62 ~ Journalistes

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- Benjamin ? Ça va ?
- Je reprends petit à petit mes esprits, rit-il. 
Il s'est percuté avec Robin Gosens. 
- On a du te le dire, mais si tu sens que ça va pas trop trop tu le signales d'accord ?
- Oui maman Katherine !
- Bien haha!

Les garçons prennent leur douche et j'aide à ranger le vestiaires. 

- Kath ? m'interpelle Didier. Je sais que tu n'aimes pas les journalistes, donc si tu veux t'échapper, je comprendrais. Je m'en chargerai.
- C'est très gentil Didier, mais je crois que je devrais assumer. Je me suis laissé faire pour la coupe du monde, je vais leur montrer où est leur place. 
- Esprit combatif ! sourit-il en me faisant un clin d'œil. N'hésites pas si tu as besoin que je vienne te sortir de leur griffes.

Les gars sortent des douches et se rhabillent. Hugo n'a, comme d'habitude, pas sécher ses cheveux. J'attrape sa serviette et la lui frictionne contre la tête. Il rit et je dépose un rapide bisou sur sa joue avant de sortir des vestiaires. 

Les gars sortent petit à petit des vestiaires et les journalistes sautent sur eux. Comme ni Hugo, ni Antoine - sûrement un des derniers qui sortira - ne sont là, je reste près de Paul. Avec tous ses journalistes qui gravitent partout, je préfère rester près de quelqu'un. 
- Ça va aller, t'es forte ! Et c'est que des journalistes, tu ne vas en faire qu'une bouchée ! me glisse-t-il pour m'encourager. 


- Paul bonsoir ! lança un journaliste. Comment vous sentez vous après ce match contre l'Allemagne ?
- Soulagé. C'était un match compliqué, les Allemands sont très bons, c'était une grosse pression de commencer la compétition avec de tels adversaires. Je suis soulagé que ce soit passé, c'était un beau match quand même, malgré ce but. 
- Et vous Katherine ? Comment avez vous vécu le match ?
- Beaucoup de stress. Comme l'a dit Paul, les Allemands sont de rudes adversaires ! Mais je suis contente qu'au final on ait gagné, même si c'est assez dommage que ce soit sur ce but d'Hummels... 
- Nous aussi, on est content que la France commence avec un match gagnant ! finit le journaliste avant de nous remercier et de partir vers un joueur allemand. 

- Tu vois ? T'étais trop forte ! me félicita Paul. 
- C'était un bon journaliste, c'est tout. 
C'est là que Labile débarqua en courant.
- Eh là mon p'tit bonhomme ! dit-il en réceptionnant son fils. 
- Gagné ! Gagné !
- Oui ! C'est grâce à toi, c'est toi qui m'a donné la force !

Une reporter s'approcha de nous. Paul se tourna vers moi pour cacher le visage de son fils des caméras.
- Kath, est-ce que...
- Oui, je m'occupe de lui ! répondis-je en attrapant le petit bambin. 
Je m'éloigne un peu, pour ne plus être sous les caméras et m'assois par terre avec Labile. 
- Elle est où Maman ?
- Avec tata. 
- Tu veux aller où ?
- Avec Papa !
- D'accord, on attend qu'il ait finit avec les journalistes et après ça sera bon. 

- Katherine Lloris ?
Je relève la tête vers la journaliste.
- Vous avez quelques minutes s'il-vous-plaît ?
- Pas vraiment là. Désolée. 
- C'est pas grave, bonne soirée.
Décidément, que de bons journalistes ? Je joue avec Labile pour l'occuper en attendant que son père soit de nouveau disponible.
- Tout va bien ? Ils n'ont pas dépassé les règles ? me demande Didier en sortant du couloirs débouchant sur les vestiaires.
- Non, tout va bien pour l'instant. Je garde Labile loin des caméras. 
- Okay. N'hésite pas, si un journaliste t'importunes, tu me rejoins d'accord ?
- Merci.
- Je serai par là, je vais répondre à quelques questions et m'assurer que tout se passe bien pour les gars. On ne devrait pas rester plus d'une petite demi-heure. 
- Super. Merci Didier. 

- Salut !
- Papa !
Il sauta presque de mes bras dans ceux de son père qui heureusement s'était préparé.
- Ça a été ?
- Oui, une seule journaliste mais elle est partie quand je lui ai dit que je ne pouvais pas.
- Cool ! il sourit. Je vais rejoindre Maria et mon autre mini-moi. Tu veux venir ?
- Je vais attendre Hugo et Antoine. Et d'ailleurs, je crois que ta femme a un petit message pour toi !

Il parti et j'attends l'arrivée de l'un de mes deux hommes.
Etonnamment, c'est Antoine qui arriva en premier. Je l'embrasse et le félicite pour le match. 
- Ça a été ?
- Oui, tranquille. 
- Prête ?
- Prête si tu es prêt. 
Il sourit et m'entraina par la main vers les journalistes. 

- Antoine ! Antoine ! Quel est votre ressenti sur ce match ? C'était difficile ?
- Ce sont les Allemands, évidemment, c'est une équipe très bonne ! Ça s'est joué en notre faveur sur une erreur de leur part, mais c'est le jeu. Nous avons gagné, mais ils restent une équipe très forte. 
- Et comment vous sentez-vous pour le match contre la Hongrie dans quatre jours ?
- Quatre jours c'est peu, mais on va continuer de s'entraîner et on donnera le meilleur de nous même ! Comme toujours. Un match n'est pas forcément beau parce qu'on a gagné, il l'est parce qu'on a donné le meilleur de nous même !
- Je vous souhaite bonne chance !
- Merci !
Et elle parti. Antoine se tourna vers moi et sourit. 

Mon téléphone vibra, m'indiquant l'arrivée d'un message. Marine : Tu n'aurais pas vu Hugo ? Je lui répondis qu'il était sûrement encore aux vestiaires, car je ne l'ai pas vu sortir. Je regarde Antoine, déjà occupé avec un nouveau journaliste. En croisant son regard, je lui fais un signe. Je retourne aux vestiaires et y trouve Hugo.
- Bah alors ! Qu'est-ce que tu fais encore là ? Marine t'attend. 
- Si je sors, je dois affronter les journalistes, et j'ai pas très envie ce soir. Je suis fatigué. Toi ça a été ?
- Oui, t'en fais pas. Aller viens, je te raccompagne auprès de Marine. 

On sorti et un journaliste arrêta Hugo pour lui poser deux questions avant de le laisser tranquille. Une femme nous arrêta juste avant qu'on sorte de la zone journaliste.
- Katherine Lloris !
Je me retourne et elle enchaine.
- Comment se fait-il que vous soyez arrivée par le bus des joueurs ? s'enquit-elle en me tendant son micro.
- Parce que je suis venue avec eux.
- Vous résidez avec les joueurs en ce moment ? Mais les familles n'y sont pas autorisées. Vous êtes la petite sœur du capitaine des bleus, Hugo Lloris et la petite amie d'Antoine Griezmann. Vous êtes très liée aux joueurs, pourquoi avez vous le droit de rester avec eux ? Lors de la coupe du monde 2018, en Russie vous faisiez exceptionnellement parti du STAFF, je ne crois pas que ce soit le cas pour cet Euro.
-  Cela ne vous concerne pas. Et je n'irai pas plus loin que j'ai une autorisation particulière sur raison médicale. Maintenant si vous avez d'autres questions débiles qui ne vous regarde pas c'est non merci.
Elle ouvrit la bouche, mais croisa le regard noir qu'Hugo lui adressait et elle la referma sans même sortir un seul son. On s'extirpa de la zone de presse et on rejoint les gradins où mon frère épuisé se laissa tombé sur un banc et après quelques secondes à peine, décida de changer de position pour s'allonger sur le flan. Anna-Rose qui arriva en première s'arrêta sans faire de bruit en remarquant son père somnolant. 
- Chut, he's really tired. He's having some rest because you know tomorrow he'll be working hard for next mach. [Chut, il est très fatigué. Il se repose un peu parce que tu sais que demain il va travailler dur pour le prochain match.]
Elle hocha la tête et lui fit juste un bisou avant de repartir vers Marine. Je m'assois à côté de lui et fredonne une petite chanson. 

- Il dort ? 
- Je crois qu'il s'est vraiment endormis, oui, chuchotais-je.
- Mais il va avoir mal en se réveillant... C'est pas confortable ! s'inquiéta Marine.
- Je l'enverrai chez le kiné demain à la première heure. 
- Bon, vous allez pas tarder à rentrer, je vais rentrer aussi avec les enfants. Je vais voir avec Didier si on peut passer demain, sinon je vous appellerai demain soir, okay ?
- Parfait. Ça lui fera du bien. 


Hello wattpad ! 
Comment ça va aujourd'hui ? Bon weekend ? Bonne semaine en perspective ? 
J'espère que ça t'a plu :) et je te souhaite une belle entrée en Automne (ps c'est ma saison préférée !)
A lundi 🤍
Lucy 

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant