Chapitre 9

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- Dégage illico presto de ma chambre ! Reprit ce dernier en quittant en furie son lit. Puis la saisissant, il la propulsa hors de sa chambre et claqua bien la porte tout en ruminant dans sa barbe.
- Putain !! J'en peux plus de cette vieille femme. Déjà que ma vie est misérable, elle vient en rajouter.
C'est sur ces dernières paroles que Japhet regagna son lit pour terminer son sommeil paisible.

Point de vue de Japhet

Je venais de sortir de ma chambre joliment vêtu et avec ce si beau temps qu'il faisait, j'avais décider d'aller faire un tour. En effet, j'ai décidé de profiter un peu de ce que la nature m'offrait plutôt que de rester là à m'ennuyer à mort. Et en sortant de ma chambre j'ai repéré la vieille femme qui n'est autre que ma grand-mère assise et discutant paisiblement avec trois jeunes garçons qui ont à peu près mon âge.
- Oh mon chou tu es réveillé. Me dit-elle avec un large sourire en me voyant.
- Ouais et je sors. Répondis je rapidement en me dirigeant vers la sortie.
- Doucement, vient là mon chou. Vient dire bonjour à nos invités.
Non mais qu'est-ce qu'elle me veut de si bon matin. Pourquoi lorsque je décide d'être calme, personne ne me laisse tranquille.
- MAMIE JE NE SUIS PAS OBLIGÉ DE SALUER QUI QUE CE SOIT.
C'est sur ces mots que je posais ma main sur la serrure de la porte.  Mais à ma grande surprise,  celle-ci était condamné. Non mais c'est quoi ce BORDEL. Puis me tournant vers ma grande mère qui me regardait avec un sourire malicieux aux lèvres je lui dit :
- Mamie j'ai vraiment besoin d'aller prendre un peu d'air sinon je vais craquer ici par pitié.
- Bien. Répondit-elle en se levant, les jeunes je vous laisse discuter. Surtout ne lui faites pas de cadeaux.
Après ça elle vint se placer devant ma face et me dit : Tu n'a pas respecté la cinquième règle. Du coup tu auras ta punition. Bye. Puis sous mes yeux, elle ouvrit la porte et s'empressa de sortir rapidement de refermer de l'extérieur. Franchement je ne comprends rien à rien. Alors que j'étais encore perdu, perplexe, et surtout en total incompréhension les trois jeunes garçons qui étaient restés là, se levaient  et se rapprochaient dangereusement de moi avec un sourire sadique au coin des lèvres.
- Alors comme ça on écoute pas sagement sa grand-mère. Dit le premier.
- Et en plus tu koumans koumans sur elle seulement quoi. Reprit un autre.
Non mais qu'est-ce qu'ils me raconte ceux là.
Je les fixait un moment sans répondre,  à quoi bon ça servira, puis je me dirigeait vers ma chambre. Quand le troisième me bouscula en disant  :
- Donc cohan on te parle et puis toi tu veux béou quoi. Genre ta les foutaises hein. Toi tu sais pas que ivoirien n'aime pas foutaise.
- C'est quoi votre problème à vous..
Je ne termina pas ma phrase que je  sentis mon corps valsé par la droite que l'un d'eux venait de me donner.

Point de vue de Kelyanna
 
Je suis rentrée vraiment tard à la maison aujourd'hui à  cause des cours. Et à peine rentrée, la routine commença. Entre ménage, cuisine et m'occuper de mon cadet et les jumelles je n'avais pas de répit.
Lorsque je termina toutes mes tâches, je me jetta sur le lit et commença à pianoter mon téléphone quand je reçu un appel téléphonique de mes meilleures copines Rachelle et Esther. C'etait un appel en conférence.

Conversation téléphonique.

- Ouais c'est quoi les news ? Dis-je
- On a appris qu'il y avait un blanc dans ton immeuble. Commença Esther.
- Et qui vous l'a dit ?
- Orhh toi aussi. Abidjan est trop petit. Répondis Rachelle. 
- Ehhh c'est pas  ça qui est important.  Dit tu comptais nous le dire quand ? Reintervient Esther.
- C'est pas parce que il y'a un blanc ou plutôt un métissé ici que je vais commencer à faire des ragots. Il n'y a pas sa photo sur un biscuit quand même.
- Eh Dieu la petite fille là même. Dit Rachelle signe qu'elle etait désespérée de moi.
- Comme tu veux pas nous dire comment il est là, demain matin bonne heure tu vas nous voir entrain de frapper à  la porte de ta chambre.
- Bref..Comment était la répétition ? Dis je pour changer de sujet.  J'en avais marre de parler de Japhet.
- Bien, Bien tout s'est très bien passée  grâce à Dieu.
- Ehhh Kely je t'ai rien dit oh. Devine qui J'ai vu ? Commença Brusquement Esther. Seigneur elle recommence.
- Qui ?
- Florent et il n'arrêtait pas de me supplier pour que je te parle afin de revenir  sur ta décision.
- Ah. Honnêtement je ne sais plus quoi faire pour qu'il m'oublie.  Pourtant j'ai été si clair avec lui.
- Si tu l'avais vu le pauvre. Reprit Esther avec la tristesse dans la voix. Kely tu as donné goumin à enfant des gens comme ça et vrai, vrai là hein, il fait pitié même. Si tu l'avais vu.
- Moi même je ne comprends pas pourquoi tu fais tout ça Kely ?  Pourtant Florent est vraiment mignon garçon, avec un bon coeur.
- Tu sais que ça n'a rien avoir avec la beauté ou autre.
- Alors c'est quoi ?
- Une question de complémentarité Rachelle.
- Donc vous n'êtes pas complémentaire ? Ah Kely toi aussi. Malgré tout ce que le gars là à fait pour toi. Si je me rappelle bien tu ne lui a jamais donné ne serait ce qu'un seul bisous.
- La fornication. Tu voulais que je fornique avec lui ?
- Mais non...Juste te dire que malgré ses envies d'hommes il t'a toujours respecté et à toujours respecté tes choix sans poser de questions. Pourtant on sait que il n'est pas encore bien ancrée dans la religion comme toi. Et il a même commencer la religion pour toi. Et tu veux parler de quelle complémentarité aujourd'hui ?
- Toi même tu sais que à Abidjan ici là, c'est pas tout les gars qui font tout ce que Florent à fait  pour Toi là,  pour leurs gos. 
- C'est bon les filles..laisons tomber.
- Reste là à laisser tomber hein. C'est peut-être ton ame-soeur tu ne sais pas.
Sincèrement dit les dernières paroles de Rachelle à propos de Florent me transpercait le coeur. Peut-être avait elle raison et que je me trompais sur toute la ligne. Si donc c'était le cas, c'est-à-dire que j'ai commise la plus grosse bêtises de ma vie.
Ah seigneur réponds moi urgemment. Par pitié.

Le lendemain c'était le week-end et toute la famille était réuni à la maison. Mon père discutait avec mes frères et les jumelles tandis que ma mère et moi étions dans la cuisine. Nous étions très impliquée dans ce que nous faisons lorsque mon frère vint nous interrompre.
- Euh..Maman il y'a la voisine d'en face qui voudrait parler à Kely si ça ne te dérange pas.
- Oh d'accord allons-y j'en profiterai pour la saluer ça fait vraiment longtemps. Dit ma mère en se précipitant hors de la cuisine.
Une fois que nous rejoignons les autres, c'est avec joie que j'allais saluer la Mamie.
- Bonjour Mamie.
- Bonjour ma puce. Comment vas-tu ?
- Bien et vous ?
- Oh ma puce moi ça va. C'est mon petit-fils qui ne va pas bien. Continua cette dernière en baissant la tête.
- Ah bon qu'est-ce qu'il a votre petit-fils ? S'empressa ma mère de demander.
- Il s'est encore fait agresser. Répondit-elle tristement.
- Eh bien il a une sacrée réputation auprès des agresseurs.  Commença mon frère dans un sourire.
- Qu'est-ce que tu racontes toi ! Tu crois que c'est un jeu. On parle de la vie de quelqu'un là. Balanca mon père cette fois-ci.
- Oh je suis vraiment désolé pour l'état de votre petit-fils. Rajouta ma mère. Toi Jérémie si tu n'as rien de plus important à dire là, tais toi.
- Oui nous le sommes tous. Vraiment désolé. Cette fois-ci c'était moi qui lui avait dit cela en compatissant à leur douleur.
- Merci beaucoup. C'est gentil de votre part. Mais j'ai quelque chose à vous demander. Surtout à Kely.
- Moi ??
- Oui. En fait j'aimerais bien que tu vienne lui faire un de tes bons massages. Enfin ça pourra l'aider à vite se rétablir. Si tes parents n'y voient pas d'inconvénient.
Moi ? Mais pourquoi c'est à  moi qu'elle vient demander tout ça. Elle sait très bien que son petit-fils est aussi froid et dur que la mort. Et par dessus tout, ils nous détestent et cela pour une raison que nous ignorons.
Je m'appretais à répondre après réflexion quand mon père dit :
- Désolée voisine. Mais ma fille n'ira pas là bas. Ces paroles étaient très dures et voire même crû. Eh bien ça c'est mon père tout craché.
- S'il vous plaît voisin. C'est une question de vie ou de mort. S'il vous plait.
- La dernière fois ils nous a traité comme des chiens.
- Je le sais. Mais il ne le fera plus. Vous savez il regrette énormément. Par pitié ! Je suis vieille et je ne peux plus faire certaines choses.  Si c'était le cas, je l'aurai fait moi même. S'il vous plaît ! Il en a tellement besoin. Surtout avec sa maladie.
Wouahhh cette femme savais taper là où il fallait, et connaissant ma mère comme la plus grande sensible de la terre elle va sûrement en rajouter.
- Arnaud s'il te plaît.
Qu'est-ce que je disais ?
- Bon ok. C'est d'accord.
Et moi alors personne ne demande mon avis ???

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