TRAQUÉE | • Tom Hiddleston •

JE RESTE AVEC TOI

Point de vue de Tom.

J'entends mon téléphone sonner. Je me redresse péniblement. Il fait encore nuit. Qui peut bien m'appeler à cette heure-ci ? J'allume la lumière et attrape mon portable. Le prénom de Louise s'affiche. Mon coeur s'éclaire avant de s'assombrir aussitôt.

- Louise ? Il est affreusement tôt ! Pourquoi m'appelles-tu ?

Personne ne répond. J'entends quelqu'un haleter à l'autre bout du fil. Une respiration saccadée, difficile, filante. Mon coeur se serre...

- Louise ? Est-ce que tout va bien ? Est-ce... Est-ce que tu pleures ?

J'entends Louise pousser des plaintes douloureuses avant d'exploser en sanglot partant dans une véritable crise de larmes incontrôlables. Mon coeur se brise en deux. Je ne supporte pas de l'entendre pleurer. J'aimerai être à ses côtés, la prendre dans mes bras, la rassurer...

- Dis-moi où tu es ! Je viens te chercher...

- ...

- Louise... Je t'en prie parle moi...

Je commence à paniquer. Qu'est-ce qu'il se passe pour qu'elle soit dans cet état ?

- Je t'en supplie Louise...

Je n'arrive pas à retenir quelques larmes couler sur mes joues. Je me sens mal. J'ai l'impression de ressentir sa douleur et elle me déchire les entrailles.

- Ne me laisse pas comme ça... Dis moi où tu es..., je souffle doucement.

- Je... Je... Je suis... Dans... Dans ma... Chambre...

- Louise... Écoute-moi bien... Je serais là dans une demi-heure... Est-ce que tu peux me retrouver devant l'hôtel. Je te récupère en voiture et on file...

- Je... Je crois que oui...

- Louise, s'il te plait...

- Oui... Je... Je t'attends devant l'hôtel...

- Je vais raccrocher maintenant Louise. Est-ce que c'est ok pour toi ? Dans une demi-heure devant l'hôtel ?

- Oui...

Je raccroche à contre-coeur. La savoir aussi triste et désespérée est un véritable supplice et je m'angoisse de ne pas savoir ce qu'il s'est passé. Je me lève immédiatement et m'habille à la hâte avant de courir jusqu'à ma voiture. Je me mets en route pour le quartier de Kensington. Malgré le peu de circulation, les nombreux feux de signalisation me ralentissent ce qui augmente mon angoisse. Et si je n'arrivais pas assez vite... Et s'il lui arrivait encore quelque chose... Et si elle faisait une connerie...

Mon téléphone vibre dans ma poche et je le saisis. C'est un SMS de Louise.

« Tom. Je t'attends à la prochaine intersection juste après l'entrée de l'hôtel sur la droite ».

De quoi a-t-elle aussi peur pour ne pas m'attendre devant l'hôtel ou dans le hall ? J'écris à la hâte une réponse.

« J'arrive dans cinq minutes ».

À peine quelques minutes plus tard, j'arrive devant l'hôtel. Je ralentis l'allure en continuant jusqu'à l'intersection suivante. Je vois une silhouette se dessiner un peu plus loin, avachie contre le mur.

Louise...

Je me gare en double file, mets mes warnings et me précipite jusqu'à la jeune femme. Elle semble complètement perdue, ailleurs, le regard hagard. Ses lèvres sont violacées par le froid et elles se mettent à trembler avec force. J'ouvre mes bras pour l'accueillir et elle se laisse tomber contre moi, de nouveau secouée de pleurs incontrôlables.