A toi dans 1200 ans ... ( Livai X oc )

Chapitre 19 : Le cauchemar est peut-être le début d'un rêve

Attention : ceux qui n'ont pas vu les trois premières saisons risquent de se faire spoiler dans la suite du récit.

Atalante :

Hansi et un de ses soldats me soulèvent délicatement et réajuste les oreillers derrière mon dos pour que je sois dans une position entre assis et allonger. Dans cette position, je pourrais ainsi dormir et manger sans être mal à l'aise.

Après avoir vérifié que je ne manque de rien et que je suis bien installée, Erwin et les autres s'en vont de la pièce. La porte se referme et je me retrouve seule avec Livaï.

Celui ci s'assois à nouveau sur sa chaise couplée dorénavant avec un bureau et se plonge dans l'étude des dossiers empilés. La nervosité me gagne. Tout son être provoque en moi un profond malaise. Rester seule avec lui, c'est extrêmement gênant. Quelques secondes et j'en ai déjà marre. Comment je fais faire pour tenir un mois ?!

Je ferme les yeux et tente de faire abstraction de sa présence. Après plusieurs minutes interminables, je me détend et je finis par m'endormir.

                                 *

-Gunther ! Erd! hurle Petra.

Les soldats se font écrasé comme des insectes contre un arbre. Leur corps encore attaché au grappin pend dans le vide comme si ils n'étaient que des vulgaires morceaux de viandes. Leurs sang se déverse sur le sol. Des mouches commencent déjà à pondre dans leurs yeux, leurs bouches et leurs blessures. Aruo connaît le même sort.

Devant tant d'horreur, je ne résiste pas et vomi mes tripes. Eren est tout aussi choqué que moi. Notre cerveau a lâché et nos mouvements ne sont plus que mécanique. Nous avons atteint la limite qu'un esprit humain peut encaissé avant de se briser.

Avec impuissance, je vois Petra s'élancer à son tour et se faire éclater elle aussi contre un arbre. Son cou est brisé sur le coups et son sang éclabousse le tronc.

Voyant que je suis le dernier membre de l'escouade, le titan féminin me fonce dessus. J'entends Eren hurler de rage avant qu'une lumière illumine les bois. Il va se transformer mais je sais qu'il est déjà trop tard. La géante main du titan s'abat sur moi . Je me mets à hurler de terreur tandis qu'elle  me projette à une puissance hallucinante sur le sol à plusieurs mètres de là.

Je ne veux pas mourir ! Pitié, ne me laissez pas mourir !

- Oï, gamine. Arrête de brailler.

La voix de Livaï me ramène à la réalité et j'ouvre les yeux d'un seul coup. Je  transpire et cette fois ci ça n'est pas à cause de la chaleur. Tout mon corps est secoué de tremblements de terreur. Mes joues sont couvertes de larmes, ma bouche est sèche.  Lorsque les enfants font un cauchemar, on les rassurent en disant que ça n'est pas vrai mais moi tout est réellement arrivé. J'ai échappé à la mort de peu mais elle m'aura la prochaine fois. La faucheuse n'oublie jamais un nom.

Mes sanglots et ma respiration saccadée provoquent une violente toux et je m'étouffe dans mon propre désespoir. Les soubresauts de ma cage thoracique provoqués  par la toux provoquent une douleur lancinante dans mes côtes. J'ai l'impression qu'on me perforent les entrailles. Je peine à respirer tant la douleur est insupportable.

- Tout doux, la morveuse, lance Livaï en se levant de son bureau.

Il s'avance vers moi en boitillant et s'assoit sur le bord de mon lit. Il saisit un cachet dans le sachet et verse de l'eau dans un verre. Il me tend les deux puis se souvient que je ne peux rien faire dans mon état.