Chapitre 14 - La conclusion du psy

872 10 0
                                    


"La question cutiale est de savoir ce qui va se passer dans les prochaines semaines et ce que nous pouvons faire." Déclara le docteur Landow. "En me basant sur ce que vous me dites de ses activités et sur les différentes sessions que j'ai eu avec lui, il semblerait que l'on s'achemine vers une régression totale." "Une régression complète !" s'exclama sa mère. "Mais il me semble que c'est déjà le cas." Poursuivit-elle. "Il semblerait que tout son comportement porte à croire qu'il veuille continuer a régresser jusqu'au bout.
Etiez vous heureuse quand Richard était bébé ?" "Oui, c'était une bonne époque. David et moi voulions avoir des enfants.
Nous adorons les enfants. Pour autant que je puisse m'en souvenir, j'ai toujours aimé les enfants."

"Comment vous occupiez-vous de Richard. Avez vous pu lui dire quelque chose qui expliquerait son comportement actuel ? Ca peut être quelque chose de gentil que l'on dit à un petit et qui aurait eu un résultat imprévisible." Demanda le docteur. Sa mère prit le temps de réfléchir. Ca faisait longtemps, très longtemps.
Puis un souvenir surgit du passé. Sa première idée était de ne rien dire, mais finalement le docteur faisait de son mieux pour les aider.

"Je ne pensais pas que cela aurait de l'importance un jour." "Quoi donc ?" "Quand Richard avait deux ou trois ans, voire un ou deux, au moment de faire la sieste, je l'embrassais et je lui disais que je voulais qu'il soit toujours mon bébé, même quand il grandirait." "Disiez vous autre chose également ?" "Je lui disais que je l'aimais et que j'aimerai qu'il reste petit pour m'occuper de lui, le changer, le nourrir. Et je lui disais ça plusieurs fois par jour.
C'était notre petit moment de bonheur." "En somme, vous lui demandiez de rester bébé chaque fois que vous vous occupiez de lui." "Oui." "Bien, maintenant je sais ce qu'il nous reste a faire.
Je pense que vous l'avez conditionné, et à cet âge les suggestions sont très fortement ancrées, d'autant plus que vous le lui disiez en le cajolant. Oui, je pense que c'est la cause de son trauma.
Le fait de grandir, d'aller a l'école, de devenir un adolescent a refait surgir ses instructions de son subconscient." "Oui, bien sûr, ça peut être ça et pour une raison inconnue, cela a refait surface. Qu'allons-nous faire maintenant ? " Le médecin était perdu dans ses pensées, puis lentement et en choisissant ses mots dit :
"Ca peut aller très loin, mais sa régression va s'inverser à un moment et cela ne restera qu'un épisode de sa vie. Vous avez une opportunité qu'aucune mère n'a eu jusqu'à présent." "Quelle opportunité?" "De recommencer à élever Richard une seconde fois pour corriger les erreurs du passé." "Oh non, ce n'est pas sûr que je le veuille. Il a seize ans." "Vous n'avez pas le choix.
Vous n'êtes plus aussi jeune et vous ne ferez plus les mêmes erreurs.
Peut-être que quelqu'un pourra vous aider ?"

"Oui je pense que sa petite amie voudra bien le garder. Elle était vraiment désolée de ce qui se passait. Mais combien de temps cela va durer ?" Le médecin expliqua que cela pourrait prendre des années." Vous avez maintenant un vrai bébé qui, avec votre aide, va grandir de nouveau en passant par toutes les étapes : petite enfance, enfance, adolescence. J'espère que vous et votre mari avez de la patience."

"Oui." Repondit-elle, les larmes aux yeux. "Je ne peux pas y croire, mais vous avez raison, Richard va redevenir mon bébé. J'espère que Linda nous aidera car je ne pourrais pas m'en occuper seule." Le docteur passa ses mains sur les épaules de la mère de Richard et la réconforta tandis qu'elle énumérait toutes les choses qu'elle devrait faire. Elle avait peur car élever un bébé de 60 Kg devait pas être une tâche aisée. En partant du cabinet elle rajouta "Je vais demander à mon mari de refaire un berceau pour richard car j'ai l'impression que ça va servir."

Richard mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant