28 : Ma pouliche grandit.

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J'idéalise trop un quelconque
avenir entre nous deux.

Sous l'œil avisé de Raphaël, je pianote nerveusement contre le clavier de mon téléphone

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Sous l'œil avisé de Raphaël, je pianote nerveusement contre le clavier de mon téléphone. Je ne sais pas si je fais une connerie en suivant les conseils de mon meilleur ami mais j'appuie sur la touche envoyer et souffle.

Moi :
Hey. Ça te dis qu'on se voient ?

— Tu vois que ça t'as pas tué ! il s'exclame.

Je roule des yeux et me lève du sol où on était assis pour tourner en rond comme dans une boucle infernal. Est-ce bizarre d'autant stresser pour un message ?

— Assieds-toi veux-tu ? Tu me donnes de l'anxiété à force de tournoyer comme une toupie.

Je souffle à nouveau et m'assois sur son lit. Pourquoi lui ais-je dis bien aimer Andrew ? Voilà qu'il m'a forcé à lui écrire alors que je suis même pas sûr de ce que je ressens. Je veux dire, il est beau, sympa, intéressant, drôle et alors ? Les garçons comme ça on n'en trouve à tous les coins de rue non ?

— Et si il me laisse en vue ? Il doit avoir plein de choses à faire avec sa copine et tout.

— Rohh ferme là un peu. C'est pas comme si tu allais l'embrasser. Juste essayer de passer un peu de temps avec lui. Et comme j'ai bien cru comprendre de ce que tu m'as raconté c'est lui qui fait toujours le premier pas non ?

— Oui et alors ? je demande d'une petite voix.

— Et alors c'est à toi de faire le premier pas cette fois Meï ! On n'est au 21 siècle si tu t'en souviens pas. Les temps changent et l'époque où tu attendais comme une malheureuse l'invitation de ton prince est passé. Dis toi que les filles qui prennent les initiatives c'est cool aussi. Ça prouve aux garçons qu'elles s'en battent pas complétement la race. En gros, ce que j'essaie de te dire c'est, arrête de stresser. Apart si il copule avec sa copine, il te répondra.

Je soupire car je sais qu'il a raison. Je dois porter mes couilles pour une fois.

Andrew :
Ouais grave. Tu veux qu'on se voient où ? :)

À peine mon téléphone vibre que Raph me l'arrache. Il se lève et commence à taper je ne sais quoi en évitant mon corps qui essaie de le lui reprendre. Je galère à sautiller mais arrive à prendre mon téléphone de ses mains.

— Attends, j'ai pas eu le temps de finir ! il geint.

Je regarde ce qu'il à écrit et le foudroie du regard.

— Sérieux ? "Dans ta chambre c'est pas mal ?"

— Quoi ? Autant prendre les initiatives jusqu'au bout ma vieille, il rigole.

— Ta gueule Raphaël.

Il rit tellement fort que je me demande comment la maison ne tremble pas encore. Heureusement que le reste de la maison est sortie et nous sommes seuls.

Je fais abstraction du bruit que fais mon ami et répond les mains moites.

Moi :
Une crêpe ça te tente ?

J'hésite à mettre un emoji et décide finalement de ne pas en mettre. J'ai l'impression que quoi que je vais dire ou mettre sera en excès ou fera tâche. C'est limite angoissant.

— Ma pouliche grandit. Elle invite des garçons à sortir, me taquine Raph en faussant d'essuyer une larme au coin de son œil.

ılı.lıllılı.ıllı

Nous marchons jusqu'à la crêperie qui avait entre guillemets scellé notre amitié et je me sens je ne sais pas pourquoi nostalgique. C'est assez bizarre comme ressenti.

— Après vous Milady, dis Drew en se poussant la porte pour me faire entrer.

— Merci Milord.

Il rigole et nous pénétrons dans la crêperie de Thibault. Le chauffage refroidit mes muscles et je me sens tout de suite bien.

— Hé les enfants !

Je me retourne vers le propriétaire qui nous fais un signe de main. J'avance jusqu'à lui seule et dit à Andrew de m'attendre

— Coucou Thibault !

Il me fait une accolade.

— Ça fait un petit moment que je ne t'ai pas vu.

— Ah tu sais, l'école accapare la plupart de mon temps.

Il me sourit.

— Tu as raison. Les études c'est important. Je vois que tu es venu avec ton copain de la dernière fois. Vous êtes ensemble ?

Vous voyez ce rire qui s'achappe de notre bouche alors que rien n'est drôle ? Si oui, je viens de l'effectuer à l'instant.

— C'est assez compliqué. On peut s'asseoir s'il te plaît ?

Il hoche la tête et nous propose une table à côté des grandes fenêtres vitrés. Nous nous asseyons et commandons. Andrew prends la même chose que la dernière fois mais je décide d'essayer quelque chose de nouveau.

En attendant notre commande, je regarde le paysage où le soleil se couche doucement. Un mélange d'orange, rose et violet forment une symbiose de couleur qui rendent le ciel magnifique. Je crois que je pourrais regarder ça toute ma vie.

— T'es jolie comme ça.

— Ehn ? je reviens à la réalité pour voir le brun qui m'observe.

— J'ai dis que tu es jolie comme ça. T'as l'air d'être intelligente pour une fois.

Je rigole nerveusement comme une collégienne des séries pour ados tellement je me sens chauffer. Cette histoire n'est même pas un date mais j'ai l'impression que mon corps se dissuade de lui même

— T'es bête.

Il sourit et hausse les épaules. Nous restons les quelques minutes suivantes dans un silence apaisant où j'entreprends à fixer mes ongles rongés. Il me faut une manucure de toute urgence.

Je sens son regard sur moi, ce qui me rend assez mal à l'aise.

— Arrête, dis-je.

— Quoi ? De te regarder comme ça ?

— Ouais, je rigole nerveusement.

— Bah tant pis pour toi parce que bizarrement, j'ai drôlement envie de te regarder.

Est-ce normal d'être aussi taquin avec son amie alors qu'on n'a une copine ?

— Pourquoi tu voulais me voir enfaite ? Il demande finalement.

Les mots s'échappent malgré moi de ma bouche et je la couvre immédiatement ma bêtises déblatéré.

— Peut-être parce que tu me manquais.

— Ah ouais ? il esquisse un sourire.

— Non..euh oui... Enfin je.. Putain ! Je soupire et respire un bon coup comme pour me donner du courage. Ce que je veux dire c'est qu'on s'est pas trop vus ces derniers temps vu que tu es maintenant en couple.

Il hausse un sourcil.

— Attend, tu crois que c'est parce que je suis en couple que j'ai plus de temps pour toi ? Enfin Meï, t'es l'une des rares filles que je peux voir chaques jours sans me lasser. Et puis avec Bee je suis encore en phase de découverte. J'ai tellement pas l'habitude d'être en couple que je veux pas me presser. Après tout, c'est peut-être pas elle la bonne.

Dear AndrewWhere stories live. Discover now