Colocataires (Angels of Death fanfiction Zack X Reader)

Audience D'une Momie Folle

AN: j'avais hésité avec The Witch's Trial, ou le Procès de la Sorcière, en réf à l'épisode... Je dirais 7 ou 8 de l'animé, mais personne n'aurait trouvé ça cohérent, puisque Zack est un homme... Tant pis...

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J'appelles à la barre, mademoiselle (T/N/C)!"

L'avocat de la défense avait annoncé mon nom de la façon magistrale convenue dans la profession, et instantanément, une avalanche de stress déferla en moi. Ça y est. C'est là. C'est maintenant où jamais. Après, plus rien ne sera jamais possible. En arrivant à la barre, je jetai un coup d'œil à Zack. Depuis le début de l'audience, depuis l'annonce du procès paraît-il, il y a 2 mois, il est plongé dans un silence quasi absolu, calme, la tête baissée, ne daignant regarder personne. Notre entrevue aurait été le seul moment depuis l'annonce du procès où il aurait daigné montrer de l'expressivité. Cette fois ci encore, il m'adressa un regard, mais sans une once d'espoir à l'intérieur. Seulement de la désolation et de la culpabilité. Zack était résolu. Il avait fait son choix, et j'étais parfaitement au courant. Cela dit, cela ne l'empêchait pas d'avoir de la peine pour moi...

"Mademoiselle (T/N), je vais aller droit au but. Pendant les mois de cohabitation avec mon client, avez vous remarqué des comportements étranges de se part dont vous souhaiteriez faire part avec la Cour ?"

Je témoignais pour la défense, c'était donc l'avocat de Zack qui m'interrogeait en premier. Je savais que je devais dire la vérité, mais j'avais peur que les questions posées par l'une des deux parties me fasses dire des choses qu'il ne fallait pas. Ne pas s'étendre, ne répondre qu'à la question posée, et uniquement à la question posée, c'était le seul conseil que j'avais pu avoir, et je comptais bien m'y tenir. Derrière Zack, je voyais Khalil, bien évidemment, mais aussi Tess, Andy, Lizzy, Léo et Charlie. Mes parents, juste derrière, ma sœur, qui les avait convaincu de sécher les cours pour me soutenir. Au fond je voyais quelques têtes de la fac, du groupe de parole aussi, des vieux amis de lycée, quelques oncles et tantes, des cousins... Quelques têtes inconnues aussi, sûrement des soutiens que j'avais convaincu grâce à mes interventions médiatiques... Il y en avait énormément dehors... Des représentants d'associations aussi, qui avaient été touchées par mon récit... Et surtout, à la plus grande panique, le révérend Gray, aussi sur un banc du fond de la salle. Je ne l'aurais pas remarqué, dans son grand trench coat gris, avec son chapeau de ville, s'il n'avait eu sa caractéristique canne au pommeau violet, et s'il ne m'avait pas regardé dans les yeux à la seconde ou je suis arrivée à la barre. Étrangement, sa présence m'inquiète énormément...

Mais aucune famille de Zack. J'avais appris que pendant l'enquête, notamment sur mon cas, la police avait essayé de tracer un arbre généalogique à Zack, et déterrer les fantômes de son passé, car il aurait été mêlé de près ou de loin à des affaires de meurtres dès ses 13 ou 14 ans... Ils auraient trouvé une femme de 37ans qui aurait pu être sa mère, mais jamais Zack n'a voulu la rencontrer, alors la piste a été abandonnée...

De l'autre côté, côté attaque, il y avait autant d'espoir que côté défense, mais pas pour les mêmes raisons. C'étaient des gens fatigués, complètement éteinds pour certains, les joues parfois émaciées, les cernes violet, les yeux enfoncés, le teint pâle, qui avaient été rallumés par l'espoir de justice pour leurs enfants, leurs frères et sœurs, leurs parents... Au fond, des policiers qui brandissaient des pancartes "Justice pour les Gardner" avec les photos d'une famille heureuse et soudée, une sereine et joyeuse jeune fille blonde au milieu de ses parents. Ray...

Je me sentais un peu coupable pour eux... Être pour Zack, ne voulait pas dire que j'étais contre eux... Bien au contraire, leur tristesse me touchait énormément. Zack à commis des atrocités dans sa vie, il n'y a pas d'autre mots... Il a détruit des familles, et des vies... Il y a une femme avec une poussette dans l'assemblée... Est-ce que c'est le père de ce bébé qui est mort ?... Comment dire à un enfant, quand il posera des questions sur qui était papa, qu'il a juste été au mauvais endroit au mauvais moment, qu'il a été assassinée, et qu'une sorte d'ignoble fanatique anarchiste à tout fait pour éviter la mort à son meurtrier ?... J'ai des regrets, énormément de regrets pour eux...