Chapitre 32: Naissance du courage.

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Atalante:

Je suis acculée. Trois soldats des brigades spéciales m'encerclent. La panique m'envahit. Bloquée au sol avec des lames contre leurs armes à feu, je suis comme un papillon piéger dans une toile d'araignée.

- Bah alors, petit oiseau, tes ailes ne te permettent plus de voler ? me lance une jeune femme brune.

- Tu as cru que tu avais une chance contre nous qui sommes des soldats d'élite ? Vous n'êtes que de la chair à titan. renchérit un de ses camarades.

Leurs mots n'ont pas l'effet escompté. Au lieu de me sentir insultée, elles me font reprendre mes esprits. Je n'ai plus que 2 choix : mourir en m'urinant dessus ou mourir en me battant jusqu'au bout comme une lionne. Quitte à aller dans l'autre monde, autant le faire avec panache, la tête haute.

- On ne vous a pas appris qu'il ne faut jamais acculer quelqu'un dos au mur. Il risquerait de devenir hors de contrôle. je leur lance d'une voix qui se veut sarcastique.

- Toujours aussi arrogant au bataillon suicide à ce que je vois .

- Et vous toujours aussi lâche au bataillon des planqués. je rétorque.

L'homme dirige son arme à feu en direction de mon crâne.

- Tu devrais fermer les yeux, la bleu sinon tu risques de te faire dessus avant que je te loge une balle dans la tête.

Dominant ma peur, je soutiens leurs regards. D'un geste, je retire le cordon de ma longue cape et la laisse tomber par terre. Le vent s'engouffre dans ma cape du bataillon d'exploration faisant flotter les ailes de la liberté inscrites mon dos comme un étendard de guerre. La tête haute, j'assène d'une voix forte :

- Je ne fermerais pas les yeux. Chez nous, au bataillon d'exploration, on regarde la mort en face.

Je saisi ma manette de grappin et l'actionne. Je réussi mon coups et vois celui-ci se loger dans la poitrine du soldat en face de moi. J'attire vers moi l'homme en actionnant le câble en sens inverse et lui tranche les ligaments des poignets. Ses mains s'ouvrent mécaniquement et ses pistolets tombent par terre. Il est hors d'état de nuire. Il ne pourra plus jamais tenir une arme dans ses mains.

Au moment où je m'attends à essuyer des tirs des deux autres soldats, j'aperçois du coin de l'oeil un éclat métallique. Je vois les militaires s'effondrés dans une mare de sang.

- Tu es blessée ?

Je me retourne et fait face à mon sauveur. Mon coeur manque un battement lorsque je vois dans quel état il est. Ses vêtements, ses mains, son visage, ... tout est couvert de sang. Et je sais pertinemment que ça n'est pas le sien. A cela s'ajoute son air menacant et son regard perçant. On dirait un démon.

- Oï , tu m'as entendu ? Tu vas bien ? répète t'il.

Je reprends mes esprits. Il les a tués pour me protéger. C'était soit eux soit moi. Il ne représente aucun danger à mon égard. La peur qu'il me procure est parfaitement injustifiée. Enfin je crois. Dans ce monde Livaï est tout de même tout en haut de la chaîne alimentaire. C'est le super prédateur. Moi je suis plutôt dans la catégorie salade/ laitue.

Je lui fais un petit sourire et lui réponds :

- ça va.

Contre toute attente, je le vois passer une main dans ses cheveux et lâcher un profond soupire de soulagement. Cette fois ci, un sourire moqueur éclaire mon visage.

- Caporal chef, vous étiez inquiet pour moi à ce point ?

- Pas le moins du monde. Tu n'est pas prête de mourir. Tu es tellement chiante que la Mort te supporterait pas.

- Alors là, je suis vexée. Je ne sais pas si je pourrais m'en remettre. je lui dis en mettant la main sur mon coeur.

- C'est parfait, ne t'en remets pas ça nous fera des vacances.

Mon sourire s'agrandit. Il arrive à me faire oublier si aisément que j'ai faillit mourir il y a quelques minutes. Le caporal chef est vraiment quelqu'un d'incroyable.

- Vous critiquez mais vous avez vu comment j'ai neutraliser brillamment un soldat d'élite ? Avec sang froid, rapidité et adresse. Vous voyez que je peux être un bon soldat.

- S'occuper d'un soldat pendant que les deux autres s'occupent de toi je n'appelle pas ça brillant.

J'esquisse une moue agacé. Même quand je fait les choses bien, il trouve toujours le moyen de me critiquer.

Il s'avance vers moi et m'ebouriffe les cheveux.

- Tu t'en ai comme même bien sortie pour une gamine.

Ma grimace disparaît et mon sourire réapparaît. Je savoure ma victoire. J'ai réussi à arracher un compliment à l'homme le plus rabat joie de snk.

Il décroche ses bouteilles et se baisse. Il pose un genou à terre à mes pieds.

- Caporal chef, je sais qu'on est devenu très proche mais je pense que c'est trop tôt pour me demander en mariage. Demander ma main dans quelques mois et je serai heureuse d'accepter.

- La seule main demandé, c'est la mienne dans ta figure.

- Rooooh lala , vous êtes tellement rabat joie. Vous n'avez aucun sens de l'humour.

- C'est peut-être parce que tu n'as pas d'humour.

Ouch. Touchée, coulée. Alors que je tente de ramasser à la petite cuillère ce qui me reste d'amour propre, il sort son couteau et dévisse le boulon d'une de mes bouteilles. Une fois le boulon retirer, il enlève le câble et me demande de boucher l'ouverture avec mon pouce pour empêcher le gaz de sortir. Il refait les mêmes gestes avec sa bouteille sauf qu'il branche son câble à l'endroit où il y avait mon pouce. Je comprends qu'il me partage son gaz restant.

- Caporal chef, vous ne devriez pas. Sans gaz, vous ne pourriez rien faire si les brigades rappliquent.

- T'inquiète pas pour moi. Il ne me suffit que d'une infime quantité pour utiliser mon équipement. Pour le reste j'utilise mes jambes et mes grappins. Je suis différent de toi, gamine. Je maîtrise parfaitement la 3D.

Je ne trouve rien à redire. Ce type est un surhomme. S'il m'annonce qu'il sait voler, je vais le croire sur parole.

Une fois le gaz transféré, il remet en place mon équipement et le sien et se relève. Il me tourne le dos et me lance :

- Allez, on décolle rejoindre les autres. Tu me suis de près. Je ne tolerrais plus aucun problème de toute la fin de l'opération.

- Vous croyez que ça m'amuse de frôler la mort à chaque fois ?

- En tout cas moi ça ne m'amuse pas le moins du monde, je l'entends grommeler.

- Hein ?

J'ai mal entendu ou quoi ?

Monsieur ne prend pas la peine de me répondre. Il prends une légère impulsion et s'élance dans les airs. Je m'empresse de marcher sur ses pas malgré mon agacement.






A toi dans 1200 ans ... ( Livai X oc )Where stories live. Discover now