Chapitre 3

157 11 1
                                    

« I'm going under and this time I fear there's no one to save me
This all or nothing really got a way of driving me crazy
I need somebody to heal
Somebody to know
Somebody to have
Somebody to hold
It's easy to say
But it's never the same
I guess I kinda liked the way you numbed all the pain »

Louis.

LILLE - 09/01/2018 - 21H42

« T'es sûre que ça va aller ? J'insiste une fois de plus.

- Raah mais oui Louis, vas-y ! Pourquoi tu t'inquiètes comme ça ? D'habitude tu vas voir tes potes en bas sans me demander mon avis.

- Claire est là. Je sais pas pourquoi mais elle est là.

- Louis, maman ne va rien me faire. S'agace ma petite sœur en levant les yeux au ciel.

- Elle peut facilement s'énerver surtout si elle a bu.

- Et je vais survivre, une fois de plus. Sérieusement, vas-y, il est presque 22 heures je vais bientôt aller dormir de toute façon. »

Elle s'approche de moi pour me faire un câlin et je ne peux pas m'empêcher de la serrer très fort contre moi. Elle soupire et je souris dans ses cheveux. Je sais ce qu'elle pense, elle pense que je suis trop protecteur, qu'elle n'est plus une enfant et qu'elle peut gérer. Mais ça c'est uniquement ce qu'elle pense. Elle pense pouvoir gérer uniquement parce qu'elle n'a jamais eu à le faire.

« Tu m'appelles si ça va pas d'accord ?

- Oui Lou.

- Promis ?

- Promis. »

Nos petits doigts se scellent et je quitte enfin l'appartement après avoir vérifié que ma génitrice n'était pas en train de crever au beau milieu du salon.

Je descends les escaliers à toute vitesse pour aller frapper directement à l'un des appartements du rez-de-chaussée. Je n'attends pas l'approbation de qui que ce soit et entre retrouver ma petite bande, ma famille.

« Salut ! Je lance tout en tapant dans les mains des gars installés dans un vieux canapé. Désolé je suis en retard.

- T'es toujours en retard Louis.

- C'est pas de ma faute c'est...

- Rose ! Ils s'exclament en chœur.

- Ouais. »

Je m'assois sur le coussin posé au sol, juste en face du canapé où se tiennent mes amis et attrape une bière sur la table basse. Le silence qui règne est étrange, ce n'est pas leur genre de ne pas parler. Ils sont du genre bruyant.

« Qu'est ce qui a ? Je lance pour mettre fin à ce moment gênant.

- Ça va toi...? M'interroge Elias »

Je sens tous les regards converger vers moi d'un seul coup. Ils sont suspendus à mes lèvres et attendent ma réponse. Je soupire et les regarde à tour de rôle.

« Ça va les mecs, pourquoi ça irait pas ?

- Parce que c'est toi qui était en bas quand Charly s'est pris une balle. »

Il n'y a aucun reproche dans la voix de Rayan et je sens même un peu d'inquiétude. C'est vrai, à peine 48 heures se sont écoulées depuis son décès et il me manque déjà terriblement. Mais je choisis de ne rien montrer, comme toujours.

INFILTRÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant