là maintenant que je suis devant la porte de ma salle de cours. Je reste un moment ronger par l'anxiété de devoir interrompre un cours et d'avoir tous les regards poser, je chasse cette idée aussi vite que j'ai peu de mon esprit et toc à la porte puis entre, toujours avec une dose d'anxiété considérable. Cette bonne vieille anxiété jamais elle ne me quittera, je crois qu'elle pense qu'on est des bestie pour la vie mais moi je m'en passerais bien.

Je me tourne vers mon professeur et commence par lui présenter mes excuses, " excuser moi de mon retard monsieur, je me suis trompé de métro..." et avant que je n'aie pu dire quoi que ce soit d'autre, il me coupe et me répond avec très peu d'intérêt " cette fois-ci sera la dernière allée vous s'asseoir à coter de Mathéo peut-être en prendrais-vous de la graine", je lui souris faussement et m'en vais vers celui qui me faisais signe. C'est blond, aux cheveux bouclés, avec quelque piercing aux oreilles, il était habillé de manière classique avec un sweat-shirt violet pastel et un jean noir. Je m'assois donc à côté de lui, je sens son regard sur moi et me retourne donc vers lui, ces yeux étaient d'un vert aussi pur que l'émeraude, on aurait dit un peu un cliché, vous savez le prince dans les comptes de fée toujours prêt à sauver la demoiselle en détresse. Je me mets donc moi aussi à le fixer, et de la commence un concours de regard comme si on était retourné au collège, je voulais faire la fière est gagné, mais malheureusement je cligne des yeux avant lui. Je vois un énorme sourire se dessinait sur son visage et commence la discussion :

" J'ai gagné" dit-il d'un air tout fière

Je rétorque donc avec un air hautain dans ma voix "uniquement pour cette fois", après cette remarque, on se met à rigoler et à sourie comme deux enfants, ça faisait du bien de rire sans réellement se soucier des problèmes qui exister.

Il continua la discussion, " salut d'ailleurs, je m'appelle Mathéo mais ça tu le sais déjà, j'ai 18 ans et je suis un des plus jeunes ici dit-il comme si c'était une prouesse, je suis le cursus avec une option pour la criminologie, j'ai beaucoup de passion, à commencer par le dessin et la pâtisserie et... il s'arrêta en voyant mon visage qui montré clairement un ton choqué face à sa capacité à parler autant, il continua, je suis désolé je parle beaucoup je sais..."dit-il avec un visage triste, lui c'était sur on lui avait clairement qu'il était chiant et qu'il devait fermer sa gueule lorsqu'il parler certainement quelque chose qui le passionné.

"non, ne t'inquiète pas, c'est juste que je n'ai pas l'habitude de voir quelqu'un parler autant ou du moins ça faisait longtemps, je suis plutôt du type asocial et à esquiver les gens dès qu'il y en a mais c'est bien de pouvoir parler autant faut une certaine confiance en soi pour ça, donc tu peux continuer et je t'écouterais ne t'inquiète pas" je fini ma phrase par un sourire réconfortant

Il reprit une expression soulagée et joyeuse et continua donc la conversation," et sinon tu as quel âge toi ? Et pourquoi tu viens maintenant alors que le cursus a déjà commencé depuis quelque mois ?"

Je commence donc à répondre à ces questions "j'ai 18 tout comme toi, et... je marque un temps avant de donner ma réponse à sa seconde question, je voulais voyager et changer d'air, en France c'était devenu grisâtre à mes yeux alors je voulais quelque chose de nouveaux" lui répondit je avec un sourire que je voulais faire paraître vrai. " À mon tour de poser des questions, t'as l'air vachement sympa alors pourquoi t'es assis tout seul ?"

Il me regardait avec un air gêné puis se résigna à répondre à ma question, "c'est parce que l'autre jour des gens de la fac m'a vue embrasser un gars et du coup ils ont arrêté de me parler parce que selon eux être gay c'est une maladie !" il avait fini sa phrase par une pointe de colère

"Tu veux savoir c'est quoi la vraie maladie ici ? C'est leurs débilités, ne te laisse pas faire, garde la tête haute et envoie les chier ces petits merdeux !"

Après cette conversation, le prof nous avait assigné un travail à faire par groupe de deux, alors avec Mathéo on s'échange un regard qui disait "on se met ensemble", après tout il m'avait l'air plutôt sympa et je voulais parler à personne d'autre de toute façon donc ça tombe bien. C'est drôle quand on y pense c'est toujours comme ça que ça se passe, il y a toujours un extraverti qui arrive et adopte un introverti comme ami. 

l'amour du malWhere stories live. Discover now