Lettre 2: Éternelle frustré

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Sous un soleil de Plon, Désiré tire de toutes ses forces sa valise sous les regards moqueurs de Fréderic et Zalika

- Tu veux toujours le faire toute seule ?

Coincé, Désiré roule des yeux et capitule

- Fred aide moi à déplacer ma valise.... S'il te plaît, voilà t'ai satisfait

- Très

Fréderic sourit et s'exécute. Zalika qui quelques seconde plutôt s'amusais de la situation a désormais le regard fermé. Elle refuse de laisser son amie partir et ne comprend pas l'obstination de celle-ci à vouloir étudier si loin. Elle a les mêmes opportunités dans ce pays mais désire tout de même s'en aller

- Arrête de faire cette tête, ce n'est pas comme si je partais pour toujours, on se reverra

- Hum oui dans dix ans, lorsque tu seras marié à Aaron Carpenter et que tu lui auras fait des métisses tous mignons

Désiré secoue la tête exaspéré, son amie n'accepte pas son départ, pourtant elle voie cela comme une libération mais elle n'ose pas le lui dire, ces révélations, elle a préféré les couché sur une feuille dans une lettre.

- Et c'est reparti pour un nouvel épisode de Zalika et ses rêves éveillés

- Là c'est plus un cauchemar éveillé .... Comment t'a fait pour convaincre tes parents de te laisser partir au canada? Tu as toujours voulus finir tes études ici

- Zalika, ça suffi je ne reviendrais pas sur ma décision, en plus tu as Fréderic, ce n'est pas si catastrophique

- Non mais tu t'entends parler ? Frédérique est mon copain pas ma best friend

Désirer regarde son amie bouder et son cœur se serre, peut-être devrais-t-elle tous lui expliquer pour qu'elle comprenne. Elle n'en a pas le courage durant toutes ces années d'amitiés, elle n'en a jamais eu le courage

- Au moins tu l'as lui, moi je n'ai personne

Zalika sent la tristesse dans la voix de son amie et les questions qui trottent dans sa tête depuis l'annonce de départ de celle-ci refont surface.

- Dit moi les véritables raisons Dési, pourquoi partir maintenant alors que tu avais pleins d'autres occasions que tu as délibérément ignorées jusqu'à présent

Désiré soupire et prend son amie dans ses bras puis jette un coup d'œil à Fréderic de retour

- C'est l'heure, il faut que j'y aille

Elle se détache de son amie puis lui tend un paquet cadeau

- Ne l'ouvre pas avant ce soir hein

Elle se réfugie ensuite dans les bras de Fréderic, ces bras qu'elle quitte a contre cœur

- Prend bien soin d'elle ....

C'est avec le cœur saignant qu'elle quitte ses amis et monte à l'arrière du taxi avant de laisser échapper ses larmes. Elle a mal mais c'est un mal pour un bien. Voyant que le véhicule approche de l'aéroport, Désiré essuie ses dernières larmes et pose sa tête contre la vitre. S'ils n'avaient pas une compo dans quelques minutes, ces deux-là l'aurais suivie jusqu'à son siège pour lui dire au revoir. Un petit sourire amusé se dessine sur ses lèvres lorsque des grincements de pneus et des klaxons s'acharnent soudain sur ses tympans. Désiré voie alors défiler les derniers instants de sa vie : un poids lourd, un choc, une vitre brisée et un morceau de verre dans le coup ... c'était la fin...

Jamais elle n'aurais crus que ces au revoir seraient les derniers, jamais elle n'aurait imaginé que la sirène qu'elle avait entendus lorsqu'elle était en compo hurlais la détresse de son amis agonisante. Un morceau de verre lui avais sectionné la carotide, Désiré étais morte dans l'ambulance, vidé de son sang. Les premiers soins des ambulanciers n'avaient pas pu la sauver. Zalika se sans seule malgré la présence de Frédéric qui la câline afin de la calmer. Ses sanglots cessent puis recommencent lorsque la douleur rejaillit. Il y encore quelques heures, elle la prenait dans ses bras et à présent elle doit se résoudre à accepter que plus jamais elle ne la reverra. La pauvre renifle et détourne la tête du torse de son petit ami lui aussi profondément touché par cette perte. Les yeux de Zalika tombent alors sur le cadeau de Désiré posé sur son lit. Elle le prend et le déshabille, ses sanglots redouble d'intensité lorsqu'elle découvre un album photos dédie à leur amitié. Elle l'ouvre et Fréderic remarque le bout de papier débordant de celui-ci. Il le tire, l'observe curieusement et le déplie.

- C'est une lettre de Désiré

Zalika le lui prend des mains et tous les deux entament silencieusement la lecture

Zalika

J'ai conscience que tu m'en veux de te laisser de la sorte. Continuer mes études ailleurs ne faisait pas partir de mes projets mais certaines choses que tu ignores m'on pousser à m'éloigner. Je te l'ai souvent confessé en parabole mais tu n'as jamais compris, tu n'as jamais compris que je ne suis pas une amie digne. Si tu savais à quel point parfois je déteste êtres ton amie et de t'aimer comme une sœur. Je suis une éternelle frustré et c'est toi l'objet de ma frustration, bien plus belle, plus chanceuse, plus intelligente et plus talentueuse que moi, j'ai toujours été sous ton ombre et malgré mes nombreux efforts pour me sentir mieux face à ton auras, je n'ai jamais réussi à me débarrasser de ce sentiment ravageur. Je t'ai toujours admiré pour tes qualités mais aussi détesté pour ces mêmes qualités. J'aurais pu refouler ce sentiment s'il n'y avait pas eu mon échec au baccalauréat il y a deux ans. Te voir devenir cette belle étudiante que tant de garçons convoitaient n'a fait que renforcer mon sentiment d'infériorité. Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est sans aucun doute Fréderic. Zalika, je suis éperdument amoureuse de Fréderic, ton copain et rester près de lui en sachant que tu es sienne m'aurais conduit à ma perte. Ce sentiment est un poison qui circule dans mes veines depuis bien trop longtemps, il pourrait me détruire et me pousser à te détruire. Je t'aime bien trop pour en arriver là, c'est pourquoi j'ai décidé de m'éloigner de vous. Fréderic est mon ami et cette proximité m'aurait poussé à commettre l'irréparable. Tous comme avec Henry, je suis tombé amoureuse mais ta présence a tous chamboulé, oui Henry étais le crush du lycée que tu as toujours voulu connaitre et là encore je n'ai pas osé de le dire car je savais je tu l'aimais. Toutes ces petite choses diras tu on fait germer en moi une frustration bien trop grande à supporter, pardonne moi d'être ce genre d'amis. Maintenant que je suis partie notre amitié ne sera plus jamais pareille mais au moins je ne l'aurais pas détruite. Mon affection pour toi est bien trop forte pour permettre que cela arrive.

Au revoir Zalika, Ta best Friend Désiré ...

lettres d'adieuxWhere stories live. Discover now