ENFANTS, vous étiez inséparables. Tu as été élevée par la Chambre Rouge en même temps que Natasha et Yelena. Ensemble, vous avez formées trois sœurs complices durant votre enfance.
Mais les années vont ont séparées. Tu t'es éloignée d'elles la première, et jamais tu n'as cherché à les revoir. La Chambre Rouge est ton traumatisme le plus important que tu n'as jamais pensé à ce que Yelena et Natasha pouvaient ressentir. Vivre loin d'elles étaient en quelque sorte te détacher de ton enfance difficile.
La mort de Natasha a été d'autant plus difficile que tu n'as pas vu tes deux sœurs depuis tout ce temps. C'est à cause de ce malheureux événement que tu t'es rendu compte que tu as trop perdu en restant loin d'elles. Tu pensais les avoir oublier mais elles prennent toujours une chère place dans ton cœur.
Les obsèques de Natasha furent le bon moment pour reprendre contact avec ta dernière famille. Mais Yelena t'ignora tout le long. Pleurant sa grande sœur décédée, elle ne pensa pas une seconde à celle qui se trouvait en face, bien vivante.
Après l'enterrement de Natasha, tu recherches Yelena. Elle s'est éclipsée dans votre maison d'enfance, seule dans ce qui était sa chambre de petite fille. Tu la trouves assise par terre, ses joues rouges trahissant ses pleurs récents.
— Yelena...
— Sors. Je ne veux pas te voir.
La façon par laquelle elle s'adresse à toi te brise le cœur. Distante, froide. Bien différente de la petite fille joyeuse que tu connaissais.
— J'aurais préféré être là bien avant, t'excuses-tu.
Yelena évite ton regard, mais tu poursuis. Peu importe ce qu'elle te répond. Si tu es revenue, c'est pour elle.
— Je sais que ça a été difficile pour toi. Ça l'est pour moi aussi. Mais je ne veux plus penser au passé. Je m'en veux tellement de m'être séparée de vous... Tout ce que je veux, c'est rattraper le temps perdu.
Yelena t'écoute un peu plus, mais sa colère envers toi est toujours présente. Tu tentes alors un peu d'ironie pour voir son sourire que tu aimais tant.
— Si tu veux, on peut faire comme les autres fratries et se tirer les cheveux, proposes-tu.
Ta dernière phrase fait décrocher à sourire à la blonde. Soulagée, tu viens t'assoir à ses côtés.
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