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/!\ il y a des passages en anglais dans ce chapitre, jai mis la traduction dans les commentaires en face de chaque citation pour les personnes qui veulent. Je précise que la traduction est mienne et que je ne suis ni bilingue, ni professionnelle et que j'ai fait de mon mieux pour retranscrir les sentiments de la chanson du coup tout n'est pas forcément littéral,
soyez clément.e.s 👉🏼👈🏼
bonne lecture :)

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Après l'après-midi chez Jisung, les deux garçons aux têtes bleues n'avaient pas arrêté de se parler, que ce soit virtuellement ou dans la vraie vie. Ils se voyaient à chaque pause et tous les huits mangeaient dorénavant tous les midis ensemble. Cependant, ils furent obligés de diminuer un peu leurs discussions pour laisser le temps au plus vieux de bien travailler. Il ne restait que quelques jours avant les examens et Minho était on ne peut plus stressé. Il révisait tous les soirs jusque très tard, lisant et relisant ses fiches. Il les connaissait maintenant toutes quasiment par cœur mais il avait l'impression que ce n'était pas assez. La semaine commençait par le contrôle de Physique et il savait que s'il le ratait, cela le démoraliserait tellement qu'il n'arriverait plus à rien dans les autres matières. Il avait beau faire tous les exercices conseillés par les professeur.e.s de la matière, il faisait toujours des fautes et obtenait des résultats erronés. Il était désespéré quant à cette matière. Il n'avait pas laissé tomber les autres, au contraire. Bien que la physique soit la seule matière dans laquelle il pêchait vraiment, il devait tout de même travailler ses autres cours afin de s'assurer de bonnes notes et compenser celle qu'il pensait qui serait catastrophique.

Les jours passaient, l'examen fatidique approchait et Minho perdait de plus en plus pied. Il avait énormément de mal à se concentrer sur ses exercices. A chaque fois qu'il commençait à bloquer sur un énoncé, son cerveau se mettait à tourner en boucle des pensées malsaines, tel un CD rayé, tandis que la partie réflexion était comme statufiée. Il ne voyait que les mots de l'énoncé sans en comprendre le sens, que les chiffres et les calculs danser sur la copie sans réussir à les poser correctement. Il ne pensait qu'au fait qu'il ne savait pas, qu'il ne pouvait pas résoudre ces énigmes et qu'ainsi, sa valeur en était diminuée. Il se sentait si ridicule, si idiot de ne pas réussir à accéder à ce savoir, malgré toute la bonne volonté et tous les efforts qu'il pouvait fournir.

Le dimanche soir, dernier créneau possible de révision pour la matière dont le contrôle se déroulerait à huit heures le lendemain, ce fut la fois de trop. Avec toute la pression qu'il ressentait depuis des jours, que ce soit par les profs, par ses parents, même involontairement, ou par lui-même, tout ça était trop important pour que cela reste enfermé au plus profond de lui. C'était l'exercice de trop, la révision de trop, le blocage de trop. Tout était trop. Il n'en pouvait plus de tous ces Newton et lois gravitationnelles, des champs de forces et vecteurs.

Devant sa copie blanche, il avait les yeux fixés sur les carreaux violets qui semblaient ne plus former de lignes droites à mesure que sa vue se brouillait. Les larmes commençaient à s'accumuler sous ses pupilles. Elles poussaient contre sa volonté et finirent par vaincre, roulant sur ses joues et s'écrasant sur le papier, coulant comme l'encre qui aurait dû les remplacer. Il était incapable de faire ce devoir, ne serait-ce même que de réussir un seul raisonnement. Au fur et à mesure, l'air vint à lui manquer. Il avait l'impression qu'il allait se noyer sans avoir besoin de se trouver sous l'eau. Il ne pouvait rien faire et, en plus, il se mettait dans des états pas possibles au lieu de rationaliser la situation et d'y chercher des solutions. Il avait l'impression de faire de son mieux, qu'il ne pouvait pas essayer plus, plus fort. Mais son mieux n'était pas assez, il fallait plus, il fallait qu'il essaye encore et encore. S'il s'arrêtait maintenant, il ne serait qu'un lâche, un faible qui renonce à la moindre difficulté. Il avait de plus en plus de mal à respirer. Chaque pensée qui passait dans son esprit à cet instant lui coûtait le double d'oxygène que ce qui pouvait rentrer dans ses poumons. Il arrêta de penser à son exercice au moment où ses mains se mirent à trembler et sa tête à tourner. Il allait mourir. Il avait besoin d'aide mais impossible d'appeler ses parents, iels ne comprendraient pas, iels s'inquiéteraient trop et n'essayeraient pas de le comprendre. Dans ses vertiges, il réussit à prendre son téléphone et ouvrit la conversation la plus récente qu'il avait.

Party Favor - minsungWhere stories live. Discover now