Chapitre 21 - Dos au mur

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Quand je regarde l'immensité du ciel,

Je te vois, parcourant les nuages avec légèreté.

Quand je regarde les profondeurs de l'océan,

Je te vois, scionnant les merveilles de ce monde.

Et lorsque qu'enfin j'arrive à t'observer,

Je ne sens qu'un regard pétrifié, gelé par la peur,

Par mon être qui t'effraies,

Par le diable que je suis devenu.

(C)M.D

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Le portail avait engouffré le groupe sans créer la moindre perturbation. A l'extérieur il n'y avait plus aucune trace de leur présence tandis que les clandestins s'aventuraient dans le sanctuaire de leur objectif après avoir ouvert les larges portes. Ils descendirent les escaliers pour faire face aux premiers cachots.

- Ça m'a l'air aussi accueillant qu'un hôtel cinq étoiles ! Lança Yeongi sur un ton sarcastique.

- A peine plus effrayant qu'une maison hantée. Continua Ben.

- Je ne m'attendais pas vraiment à ça... Rajouta Freya.

- Finissons en vite qu'on puisse se barrer d'ici, je sens que je vais faire une crise de claustrophobie, termina Agraal.

Il y avait des centaines de barreaux, enfermant de sombres humains dépourvus d'âme et de bienveillance. Des mains arrachées de leur corps retrouvés sur les barres de fers, des hommes qui avaient survécu jusque là en dévorant leur colocataire. Des regards livides, de la haine au moindre mètre. Des blessures que certains s'étaient fait eux-mêmes. Une atrocité aussi visuelle que psychologique. Presque tous les gens ici souffraient de déshydratation, de sous-nutrition ou de crise de folie. On pouvait éprouver de la pitié en les regardant mais c'était surtout du dégout, de la peur et de l'horreur.

Chaque personne enfermée en ces lieux n'avait plus rien d'humain. Des frissons parcouraient le corps des visiteurs de temps à autre voyant l'effroi, l'angoisse ou en imaginant ce qu'ils avaient vécu pour être ici.

Depuis leur entrée, Blayd avait prit en main le convoi, paraissant habitué à ce genre de paysage, il devança les autres pour arriver jusqu'à une nouvelle porte. A ses extrémités se trouvait deux gigantesques gardes de pierres, armés d'une lance et d'un bouclier. Deux bons soldats impassibles, brisés de toute vie ayant pour seule mission d'arrêter toute personne voulant aller trop loin sans la bonne escorte.

Lorsque la main du rouquin s'approcha trop prêt de la poignée, les deux lances se croisèrent devant lui.

- Qui ose vouloir passer ce chemin. Commença le garde de gauche.

- Sera verra châtié. Fini le second.

Blayd sauta en arrière pour éviter de se faire empaler et se dépoussiéra les mains après avoir touché le sol. Il voulu téléporter les gardes en dehors de la prison mais sa magie ne fut efficace qu'à l'intérieur de la dimension des murs. Il regarda derrière lui et vit ses acolytes le rejoindre au triple galop.

- Léon, occupe-toi en. Lui dit Blayd avec un début de sévérité.

Surprit de ce choix, le garçon argenté s'avança un peu tremblant et plaqua ses mains aux sols. De la glace ravagea tout le couloir jusqu'au plafond et engouffra les deux gardes dans un gisement glacial. Pensant les avoir immobilisés, il sourit légèrement avant que les soldats se démenèrent et sortirent avec facilité et rapidité de leur état brisant la glace en milles morceaux jaillissant dans tout le couloir.

Le lycée HikaliTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang