Chapitre 57 : Ivre ?

3.4K 227 12
                                    

Un mois plus tard :

Un mois s'est écoulé depuis que je suis partie de cette maison. Un mois que je ne l'ai pas revu. Un mois que mon cœur a fermé la porte. J'ai l'impression qu'il ne s'effacera jamais de moi. J'ai l'impression de sentir son odeur partout. C'est horrible de ne plus se sentir vivre à cause de quelqu'un. J'ai tellement mal, la douleur est tellement forte que j'ai l'impression qu'il n'était qu'un rêve. Paradoxal ? Tout à fait.

C'est donc pour cela, afin de soigner ma peine que j'ai proposé à Elea d'aller en boîte ce soir. Je ne suis pas tellement attirée par les boites de nuit où tout ce qui s'en rapproche de près ou de loin mais je dois prendre l'air. Je me l'a oblige. D'ailleurs en parlant d'Élea. Nous nous voyons beaucoup depuis que je suis retournée dans la maison de ma tante. Que ça soit en cours ou même en dehors. On passe des soirées à parler et ce sont juste ces moments qui me font vraiment du bien même si je ne suis pas tout à faite comblée.

J'ai l'impression que je ne serai plus jamais comblée comme avant. Comme si une partie de moi était restée à ses côtés, pour toujours.

Élea et moi nous sommes données rendez-vous à vingt-deux heures devant cette boîte de nuit alors je sors de chez moi, prête. Je n'habite plus à côté de la forêt alors je dois prendre le bus. Ça ne me fait pas de mal, c'est même tout le contraire. Refaire les choses que je faisais quand j'étais humaine me font du bien et j'apprécie les choses que j'aimais avant. Tel que contempler les étoiles ou encore écouter ma musique en pensant à tout.

Le trajet passe rapidement et je me retrouve devant cette boîte à marcher pour rejoindre Élea. Elle me remarque et me rejoint à mi-chemin.

Elea : Moi qui pensait que tu me faisais une blague en me disant ce que tu voulais faire ce soir. Je vois que non me dit-elle éblouie.

Elle regarde ma tenue avec émerveillement. J'ai mit une robe rouge sang fendue au niveau de ma jambes droite qui remonte vers le haut de ma cuisse. Des talons blancs ainsi qu'un sac de la même couleur et les cheveux plaqués en arrière.

En parlant de tenue, la sienne est composée d'une robe bleu électrique, un sac noir et des talons noirs. Pour parler de la coupe, nous avons la même.

Je rigole face à son propos et lui dit qu'elle est magnifique ce soir. Elle me regarde faussement avec désir et je rigole à nouveau.

Elle m'aide à me changer les idées sans même s'en rendre compte et je lui en remercie.

Le prénom de l'homme que j'aime n'a jamais été prononcé ce mois-ci. Elle ne préfère pas en parler par peur de me faire souffrir ne serait-ce qu'à l'entente de son prénom et c'est bien mieux comme ça, je pense.

On rentre dans la boîte après que les videurs ait succombés a l'hypnose d'Élea et la piste de danse est bondée de monde ce soir. Les femmes se déhanchent au rythme de la musique. Les hommes viennent pour certains accoster des femmes qui elles sont réceptives quand à d'autres leurs lance des doigts d'honneurs. Je rigole face à la mixité de ce soir et Élea part au bar sans attendre une seconde de plus.

Elea : Ce soir on boit.

Moi : Mais ça ne nous fait aucun effet dis-je en souriant.

Elea fait la moue mais commande quand même histoire de et nous nous apprêtons à trinquer d'un shot de tequila à la main.

Elea : À nous et au futur dit-elle en levant son verre.

Je lève le mien également.

Moi : À nous et au futur répétais-je.

On trinque et buvons d'une traite ce goût infecte. Je grimace, Élea aussi et nous ne pouvons nous empêcher de rire face à nos têtes respectives.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant