Je Suis Rentré À La Maison

XVIII. Un nouveau départ.

PDV Kacchan :

- Bon alors se sera Katsuki !

Je sursaute en entendant mon prénom. Je regarde donc Kirishima, sans comprendre.

- De ? Demandais-je un peu énervé.

- T'écoutais pas. On parlait du rapport, personne ne veut le faire et comme t'a pas débattu avec nous, ça sera toi. Me dit-il avec un sourire fière et une tape dans le dos.

- Pfff...

Je ne rétorque pas, il a raison. Mais mon esprit est bien trop occupé à penser à Deku. 

Qu'est-ce que j'ai foutu avant bordel ?! J'aurai jamais du faire ça !

Mais... En même temps... Il ne m'a pas repoussé...

Mais il ne m'a pas cherché non plus ! Raaaa ! J'en ai marre ! Je pensais que c'était fini c'est gaminerie une fois qu'on est adulte !

Deku ne m'a pas regardé une seule fois dans les yeux depuis notre retour de la plage. Il est clairement mal à l'aise. Et moi aussi.

On fait comme si de rien n'était mais il est vachement maladroit sur ce point.

Tous le reste de la journée, il a évité d'être seul avec moi, il rougi si nos regards se croisent avant de partir de la pièce presque en courant, et me parle le moins possible.

Je lui fais peur ? Putain si j'aurais su que ça allait tourner comme ça, je l'aurai pas embrassé mais... J'en avais tellement envie. Et puis il n'avait vraiment pas l'air d'être contre alors... J'ai pensé que...

- Qu'est-ce que t'a aujourd'hui mon pote ? Me demande Kirishima en me tapant dans le dos.

Je redresse la tête pour le voir s'installé à ma table, en face de moi. On est en fin de journée et j'étais en train d'écrire le fameux rapport. On est toujours à l'hôtel. On partira demain, après s'être bien reposé. Les autres sont dans leur chambre ou dehors pour changer d'air.

- Rien, dis-je simplement.

Pfff chui con, je sais très bien que ça ne va pas lui suffire.

- Il s'est passé quoi avec Deku ? Vous vous faites la gueule ?

Je sursaute à l'entente de son nom. 

- Heu... Nan. Ca va.

- C'est ça. Pas à moi "Kacchan". Me dit-il avec un sourire provocateur.

Je lâche un soupire. Manquait plus que ça. Je prend ma tête dans mes mains, accoudé sur la table.

- Alors ? Crache le morceau. Vous êtes trop chelou depuis ce matin.

- Ca te regarde pas, répond-y-je en me replongeant dans mon rapport.

Son visage laisse place à la curiosité. Je sent que je ne vais pas avoir le choix et lui parler.

- Mais qu'est-ce qui peut être si terrible pour que Deku te fuis autant ? Ca se voit comme le nez au milieu de la figure que y a un blême. Qu'est-ce qui y a ? Vous vous êtes embrassé ou quoi ?

Ca dernière question était clairement sur le ton de l'humour, du second degré. Mais par réflexe j'ai redressé la tête, lui lançant un regard noir. Mais ça ne doit pas coller avec mes joues que je sent un peu chauffer.

- Attend... Quoi ?! C'est ça ?! S'existe-t-il, comprenant tout d'un coup.

- La ferme ! On va t'entendre putain !