Réapprendre à aimer : Mila ( Histoire terminée)

Chapitre 5

     Doucement je suis en train de m'endormir après la fabuleuse nuit que je viens de vivre. Mila est dans mes bras, blottie contre mon torse, une de ses jambes est pliée sur mon bas-ventre. Elle dort depuis quelques minutes et je savoure ce moment de plénitude absolue. Après le lit nous avons testé les tabourets de bar, ils sont pile à la bonne hauteur, puis nous avons terminé sur la terrasse, au frais.

     Une légère averse nous a réveillé alors que nous somnolions enlacés sur le canapé. Nous sommes rentrés en riant et nous nous sommes séchés après avoir fermé les portes et éteint les lumières. Je lui frottais les cheveux avec une serviette, nos regards se sont accrochés dans le miroir et alors la faim de l'autre nous a un nouveau envahit.

     Je n'ai plus éprouvé ça depuis longtemps. Une femme, une nuit, et l'envie de recommencer encore et encore.

     Le sommeil m'a happé tranquillement jusqu'à ce que le bruit de l'eau de la douche me réveille alors que la pâle lueur du jour essaye de percer les volets.

     Mes bras sont vides, le lit est vide. Je me redresse d'un coup.

      Mila ?

     Mon esprit embrumé fait le lien avec le bruit de la douche et rassuré je me lève tranquillement pour la rejoindre.

     Malheureusement j'arrive trop tard, elle est déjà en train de se sécher.

     — Salut, lui murmuré-je.

     — Bonjour toi. Bien dormi ?

     Je grogne un peu alors qu'elle pose ses lèvres sur les miennes rapidement. Je plaque son corps nu et humide contre le mien et respire l'odeur de mon gel douche dans son cou, c'est un peu bizarre d'avoir une femme chez moi au réveil mais je ne voudrais pas que cela se soit passé autrement. Comme je suis encore un peu dans les vapes, je finis par lui demander quelle heure il est.

     — Huit heures trente.

     — Merde Mila ! c'est dimanche, viens te recoucher.

     — Désolé, il faut que j'y aille. Tu veux bien me ramener ? me demande-t-elle d'un air embarrassé.

     Quoi ? Non ! Pas déjà ! Je ne veux pas la ramener chez elle, je la veux dans mes draps ou alors, sous ma douche, tout pour profiter de sa présence toute cette journée.

     Oui ! Je sais. Je suis égoïste voir immature. J'ai l'air d'un gamin sur le point de se rouler par terre pour un bonbon. Mais j'y peux rien. Toutefois devant son air tendu, je lui pose une dernière fois la question, pour être sûr.

    — Maintenant ?

    — Oui, j'ai plein de choses à faire.

     Son regard s'assombrit et comme je ne peux pas me déjuger il ne me reste qu'à capituler.

     — Ok, laisse-moi me doucher.

     Lorsque je sors de la salle de bain elle n'est déjà plus dans ma chambre. Je m'habille et attiré par l'odeur du café je me rends à la cuisine. Elle est assise au comptoir une tasse fumante entre ses doigts et une autre en face d'elle, pour moi. Je m'installe et avale une première gorgée du breuvage brûlant.

     —Tu m'en veux ? me questionne-t-elle la tête baissée mais les yeux levés vers moi.

    — Il n'y a pas de raison de t'en vouloir, j'ai promis de te ramener chez toi ce matin, je ne savais pas que ce serait si tôt c'est tout.

     Elle me sourit en finissant sa tasse, j'ai envie de la prendre dans mes bras, de la déshabiller encore une fois, de poser mes lèvres sur sa peau et mes doigts entre ses jambes.