Épilogue

1K 107 16
                                    

Connors

Trois ans plus tard,

-"Était-ce le nouveau départ que tu désirais?" me demanda cette voix que je ne me lasserais jamais d'entendre.

Elle m'avait déjà posé cette question, trois ans auparavant après la mort de Conrad.

-"Qu'entends-tu par nouveau départ?" m'avait-elle questionné.

Je souris en repensant à son froncement de cils, à ses yeux gris percutants et à ce sourire timide qui venaient de colorer ses joues.

Je m'étais tus immédiatement, préservant le mystère.

Elle avait gigoté dans mes bras, ses beaux yeux gris m'implorant de lui révéler mes désirs les plus secrets, curieuse comme elle l'était.

Je l'avais embrassé aussitôt et elle avait cessé de se débattre répondant à mon baiser alors que je songeais déjà à notre future ensemble sans épée de Damoclès au dessus de nos têtes.

L'unique pensée qui trottait inlassablement dans ma tête fut de faire les choses convenablement pour cette fois.

Cette deuxième chance était un miracle inespéré que je n'allais pas gâcher.

Ce n'était que le début de nos moments en famille.

Et ses dernières années avec elle et nos filles furent les plus belles de ma vie.

Ma famille.

Qui aurait cru que je serais un jour père?

Je le croyais impossible après qu'elle m'avait quitté mais comme le dit le dicton, rien n'est impossible.

-"Mon amour?"

Baissant la tête, je la vis se blottir dans mes bras. S'appuyant contre mon torse, Becca rejeta sa tête en arrière, dardant ses yeux étincelants empli de tendresse aux miens. Je l'embrassais du regard puis vins caresser son visage souriant, effleurant sa joue de mon pouce. Ses joues prirent aussitôt cette teinte rougeoyante que je pris plaisir à dévorer. 

Cette paire de yeux orageux me dévisageait avec espoir alors qu'un sourire timide frôlait ses douces lèvres. Incapable de résister davantage, mon pouce traça sa lèvre inférieure avant de succomber, l'embrassant fougueusement la seconde suivante, lui arrachant un doux gémissement. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise avant qu'elle les ferma tandis que sa main remonta vers ma chevelure de jais, s'y nouant, approfondissant notre baiser avant d'entendre les cris de nos filles et le clapotis des vagues.

Les joues rougies, Becca se détacha brusquement de moi, le souffle erratique, les lèvres boursouflées alors qu'elle me fuyait du regard avant de se mordre cruellement les lèvres.

-"Tu es parfaite, mon amour, " susurrais-je, au coin de sa bouche, d'une voix de gorge, les muscles endoloris, voulant profiter de nos vacances dans notre chambre.

Becca ouvrit la bouche puis se tut avant de la réouvrir, ce qui me fit rire.

-"Tu me fais toujours rougir! " se plaignit-elle en riant aux éclats, le visage cramoisi, se cachant de ses mains.

Impardonnable Tome DeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant