Chapitre 22

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-Dans quel avion as-tu pris ton vol ?

-Je ne prends pas un avion commercial. J'ai parlé à Carlos ce matin, il a accepté de me prendre avec lui dans le jet de McLaren, il rentre chez lui alors ce n'est pas un détour.

-Ah, bonne idée. Et tu crois qu'il acceptera une personne en plus.

-Sûrement, attends, je lui demande. Au pire, on prendra un vol commercial si jamais.

À Carlos :

Salut ! Charlotte, la copine à Charles, aimerait m'accompagner. Si c'est un problème, ce n'est pas grave on prendra toutes les deux un avion commercial. Il n'y a pas de souci.

De Carlos :

T'inquiète, il y'a suffisamment de place. Je suis tout seul avec mon cousin, on devrait avoir assez de place.

-C'est bon, il dit qu'il ne devrait pas avoir de problème.

-Depuis quand tu connais Carlos toi ?

-Bah, il était là la saison passée et on a sympathisé, Charles était souvent là, donc ça m'a mis plus en confiance. Je n'ai pas de longues conversations avec lui, mais il est sympa.

-Très, je ne pensais pas que tu parlais avec du monde hors de Charles et Max.

-Je ne suis pas hyper à l'aise, mais je ne suis pas asociale non plus.

-Eh ben, je vais me dépêcher d'aller faire mes bagages. Je te rejoins en bas de ton hôtel dans trente minutes. Ma valise est presque bouclée vu que je partais aussi aujourd'hui. Faut juste que j'aille la chercher.

-OK, je vais finir la mienne ici et dire bye à Max.

-Yes, et sois gentille avec lui. Il fait de gros efforts.

-Oui, d'accord.

Elle sourit et sort de notre chambre en refermant derrière elle. Charles était parti avant, parce que son avion décollait bientôt. Je finis mes bagages et les dépose sur le côté de la porte avant d'aller vers la porte de la chambre de Max.

-Max, je peux entrer ?

-Ouais, sûr.

J'entre dans sa chambre et le rejoins sur son lit où il était en train de regarder les rapports de la course d'hier.

-Je m'en vais, je venais te dire bye.

-Tu fais attention et tu m'appelles au moindre problème.

-Juré. Tu auras de mes nouvelles même si j'ai seulement marché sur une crotte de chien. Tu sauras la moindre de mes mésaventures t'inquiète.

Il rit et me prend dans ses bras pour embrasser mes cheveux.

-Je suis sérieux. Je veux être la première personne que tu appelles au moment où il se passe un truc. J'embarque dans le premier avion et je viens t'aider.

-Je le sais. Inquiète-toi pas

, tout va super bien aller, je le sens.

Il acquise et me relâche, je l'embrasse sur la joue et lui dis une dernière fois au revoir avant de quitter la chambre avec mes bagages. J'entre dans la voiture de location de Charlotte et direction l'aéroport.

-Comment tu te sens ?

-Bien, je sais que je fais un pas en avant et je sais que c'est une bonne idée.

-Évidemment que c'est une bonne idée. Tu as besoin de vraies vacances. Pas les semi-vacances que tu prends quand tu rentres chez ton père.

-C'est précisément ce que mon père m'a dit.

-Il a raison. J'ai raison.

Je ne sais même pas ce que sont des vacances hors de mon pays natal, mais je savais que Charlotte en avait déjà fait beaucoup des voyages, alors je me fiais complètement sur elle pour organiser notre programme.

-On va tellement bronzer que Max ne te reconnaitra plus. Finis la peau blanche de nordique et bonjour la peau basanée de sudiste.

-Tu sais que j'habite la majorité du temps à Monaco. Et que la majorité du temps là-bas, je fais du sport avec Max, à l'extérieur.

-Alors pourquoi as-tu la peau si pâle ?

-Je ne dois pas bronzer facilement. Peut-être même pas du tout.

-On verra bien. Tu ne t'étais jamais prélassée non plus, il y a une différence, je pense, entre les deux.

-On verra bien. Je veux visiter la ville aussi.

-Évidemment, on a une semaine entière. C'est bien suffisant. Max y arrive le lundi non ?

-Ouais, je nous ai prévu une journée de sport complète.

-Charles n'arrive que le mardi lui. Je vous suivrai dans votre sport, je crois. Ça va me faire du bien en plus.

On arrive à l'aéroport où Charlotte rend sa voiture de location et on se dirige dans la zone réserver au jet et autre avion privé. On y voit rapidement Carlos et on le rejoint avec nos valises.

-Salut !

-Hey ! Vous allez bien ?

-Oui et vous ?

-Aussi, il est en train de voir quand on pourra embarquer. Ça ne devrait plus être très long, je crois.

Effectivement, quelques minutes plus tard, on vient nous chercher pour que l'on puisse embarquer. J'attache ma ceinture et je regarde par le hublot le temps du décollage.

-C'est la première fois que vous allez en Espagne pour le plaisir.

-Moi non, elle oui.

-Tu vas voir, c'est un super pays avec de très belles places. Vous allez aller où ?

-Sûrement Barcelone. On va rester là où vont nous rejoindre les gars plus tard. On ne veut pas trop se promener non plus.

-Ah d'accord. Effectivement.

Je souris à Charlotte qui semble avoir pris en main notre voyage et je regarde le paysage rapetisser dans le hublot. J'ai soudainement un petit pincement au cœur. Je ne crains pas l'avion et j'ai déjà voyagé seul. Je sais cependant qu'une fois là-bas, je n'aurai pas Max sur qui compter. Je soupire et je me dis que c'est justement pour ça que je fais ce voyage, pour que ce sentiment de malaise ne fasse plus partie de ma vie.

-Ça va Sacha ?

Je souris doucement à Charlotte.

-Ouais, un petit malaise, mais je crois que ça va aller.

Elle sourit et se reconcentre sur sa discussion avec Carlos. Je ne dois pas voir peur. Oui d'accord, Max ne sera pas dans le même pays que moi. Mon père non plus. Je n'étais pas seule. Charlotte était là et je savais que s'il m'arrivait un truc, elle préviendrait Max et tout irait bien. Tout irait bien de toute façon. Le monde n'est pas aussi dangereux que je le crois, tout allait aller pour le mieux et j'allais me rendre compte que je n'avais pas à avoir peur du monde entier. 

Maybe This TimeWhere stories live. Discover now