OS Miraculous Ladybug : Le retour

Sauvetage

Comment réagir dans ce genre de situation ?

J'avais l'impression que tout était faux. Mon sang battait dans mes tempes plus fort que jamais, je n'entendais plus rien, et ma tête me tournait.

« Ladybug, donne-moi ton Miraculous et la Miracle Box dans l'heure, où je mettrais fin à la vie de ta chère Rena Rouge, Alya Césaire. Tu as une heure. »

Cette phrase avait été prononcée tout haut. Captée par des micros. Diffusée à toute la ville. Et pourtant soufflée tout près de moi.

Je sentais des larmes brûler mes yeux, le métal froid de l'épée du Papillon contre ma gorge, le temps passer lentement... ou bien trop rapidement.

Je vis des gens s'approcher, éloigner les journalistes. C'était la police. Je sentis la pression contre ma gorge s'accentuer, au point que j'avais peur de déglutir, ou même de parler.

« Si qui que ce soit essaie d'intervenir, je la tuerais. »

Mon corps tremblait, je le savais plus que je ne le sentais. J'étais terrifiée. Qui ne le serait pas après tout ? J'étais aux mains d'un terroriste, plus proche de la mort que je ne l'avais jamais été, alors que je l'avais déjà tant de fois frôlée.

J'entendais de vagues murmures parcourir la foule devant moi, sans comprendre ce qui se disait. Puis le Papillon m'a demandé de prouver qui j'étais. De faire comprendre à Ladybug que j'étais moi.

Je n'ai pas su quoi dire. Je n'ai pas su comment le dire. J'avais une boule dans la gorge, et une lame dessous. Je n'étais même pas sûre d'arriver à parler, et de toute manière, la seule chose que j'avais envie de lui demander, c'était de me sauver.

C'est là que j'ai compris comment tout lui faire comprendre.

« La seule chose qui permet aux forces du mal de triompher, c'est l'inaction des gens de bien. »

J'avais entendu ma voix trembler en disant ça, mais je savais qu'elle aurait compris. Le sens premier était évident. Celui prouvant mon identité l'était moins.

C'était la phrase de notre rencontre, celle qui, elle me l'avait avoué, lui avait donné la force de continuer. De prendre confiance en elle, d'avancer.

Je ne savais même pas pourquoi je doutais, elle viendrait. Elle trouverait un plan pour me sortir de là, et elle viendrait. Il n'y avait aucun doute.

...

Pourtant les minutes défilaient, et je sentais le Papillon s'impatienter, dans le même temps que je sentais un liquide chaud couler très légèrement dans mon cou. Des larmes ? Du sang ?

Probablement les deux...

« Où est Ladybug ? »

« Que fait-elle ? »

« Est-ce qu'elle va venir ? »

« Devrait-on faire quelque chose ? »

L'incertitude se répandait peu à peu dans la foule face à moi, m'indiquant sans le moindre doute que la limite de temps approchait. Mais j'avais confiance, Marinette viendrait.

J'étais sa meilleure amie après tout.

Donc en toute logique, elle viendrait.

Pourquoi ne le ferait-elle pas ?

...

Et si elle n'était pas réveillée ?

Et si elle n'était pas au courant ?

Non... Ses parents l'auraient forcément prévenue.

Ou quelqu'un d'autre.

J'étais sa meilleure amie après tout.